Le Sénat brésilien a ratifié, mercredi, le traité d'extradition conclu avec le Maroc, permettant l'entrée en vigueur d'un accord signé en 2019 à Brasilia et destiné à simplifier et accélérer les procédures entre les deux pays. Le texte a été approuvé sans opposition lors d'un vote symbolique en séance plénière, après le feu vert de la Commission des relations extérieures et de la défense nationale de la Chambre des députés. En transmettant l'accord au Congrès, les ministères des Affaires étrangères et de la Justice ont souligné que l'intensification des flux de personnes et de biens, ainsi que la projection internationale croissante du Brésil, exigent des outils de coopération plus efficaces. Lire aussi : Coopération : Le Maroc et le Brésil renforcent leur convergence stratégique Selon le gouvernement brésilien, le traité est « détaillé et complet » et doit encadrer de manière sûre et rapide les demandes d'extradition bilatérales. Rapporteur du projet, le sénateur Sergio Moro (União) a défendu son adoption, estimant qu'il renforcera l'accès à la justice, l'efficacité des décisions judiciaires et la lutte contre le crime et l'impunité. Il a également souligné l'urgence de procédures plus rapides face à l'essor du crime transnational organisé. Selon lui, le texte tient compte de l'évolution du droit pénal international et respecte les droits fondamentaux des personnes visées par les demandes d'extradition. Avec cette ratification, le Brésil et le Maroc se dotent d'un nouvel instrument de coopération judiciaire, qui devrait renforcer leur coordination dans la lutte contre la criminalité transfrontalière.