En Algérie, la justice a condamné ce mardi Hassan Tijani Haddam, ancien ministre du Travail, à une peine de sept ans de prison ferme assortie d'une incarcération immédiate. Ce verdict intervient dans le cadre d'une affaire de corruption portant sur un détournement de près de 40 millions d'euros, commis alors qu'il dirigeait la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS). À la tête de cette institution entre 2015 et 2019, Haddam aurait orchestré un détournement de fonds publics estimé à 5,8 milliards de dinars algériens (environ 39 millions d'euros), en lien avec l'achat douteux d'un immeuble destiné à la CNAS dans la capitale, Alger. Il a ensuite brièvement occupé le poste de ministre du Travail d'avril 2019 à janvier 2020, en pleine fin de règne du président Abdelaziz Bouteflika. LIRE AUSSI : Corruption : Les juges espagnols mettent à nu les complicités d'Etat en Algérie Le promoteur immobilier à l'origine de la vente de ce bâtiment à la CNAS a lui aussi été sanctionné d'une peine de sept ans de prison. Par ailleurs, deux anciens maires de la commune de Kouba, située dans la banlieue sud-est d'Alger, ont écopé chacun de quatre années de réclusion. Le tribunal a également prononcé des peines de trois ans de prison à l'encontre d'un ex-directeur des biens domaniaux et d'un autre fonctionnaire de l'administration.