La grève du personnel navigant commercial de la compagnie Air Canada s'est poursuivie lundi malgré une décision de justice ayant déclaré « illégal » l'arrêt de travail. Dans une ordonnance rendue publique, le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) a qualifié la grève d' »illégale » tout en exigeant un retour au travail. Toutefois, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a indiqué lors d'une conférence de presse qu'il n'avait pas l'intention d'obéir à l'ordonnance et qu'il comptait poursuivre la grève. De son côté, le transporteur aérien a annoncé dans un communiqué l'annulation de tous ses vols jusqu'à mardi après-midi à 16h (EST). Lire aussi : Air Canada suspend la reprise des vols, le personnel navigant poursuit sa grève Le Premier ministre du Canada, Mark Carney, a exhorté lundi les deux parties à résoudre le conflit le plus rapidement possible. « Des centaines de milliers de Canadiens et de visiteurs sont perturbés (par la grève, ndlr) », a-t-il dit. « Il est décevant que les négociations n'aient pas abouti à un accord », a-t-il regretté. Ce mouvement social, qui implique près de 10.000 hôtesses et stewards, est le résultat de l'échec des négociations entre le SCFP et le transporteur aérien. Les négociations entre le syndicat et Air Canada achoppent sur le salaire du personnel navigant commercial et le travail non rémunéré lorsque les avions ne sont pas en vol. Selon les experts, les pertes engendrées par la grève s'élèvent à près de 60 millions de dollars par jour. Depuis le 12 août, le plus grand transporteur aérien du pays a annulé près de 2600 vols internationaux et domestiques, d'après la firme de données aériennes Cirium. À la Bourse de Toronto, lundi, l'action de la compagnie aérienne a perdu 3%, ou 59 cents, pour clôturer à 19,18 dollars.