Une représentante de l'organisation internationale de défense des droits de l'homme, Amnesty International (AI), a affirmé que des actes de pilage et de destruction ont ciblé des bâtiments et édifices publics lors des événements qu'a connus la ville de Laâyoune. Donatella Rovera, chercheuse d'Amnesty International, a indiqué qu'il y a eu "effectivement de la violence", notamment des attaques contre des maisons, des commerces et des bâtiments publics. "Ce que nous avions pu constater c'est que le matin après le démantèlement du camp par les forces de sécurité, des sahraouis au niveau de la ville de Laâyoune, surtout dans la rue de Smara et ailleurs, ont ciblé des commerces, il y a eu des saccages et des incendies de plusieurs bâtiments notamment les édifices publics dont la Cour d'Appel", a -t-elle précisé dans une déclaration, vendredi, à la radio "Médi1", diffusée lors son journal du matin. La responsable d'Amnesty a également, à l'instar de Human Rights Watch (HRW), confirmé le nombre des décès annoncé par le Maroc suite à ces événements. "Les informations que nous avions pu recueillir lors de notre enquête à Laâyoune, indiquent qu'effectivement le nombre de morts était de onze parmi les forces de sécurité et deux parmi les civils", a-t-elle dit. A rappeler que Mme Rovera avait affirmé, jeudi, que les propos qui lui ont été attribués par l'agence algérienne de presse (APS) sur les derniers événements de Laâyoune l'ont été de manière "étriquée" et "sélective". "C'est regrettable. Il s'agit d'une exploitation étriquée et sélective dans la mesure où toutes les informations que j'ai fournies à cette agence n'ont pas été exploitées de manière professionnelle", avait confirmé Mme Rovera, dans un entretien téléphonique avec la MAP. La représentante d'Amnesty International avait, en outre, qualifié d'"inexacte" l'information diffusée par l'APS au sujet du nombre des détenus qui serait, selon l'agence algérienne, de 118.