À Casablanca, le marché alimentaire affiche des évolutions contrastées : les légumes enregistrent des hausses marquées, les fruits poursuivent leur progression, tandis que les prix des viandes rouges restent sous forte pression. Cette flambée traduit des tensions structurelles impactant le pouvoir d'achat des consommateurs. Le bulletin hebdomadaire de Casablanca Prestations, publié ce mercredi 3 septembre, révèle une dynamique contrastée dans les produits alimentaires. Tandis que certains légumes affichent une nette augmentation, les fruits continuent de renchérir et les viandes rouges demeurent soumises à une forte pression sur les prix. Du côté des légumes, le marché de gros de Casablanca connaît une reconfiguration notable. Les carottes voient leur prix plafond bondir de 4 à 6 dirhams le kilogramme, soit une augmentation de 50 %. Les pommes de terre progressent plus modérément, avec un gain de 0,50 dirham sur les deux bornes tarifaires. Le chou blanc enregistre une forte hausse, son prix plafond ayant grimpé de 3 à 5,50 dirhams, soit une hausse de plus de 80 % en une semaine. À l'inverse, la tomate, produit de consommation courante, affiche une baisse nette, avec un prix plafond qui recule à 3,80 dirhams. Les courgettes et les aubergines restent stables, tandis que le concombre subit une hausse spectaculaire de plus de 70 %, son prix plafond passant de 3,50 à 6 dirhams. Lire aussi : Sothema confirme sa dynamique au Maroc mais marque le pas à l'international Sur le segment des fruits, la tendance est globalement haussière, portée par les agrumes et les fruits d'été. Les oranges grimpent de 6,50 à 8,50 dirhams le kilogramme, tandis que les pastèques et les melons connaissent également des hausses notables. Les pommes locales et importées restent stables à 13 et 23 dirhams respectivement, tandis que les bananes, locales et importées atteignent de nouveaux sommets, atteignant respectivement 12 et 10 dirhams pour le prix plafond. Le raisin, en revanche, enregistre un léger recul, à 9 dirhams. La situation des viandes rouges demeure particulièrement tendue. La viande bovine voit son prix plancher passer de 67 à 73 dirhams et son plafond atteindre 95 dirhams. La viande ovine, fortement sollicitée après l'Aïd, connaît une hausse plus marquée, avec un prix plancher à 87 dirhams et un plafond à 115 dirhams. Ces augmentations pourraient être liées aux récentes mesures gouvernementales, notamment la suspension de l'exonération de droits de douane sur certaines catégories de viande. À Casablanca, cette flambée des prix alimentaires illustre une tension structurelle qui dépasse les simples fluctuations du marché. Sans régulation ciblée ni mesures correctives efficaces, le panier du consommateur risque de devenir un symptôme latent de précarité durable, affectant le pouvoir d'achat des ménages.