La région de Fès-Meknès s'engage résolument sur la voie de la transition écologique avec l'approbation d'une convention-cadre portant sur 552 millions de dirhams. Ce plan décennal vise à restructurer en profondeur la gestion des déchets ménagers, objet de vigilance accrue par les autorités publiques dans la politique environnementale. Un vent de changement souffle sur la politique environnementale de la région de Fès-Meknès. Le Conseil régional a récemment donné son feu vert à une ambitieuse convention-cadre, allouant un budget conséquent de 552 millions de dirhams pour la modernisation de la filière des déchets ménagers et assimilés sur la prochaine décennie. Cette initiative s'inscrit dans une volonté de doter le territoire d'infrastructures modernes et respectueuses des normes environnementales. Selon les médias, le projet prévoit la construction de nouveaux centres d'enfouissement technique (CET) et la mise en place d'unités dédiées à la valorisation des déchets. En parallèle, un effort significatif sera consacré à la réhabilitation des sites existants afin de maîtriser les impacts sanitaires et écologiques. L'un des axes majeurs de ce plan est la lutte contre les décharges sauvages qui gangrènent le paysage et constituent une menace sérieuse pour l'environnement. La fermeture définitive de ces sites anarchiques est une priorité, notamment pour contrer la pollution des sols et des nappes phréatiques par le lixiviat, un liquide toxique issu de la décomposition des déchets. La ville de Fès est particulièrement concernée par ce phénomène. Lire aussi : Gestion des déchets à Fès : Les prestataires mis sous pression Pour assurer la pleine réussite de cette stratégie, la convention-cadre insiste sur deux prérequis essentiels : l'identification précise des terrains destinés à accueillir les nouvelles installations et la désignation d'un maître d'ouvrage pour chaque projet. Des conventions spécifiques viendront par la suite détailler les modalités de mise en œuvre, garantissant une exécution rigoureuse et planifiée des chantiers. Cette initiative, portée conjointement par le Conseil régional et la wilaya de Fès-Meknès, bénéficie d'un large soutien institutionnel. Le ministère de l'Intérieur, le ministère de l'Economie et des Finances, ainsi que celui de la Transition énergétique et du Développement durable sont parties prenantes. Cette coopération interministérielle est le gage d'une mutualisation des expertises et des financements, visant à construire un modèle de gestion intégrée et durable. L'enjeu est double : il s'agit non seulement de réduire l'empreinte environnementale des déchets, mais aussi d'explorer les opportunités économiques liées à leur valorisation, qu'elle soit énergétique ou de matière. Ce programme régional contribue ainsi directement aux objectifs de développement durable définis par le Maroc. Il est à noter que l'engagement de Fès-Meknès s'inscrit dans une vision nationale plus large, impulsée lors des assises de Tanger. Cet événement a été le théâtre de la signature de partenariats similaires entre l'Etat et les douze régions du Royaume. Ces conventions visent à accélérer le processus de régionalisation avancée, en donnant aux territoires les moyens de relever des défis stratégiques majeurs, tels que la gestion durable des déchets, la préservation des ressources en eau et l'amélioration de la mobilité.