La mise en œuvre de l'agenda des Nations Unies concernant les femmes, la paix et la sécurité découlent, pour le Maroc, d'une conviction nationale selon laquelle la paix et le développement inclusif ne peuvent véritablement perdurer sans les droits des femmes, a souligné, jeudi à New York, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, M. Nasser Bourita. La mise en œuvre de cet agenda onusien découle d'une conviction nationale profondément ancrée sur le constat selon lequel « sans les droits des femmes, ni la paix ni le développement inclusif ne peuvent véritablement perdurer », a soutenu M. Bourita, qui présidait la cérémonie de lancement officiel de l'extension du Plan d'action national sur la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l'ONU intitulée « Femmes, Paix et Sécurité ». Le Maroc, a dit le ministre, a choisi de prolonger de deux années supplémentaires, jusqu'en 2026, la mise en œuvre de son Plan d'action national pour les femmes, la paix et la sécurité, « afin de consolider les acquis et de s'adapter aux nouveaux défis ». Cette décision, a expliqué M. Bourita, s'est fondée, en premier lieu, sur la prévention des conflits et des violences faites aux femmes par des réformes judiciaires et la mobilisation des institutions de défense et de sécurité, tout en promouvant une culture de la paix « ancrée dans nos valeurs nationales et en enseignant l'égalité dans les écoles ». Lire aussi : ONU : le Maroc et les pays du Sahel affichent une convergence stratégique commune Elle s'est également basée sur le principe de la participation active des femmes à la paix et à la sécurité, plaçant le Maroc au 9ème rang des contributeurs de troupes aux opérations de maintien de la paix des Nations unies, avec 3 400 personnes, a poursuivi le ministre. À cet égard, M. Bourita a noté que le contingent marocain comprend 120 femmes, dont 28% des experts de ses missions. De plus, depuis 2013, les femmes officiers ont accès à une formation militaire avancée et à la planification opérationnelle, les préparant ainsi à la prise de décision aux plus hauts niveaux, a fait valoir le ministre. La prolongation du Plan d'action national est, en outre, basée sur le principe de protéger les femmes et les filles grâce à un cadre juridique modernisé, a-t-il dit, notant que ce principe est consacré dans la Constitution de 2011 et la législation marocaine, ainsi que dans les réformes du Code de la famille et des lois procédurales en cours. Par ailleurs, le ministre a réaffirmé la détermination du Maroc à favoriser le dialogue et la coopération sur la question féminine, notamment avec ses partenaires africains et atlantiques, à l'heure où de plus en plus de pays adoptent des Plans d'action nationaux qui offrent l'occasion de transformer ces mécanismes en véritables leviers de coopération.