Rachid M'Barki... De l'éviction en France à un retour en force sur l'écran de Medi1 TV...    Séisme en Afghanistan : la Chine envoie une aide d'urgence.    Les syndicats marocains exigent la protection des chauffeurs routiers au Sahel    Royaume-Uni : Londres menace de suspendre les visas pour les pays refusant des accords de retour de migrants illégaux    Narcotrafic : Maduro Connection    Zambie-Maroc: Les Lions en mode confirmation    Mondial 2026 : La Tunisie qualifiée dans le temps additionnel    Azemmour: Le melhoun, un patrimoine vivant au cœur de l'identité nationale    Tanger-Assilah: Hausse de 24% des nuitées touristiques au premier semestre    Le président Joseph Aoun reçoit à Beyrouth Ali Dahar, nouvel ambassadeur du Liban auprès du Maroc    Addis-Abeba accueille le 2e sommet africain sur le climat avec la participation du Maroc    AI Summer School 2025 d'Al Akhawayn, la technologie responsable au cœur des débats    L'Union européenne conclut avec Rabat un accord élargi de coopération scientifique dans le cadre de Prima, assorti d'une contribution marocaine de 6,6 millions d'euros    Mobilité électrique : Xpeng s'allie à SMEIA pour son entrée sur le marché marocain    Taroudant : Une dynamique accélérée de reconstruction après le séisme d'Al Haouz    Séisme d'Al Haouz : deux ans après, le lent processus de reconstruction    Honolulu : Une exposition célèbre l'art marocain et marque le jumelage avec Rabat    Post-séisme à Marrakech : Les monuments historiques renaissent de leurs cendres    France : vote décisif à l'Assemblée nationale pour le gouvernement de François Bayrou    Gaza : l'Espagne durcit ses sanctions contre Israël et augmente son aide humanitaire    Un résident d'Utrecht condamné à une amende après avoir perturbé un vol vers le Maroc    Tanger Med. Une centrale solaire flottante pour préserver l'eau    Transport maritime : le Maroc consolide son rôle de hub entre Europe et Afrique    Eliminatoires Mondial 2026 : «Nous affronterons la Zambie avec l'objectif de gagner» (Walid Regragui)    Prépa CDM U20 Chili 25/ Le Maroc et les Etats Unis dos à dos    Stade Prince Moulay Abdellah : une enceinte d'élite pour les grands rendez-vous mondiaux    Apprentissage de l'anglais : Rabat se prépare aux événements sportifs    Lamine Yamal perd son passeport en Turquie    Fédération nationale du Crédit Agricole : Meriem Echcherfi prend les rênes    Panamá: Incautación de droga en un contenedor procedente de Marruecos    Alerte météo : orages et fortes rafales ce lundi    Santé : le ministère de la Santé s'engage à recruter tous les infirmiers diplômés d'ici fin 2025    Marrakech: Dos muertos en un incendio en el douar Moulay Azzouz Elmelk    Two killed in shack fire near Marrakech    Réglementation des TIC : le Maroc intègre le top 10 africain    La 23ème édition du festival Tanjazz se tiendra, du 18 au 20 septembre 2026    Le Maroc se hisse au 6e rang des destinations mondiales en 2025 selon Kayak    Erick Baert, l'homme aux 100 voix, de retour au Maroc avec son spectacle "Illusions vocales"    Sénégal . Un nouveau gouvernement avec 26 ministres    Bourse de Casablanca : ouverture dans le vert    Association professionnelle des établissements de paiement : Nouveau bureau et gouvernance renforcée    Zakaria El Ouahdi réagit à son absence avec les Lions de l'Atlas    Marrakech : Deux morts dans un incendie au douar Moulay Azzouz Elmelk    Le Maroc enregistre 67 produits à base de cannabis et intensifie ses inspections    82e Mostra de Venise: "Calle Malaga" de Maryam Touzani remporte le Prix du public    Une alliance académique pour redonner vie à l'histoire enfouie de Doukkala    Moroccan film Calle Malaga wins Audience Award at Venice Film Festival    «Atoman», un super-héros qui a du mal à convaincre ?    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'avenir est féminin
Publié dans Maroc Diplomatique le 30 - 04 - 2018


Dossier du mois
Dossier réalisé par Souad Mekkaoui
Ce n'est pas parce que c'est le mois de mars qu'on se doit de rendre hommage aux femmes en général et plus particulièrement à la femme marocaine. Mais parce qu'il faut dénoncer le phénomène de récupération médiatique, commerciale et politique de ceux qui en profitent croyant se racheter une conscience un jour par an. En effet, chaque année, même les plus machos de la planète prennent sur eux et jouent le jeu en offrant des roses aux femmes et se prennent au jeu du gentleman. Pourtant, cela n'a rien ni de la fête des mères ni de la Saint-Valentin. Tant de stéréotypes font de la journée du 8 mars une preuve de plus d'un sexisme bienveillant et subtil. Les magasins et les marques se mettent au rose pour célébrer la beauté de la femme, son élégance, sa féminité et surtout s'éloigner de l'objectif premier de cette journée qui est de militer pour les droits fondamentaux de la femme. Des offres réductrices quand elles ne sont pas carrément insultantes comme les promotions offertes à l'occasion sur des produits de beauté, de bien-être, de lingerie ou d'électroménager –des produits qui lui rappellent son statut d'objet sexuel ou de ménagère- réduisent cette journée de lutte pour l'égalité en foire de grand shopping. Ce qui renforce, bien évidemment, l'idée latente qu'on célèbre la féminité et non les réalisations de la gent féminine. En revanche, au lieu de ces os à ronger qu'on jette à la femme, ne faudrait-il pas souligner la Journée internationale des droits des femmes en posant des questions à celles-ci sur leur réalité, leurs difficultés, leurs défis et leurs soucis ?
Cette année d'ailleurs, nombreuses sont les femmes qui l'ont crié haut et fort sur les réseaux sociaux : elles ne veulent pas de roses, elles refusent les cadeaux, que leurs droits soient effectifs, cela leur suffit. A l'heure où les écarts de salaires sont encore flagrants et où les discriminations de genre ont toujours la peau dure, les discours vides ne changent en rien la situation. Et ce n'est pas en offrant des cadeaux que l'égalité entre les femmes et les hommes sera atteinte mais en luttant toute l'année et en jetant un faisceau de lumière sur les revendications féministes.
D'ailleurs, entre la « Journée internationale de la femme », « la Journée des droits des femmes », « la Journée de lutte pour les droits des femmes » et « la Journée des femmes », l'essence même de cette journée symbolique commence à perdre de sa valeur à tel point qu'on se perd dans les appellations et on ne sait plus si on doit parler des femmes, de la femme ou de leurs droits.
Une date et toute une histoire
La journée du 8 mars puise ses origines dans des manifestations des femmes du début du XXe siècle réclamant de meilleures conditions de travail, le droit de vote et l'égalité entre les sexes. C'était le 28 février 1909, que pour la première fois, on célébrait cette journée aux Etats-Unis. Ensuite, Copenhague suivra en 1910 quand Clara Zetkin annonce une journée des femmes à caractère international, lors de la Conférence internationale des femmes socialistes, mais sans fixer de date pour rendre hommage au mouvement en faveur des droits des femmes. Ainsi, la Journée internationale des femmes a été célébrée, pour la première fois, le 19 mars 1911 en Allemagne, en Autriche, au Danemark et en Suisse où plus d'un million de femmes et d'hommes s'étaient rassemblés pour revendiquer le droit de voter et d'exercer une fonction publique et exiger le droit au travail, à la formation professionnelle ainsi que l'arrêt des discriminations sur le lieu de travail. En 1913, les femmes russes ont pris le train en marche en célébrant leur première journée internationale, le dernier dimanche de février, dans le cadre du mouvement pacifiste qui a eu lieu à la veille de la Première Guerre mondiale. Suivront les autres pays d'Europe, le 8 mars ou à un ou à deux jours de cette date où les femmes ont manifesté pour protester contre la guerre ou pour exprimer leur solidarité avec les autres femmes. Et ce n'est qu'en 1975, que l'Organisation des Nations unies a commencé à célébrer la Journée internationale des femmes, le 8 mars.
Aujourd'hui encore, le « féminisme », bien que ce terme soit galvaudé, n'est pas dépassé. Bien au contraire, les combats tels que la parité, l'éducation, la lutte contre les discriminations, le sexisme restent d'actualité et la journée du 8 mars offre une nouvelle réflexion sur les progrès déjà réalisés et les changements à effectuer.
Ces femmes, exemple de courage et d'élégance
Ce qui est évident c'est que les Marocaines ont pris leur élan et personne ne pourra arrêter leur marche. Leur destin leur est, désormais, acquis et les champs clos, autrefois réservés aux hommes, se sont pulvérisés. Aujourd'hui, les femmes marocaines sont conscientes qu'elles constituent la richesse de leur pays. Elles avancent à pas sûrs, loin des projecteurs et des clichés reproductifs et se distinguent de différentes façons.
Qu'elles soient à l'étranger ou au Maroc, les Marocaines brillent dans différents horizons gravissant les échelons pour surmonter toutes les embûches qui peuvent freiner leur entrain et leurs ambitions. Eparpillées dans les quatre coins du monde, elles font leurs preuves, n'hésitent pas à faire parler d'elles et à changer les choses à leur niveau et à leur manière. Aussi font-elles honneur à leurs aînées inspirantes qui leur ont ouvert des voies hermétiques, en bousculant les codes et en essuyant d'un revers de main les stéréotypes pour s'imposer, incontestablement, grâce à leur savoir et leurs compétences, dans des sphères prestigieuses et investir des champs autrefois virils.
Aujourd'hui, les success story au féminin sont multiples et les modèles de réussite ne se limitent pas à un domaine précis. Bien au contraire, le Royaume regorge de profils qui brillent même au-delà des frontières. Toujours est-il qu'il faut rappeler que le succès n'est jamais le fruit du hasard. Des femmes qui réussissent ce sont des femmes ambitieuses, courageuses, audacieuses et combattantes qui rayonnent par leur intelligence et leur talent, qui arrachent la reconnaissance sociale et se démarquent par leurs qualités exceptionnelles et leur détermination. Elles se sont donné les moyens et les opportunités en forçant des portes fermées et sont arrivées à s'imposer comme un élément clé dans le développement sous toutes ses facettes.
Une réalité en action
Il est vrai qu'on pourrait s'alarmer des écarts de salaires entre hommes et femmes, du manque de représentativité politique, du harcèlement sexuel, de la représentation des femmes dans les Conseils d'administration, de l'absence de parité au sein des instances dirigeantes. Il est vrai aussi qu'un plafond de verre tient, toujours, les femmes à l'écart des plus hauts niveaux décisionnels de la société, mais cela n'empêche pas l'épanouissement de femmes d'exception qui poursuivent leur bataille, sous différents angles pour faire valoir leurs droits.
Engagées, épanouies, actives et dynamiques dans un Maroc en mouvement, elles constituent une entité à part et font porter leur voix. De domaines, d'origines et de parcours différents, ces femmes ont en commun leur engagement et leur détermination pour aller au-delà des stéréotypes et des clichés réducteurs.
Que ce soit dans l'industrie, la politique, la finance, les affaires gouvernementales et publiques, la communication, l'art, le développement humain, le sport ou autres, les femmes marocaines n'ont plus besoin de faire leurs preuves. Elles sont bien présentes et contribuent au développement et au rayonnement du Royaume. Contre vents et marées, elles choisissent de sortir de leur zone de confort pour se jeter dans l'inconnu jonché de défis qu'elles relèvent, munies de leur ambition et de leur engagement.
A ces femmes battantes, il faut rendre hommage à longueur d'années parce qu'elles deviennent une source d'inspiration pour ce qu'elles représentent et parce qu'elles se sont imposées par leurs compétences et leur travail forçant respect et admiration et faisant honneur au Maroc. Ce sont donc des femmes douées, passionnées, courageuses et ambitieuses, dont le parcours singulier nous anime parce que, sans le savoir, elles sont des icônes charismatiques de féminisme.
« L'avenir de l'homme, c'est la femme » comme disait Louis Aragon. Et je ne me rappelle plus qui a dit : « Si vous êtes un homme qui pense que sa fille doit avoir les mêmes droits que son fils, alors vous êtes féministe ».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.