À l'aube d'une transition de leadership, l'ONU s'engage dans une séquence cruciale, où la question d'une refonte de son fonctionnement s'impose plus que jamais. Alors que le processus de sélection du prochain Secrétaire général est officiellement lancé, l'attention se porte également sur la nécessité de moderniser l'institution pour qu'elle puisse répondre efficacement aux défis géopolitiques contemporains. Le mandat de l'actuel Secrétaire général, António Guterres, arrivant à son terme fin 2026, la communauté internationale est appelée à désigner la personnalité qui prendra les rênes de l'organisation à partir du 1er janvier 2027. Ce processus, bien que plus transparent depuis 2016, reste intrinsèquement lié à la recommandation du Conseil de Sécurité, où le droit de veto des cinq membres permanents confère un poids décisif. Dans ce contexte, l'appel à une plus grande diversité, notamment l'élection d'une femme pour la première fois, résonne avec force, symbolisant une volonté de renouveau et d'équité au sommet de la diplomatie mondiale. Parallèlement à cette quête de leadership, la problématique de la réforme de l'ONU demeure centrale. Les discussions se concentrent principalement sur la modernisation du Conseil de sécurité, dont la composition et les méthodes de travail, héritées de 1945, ne reflètent plus l'équilibre des puissances du XXIe siècle. Selon les experts, l'enjeu est de taille : garantir une représentation équitable des régions du monde, notamment l'Afrique et l'Amérique latine, et renforcer la légitimité des décisions prises par l'organe exécutif. Lire aussi : Marrakech : Le Français Lucas Philippe élu nouveau président d'Interpol De nombreux Etats membres, conscients des limites du cadre actuel face aux crises multidimensionnelles, plaident pour un multilatéralisme rénové, plus inclusif et plus efficace. La réforme du Conseil de sécurité n'est pas perçue comme une simple question de procédure, mais comme une condition essentielle pour que l'ONU puisse préserver sa crédibilité et son rôle de garant de la paix et de la sécurité internationales. Cette démarche vise à consolider l'architecture de la gouvernance mondiale, en favorisant des solutions pragmatiques et durables aux conflits régionaux et transnationaux. L'approche privilégiée par la majorité des Etats repose sur le dialogue constructif et la recherche de consensus, visant à renforcer la stabilité du système international. L'objectif est de s'assurer que l'Organisation reste le forum privilégié pour la résolution des crises et la promotion d'un ordre mondial fondé sur le droit international et la coopération. L'élection du prochain Secrétaire général et la poursuite des négociations sur la réforme du Conseil de sécurité représentent les deux facettes d'un même défi : adapter l'ONU à un monde en mutation. Le futur leadership devra incarner la capacité à concilier les impératifs de l'efficacité opérationnelle avec les exigences d'une représentation plus juste, assurant ainsi que l'Organisation reste un acteur pertinent pour la promotion d'un ordre mondial plus équilibré et solidaire.