L'ouverture de l'autoroute Tit Mellil-Berrechid (A31), le 27 novembre 2025, marque une avancée majeure pour la mobilité dans le Grand Casablanca. Ce tronçon de 30 km, conçu en 2×3 voies, relie les principaux axes autoroutiers, désengorge les routes saturées et intègre des innovations techniques inédites, renforçant ainsi la sécurité, la fluidité et l'efficacité des déplacements régionaux. L'inauguration de l'autoroute Tit Mellil-Berrechid, baptisée A31, marque une étape capitale dans la modernisation des infrastructures routières du Maroc. D'une longueur de 30 kilomètres, cette nouvelle artère autoroutière ne se contente pas d'ajouter un tronçon au réseau national, elle redéfinit la connectivité et la fluidité du trafic dans la région du Grand Casablanca, un pôle économique et démographique majeur. Conçue pour désengorger un réseau soumis à une pression croissante, l'A31 est une réponse structurelle aux défis de la mobilité urbaine et interurbaine. Le rôle fondamental de cette infrastructure réside dans sa capacité à relier stratégiquement les principaux axes autoroutiers du Royaume. Elle assure une jonction directe entre l'autoroute de contournement de Casablanca (A1), au niveau de la bifurcation de Tit Mellil, et le nœud autoroutier de Berrechid, où convergent l'autoroute Casablanca-Marrakech (A3) et l'autoroute Berrechid-Beni Mellal (A4). Cette configuration en rocade externe est essentielle pour canaliser le trafic de transit, notamment celui en provenance du Nord et de l'Est, à destination du Sud et du Centre du pays, permettant ainsi une réduction significative de la longueur et de la durée des déplacements pour les usagers. Lire aussi : Routes et autoroutes : Nador West Med au cœur de la nouvelle connectivité de l'Oriental L'impact attendu sur la circulation est substantiel. Avec un trafic initial projeté à 20 000 véhicules par jour, l'A31 est destinée à améliorer de manière drastique la sécurité et la fluidité du transit dans le Grand Casablanca, selon Autoroutes du Maroc (ADM). Un bénéfice indirect, mais non moins crucial, est l'allègement de la section existante Casablanca-Aéroport Mohammed V. Cette dernière supporte actuellement un flux quotidien dépassant les 75 000 véhicules, un niveau de saturation que la nouvelle autoroute contribuera à tempérer en offrant une alternative de desserte de l'aéroport international Mohammed V. L'envergure technique du projet se manifeste par des réalisations complexes. Outre la construction de quatre viaducs pour le franchissement des oueds Zririf, El Fayda et El Himer, l'infrastructure intègre 24 ouvrages de rétablissement visant à garantir la continuité des voies locales traversées. Deux échangeurs majeurs ont été érigés : le premier sur la route régionale 315 (RR 315, ou route de Médiouna) pour une connexion aisée aux communes avoisinantes, et le second sur la route nationale n°9 (RN9), assurant la desserte de l'aéroport et de la ville de Deroua. L'autoroute Tit Mellil-Berrechid se distingue également par son caractère novateur et sa conception avant-gardiste. Elle est la première infrastructure autoroutière au Maroc à avoir été initialement conçue en 2×3 voies, témoignant d'une anticipation des besoins futurs en capacité de circulation. Sa réalisation, conforme aux standards internationaux les plus récents, intègre des innovations majeures, notamment un dispositif de retenue de nouvelle génération déployé pour la première fois dans le pays. Ce système vise à offrir un niveau de protection renforcé aux usagers en cas de sortie de voie, élevant ainsi les standards de sécurité routière.