Le vendredi 21 novembre 2025, la plateforme X a rendu publique une fonctionnalité qui révèle l'origine géographique de ses utilisateurs. La fonctionnalité rend désormais visible, pour tout internaute, ce qui n'était accessible auparavant qu'à travers des outils spécialisés utilisés par des enquêteurs. Elle permet d'afficher le pays depuis lequel un compte est actif en analysant notamment l'adresse de connexion ou les paramètres d'utilisation. Cette innovation, introduite par Nikita Bier, responsable produit chez X, vise à offrir une forme de transparence destinée à identifier les faux profils qui se présentent sous une nationalité qu'ils ne revendiquent pas réellement. Ce phénomène n'a pas surpris les experts, qui évoquent des tentatives répétées de perturbation numérique visant plusieurs Etats. Les analystes soulignent que certains réseaux cherchent à manipuler l'engagement autour de thématiques ciblées afin de provoquer des tendances artificielles et influencer le débat public. Ils notent également que ces structures avaient déjà migré de Facebook vers X après le renforcement de la modération sur les plateformes de Meta. Lire aussi : La CNDP renforce la surveillance des données personnelles sur le darkweb Comprendre qui parle réellement sur les réseaux Les experts estiment aussi que la transparence offerte par X devient un outil supplémentaire au service de la clarté. Elle permet aux citoyens d'identifier les discours extérieurs et de comprendre les mécanismes d'influence qui tentent de se présenter comme locaux. Toutefois, selon des experts, il demeure prématuré d'évaluer l'influence concrète de cette nouveauté sur les fermetures de comptes, son déploiement étant trop récent pour avoir modifié de manière notable les chiffres de la modération. Son arrivée a certes permis d'exposer des profils douteux, entraînant sans doute des signalements individuels et quelques suspensions ciblées, notamment parmi ceux qui diffusaient des contenus coordonnés depuis l'étranger. Cependant, la plateforme procède déjà quotidiennement à un grand nombre de fermetures liées à des comportements suspects, ce qui rend difficile toute comparaison immédiate. Il faudra, pour mesurer son véritable poids, attendre un retour d'expérience durable sur l'outil et une amélioration de son fonctionnement afin qu'il puisse distinguer clairement un internaute en déplacement ou soucieux de sa confidentialité numérique, d'un réseau organisé tentant d'agir sous couverture. Pour l'heure, son apport se manifeste surtout comme un signal destiné aux utilisateurs, plus que comme un mécanisme influençant de manière visible les statistiques globales de modération.