Journée d'étude à Rabat sur les libertés publiques au Maroc ALLER DE L'AVANT "1958-1998: quarante ans de libertés publiques au Maroc", est donc le thème de cette journée d'étude qu'a ouvert Mohamed Aujjar, ministre Chargé des droits de l'Homme, par un discours où il a fait le lien entre la célébration du 40ème anniversaire de la promulgation en 1958 des dahirs des libertés publiques au Maroc, et les acquis du Maroc dans le domaine des droits de l'Homme. Taeib CHADI Parler d'un sujet comme celui des libertés publiques au Maroc est important; essayer de le cerner dans un contexte historique qui a commencé au lendemain de l'indépendance jusqu'à aujourd'hui semble très intéressant. Mais faire tout cela en une journée n'est guère évident. Pourtant, la Revue marocaine d'administration locale et de développement (REMALD), en collaboration avec le ministère Chargé des droits de l'Homme et la fondation allemande Hanns-Seidel l'a fait, jeudi 12 novembre à Rabat. "1958-1998: quarante ans de libertés publiques au Maroc", est donc le thème de cette journée d'étude qu'a ouvert Mohamed Aujjar, ministre Chargé des droits de l'Homme, par un discours où il a fait le lien entre la célébration du 40ème anniversaire de la promulgation en 1958 des dahirs des libertés publiques au Maroc, qui coïncide avec la commémoration du 50ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'Homme, et les acquis du Maroc dans ce domaine. Mohamed Aujjar M.Aujjar a aussi lancé un appel pour une réflexion sur les perspectives dans le domaine des libertés publiques. "Le Maroc uvre pour la consolidation des libertés publiques et de l'Etat de droit. Et les dahirs de 1958 revêtent une portée historique importante compte tenu du contexte politique dans lequel ils ont été promulgués », a-t-il souligné. Question vitale Dans la même suite d'idées, El Hussein Aziz, ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, tout en rappelant la consolidation les libertés publiques par les dahirs de 1958, a reconnu que l'expérience de l'alternance que vit actuellement le Maroc permet de s'unir autour des valeurs sacrées du Royaume. De son côté, Jurgen Thérèse, le délégué régional de la fondation Hanns-Seidel, n' y est pas allé avec le dos de la cuillère pour dire que "l'existence des libertés publiques n'est pas une question académique, mais vitale qui influe de manière décisive sur le niveau de développement futur d'une société». Jurisprudences À défaut de ces cautions, a-t-il noté, tous les efforts fournis pour améliorer le niveau de vie des citoyens, restent vains et illusoires. Mais, tout en évoquant l'importance des jurisprudences constitutionnelles et administratives pour ce faire, M.Théres a admis &laqno;les efforts que fournit le Maroc pour développer ces jurisprudences sont fort louables». Il ne reste, alors, que d'aller de l'avant. Vers la modernisation de l'appareil judiciaire LES ADOULS DONNENT DE LA VOIX Abdellatif EL AZIZI Les adouls. Qui ne les connaît pas, ou n'a pas eu, un jour ou l'autre, l'occasion de recourir à leurs services. Ces adouls, donc, essaient de s'organiser et de faire entendre leur voix, afin que leur profession puisse accompagner la dynamique de développement, et plus prosaïquement, ne pas être largués. En recevant, mercredi 11 novembre 1998, les membres du Bureau de l'Association nationale des adouls du Maroc, Omar Azziman a souligné que le rétablissement de la confiance dans l'appareil judiciaire requérait une modernisation et un développement de toutes ses composantes. L'importance du rôle des adouls en matière de garantie des droits des citoyens a été, à cette occasion, mise en exergue par M. Azziman, qui a souligné la disposition de la Direction des affaires civiles du ministère de la Justice à examiner les propositions et les préoccupations de l'Association. Et ce, en vue d'aider la profession à suivre les évolutions que connaît le pays. Le ministre s'est félicité de l'engagement de l'Association à contribuer à la réforme de la justice et de sa pleine disposition à uvrer en faveur du succès de cette réforme et ses idéaux supérieurs. Il a souligné par la même occasion l'attachement exprimé par les membres du Bureau à la déontologie de la profession. Ces mêmes membres ont, de leur côté, exprimé leurs préoccupations et présenté des propositions, dont une requête en faveur d'un amendement de la Loi 11/81 régissant la profession d'adoul et d'un examen de problématique de la dualité du notariat entre l'adoul et le notaire. Requête Pour sa part, le président de l'Association a affirmé que la volonté dont le gouvernement fait preuve incite l'Association à adhérer pleinement à ses initiatives courageuses. Soulignant les déclarations du gouvernement relatives à sa volonté d'uvrer de concert avec toutes les composantes du secteur de la Justice pour une mobilisation de l'appareil judiciaire. Le président de l'Association a souligné la position des adouls en tant que partie concernée par cette réforme, animée par la volonté de contribuer à la dynamisation de l'activité économique et à la protection des partenaires de cette activité. Rappelons que les membres du Bureau exécutif des adouls avaient été reçus, jeudi 5 novembre 1998, par le Premier ministre, Abderrahmane Youssoufi. Le naqib des adouls avait, à cette occasion, souligné l'importance de l'organisation et de la modernisation du travail adoulaire, étant donné qu'il s'agit là d'une importante institution de soutien à l'action de la Justice et une partie essentielle pour le succès des chantiers de la réforme de la Justice, de l'Administration. Donc, par là même, la dynamisation de l'économie nationale et la sécurisation des différents intervenants à travers la garantie de leurs droits.