Malgré la crise entre le Venezuela et les Etats-Unis, le président américain a confirmé avoir eu une conversation téléphonique avec son homologue et ennemi juré, Nicolas Maduro. Donald Trump n'a pas dévoilé les détails de cet entretien. Le président américain, Donald Trump, a assuré, dimanche 30 novembre, s'être entretenu par téléphone avec Nicolas Maduro, le président du Venezuela, sans préciser le contenu de leur échange. « Je ne dirais pas que cela s'est bien ou mal passé. C'était un appel téléphonique », a fait savoir le locataire de la Maison Blanche, à bord de son Air Force One. Les Etats-Unis déploient, depuis le mois de septembre, afin de lutter contre les cartels de drogue, des forces armées en mer des Caraïbes, notamment un porte-avions, le plus grand du monde. Washington a également accentué la pression ces derniers jours en décrétant, samedi 29 novembre, que l'espace aérien du Venezuela devait être considéré comme « totalement fermé ». Une mesure qui a provoqué la suspension du programme de rapatriement de migrants clandestins vénézuéliens expulsés des Etats-Unis. Ces vols se poursuivaient jusque-là malgré la crise entre les deux capitales. Lire aussi : Donald Trump annonce la « fermeture totale » de l'espace aérien du Vénézuela Le Venezuela est accusé par Donald Trump d'être derrière le trafic de produits stupéfiants qui inonde les Etats-Unis. Caracas dément et accuse Washington de vouloir renverser le pouvoir en place, dans l'objectif de s'emparer des richesses pétrolières du pays. S'emparer des réserves de pétrole Dans une lettre à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), dont le Venezuela est membre, le chef de l'Etat vénézuélien a dénoncé une « agression en préparation » des Etats-Unis. Le Venezuela a annoncé qu'il avait demandé à l'OPEP de l'aider « à stopper cette agression qui se prépare avec de plus en plus de force », dans une lettre de Nicolas Maduro, lue par la vice-présidente, Delcy Rodriguez, lors d'une visioconférence des ministres de l'organisation. Washington « cherche à s'emparer des vastes réserves de pétrole du Venezuela, les plus grandes du monde, par l'utilisation de la force militaire », est-il écrit dans la lettre du chef de l'Etat vénézuélien. A la tête du Venezuela depuis 2013, Nicolas Maduro a été réélu en 2024 au terme d'un scrutin décrié par l'opposition et une partie de la communauté internationale. Ces derniers dénoncent une absence de transparence dans le déroulement du processus électoral.