Le secteur du luxe traverse une période délicate, confronté à un double défi : la baisse de la demande mondiale pour les sacs, parfums et vêtements haut de gamme et l'instauration de nouveaux droits de douane sur les exportations vers les Etats-Unis, l'un de ses marchés les plus stratégiques. Les derniers résultats du leader mondial LVMH témoignent de cette situation tendue, avec un recul de 22 % du bénéfice net au premier semestre 2025 et une baisse de 4 % des ventes, qui atteignent 39,8 milliards d'euros. À ces difficultés économiques s'ajoute désormais une taxe de 15 % sur les produits exportés vers le marché américain, décidée dans le cadre d'un accord commercial entre Washington et Bruxelles. LIRE AUSSI : Guerre commerciale: Les surtaxes américaines font plonger les exportations chinoises en avril Les Etats-Unis représentent environ un quart du chiffre d'affaires de LVMH, qui poursuit néanmoins sa stratégie d'expansion sur place avec l'ouverture prévue d'un nouvel atelier Louis Vuitton à Dallas d'ici 2027. Malgré ces pressions, les grands groupes du secteur estiment pouvoir amortir l'impact de ces mesures. Certains envisagent d'ajuster leurs tarifs, notamment sur des marques emblématiques, pour maintenir leurs marges et préserver leur compétitivité sur ce marché clé.