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Le ministère de la Communication dément l'interdiction d'exercer de France24 au Maroc
Publié dans PanoraPost le 13 - 06 - 2017

Une équipe de la chaîne de télévision publique France24 a été interdite de tournage au Maroc, ce qui a déclenché un flot d'informations sur l'interdiction de la chaîne, à la veille de la visite du président français Emmanuel Macron. Contacté par Panorapost, le ministère apporte sa version, démentant toute interdiction générale et définitive de la chaîne.
Vendredi 9 juin, Jamal Boudouma, rédacteur en chef de France24 (résident à Paris), projetait de tourner un épisode de l'émission « Hadith al Awassim » sur al Hoceima, avec comme invités, Salah el Ouadie, Mohamed Ahdad et Naïma el Kellaf. Avisé de ce tournage, le ministère de la Communication signifie à l'équipe de tournage, et à Jamal Boudouma, l'interdiction du ministère.
La raison est tout simplement légale. Abdelilah Tahani, directeur de la Communication au sein du ministère du même nom, nous explique que « pour les journalistes étrangers accrédités au Maroc, les autorisations sont délivrées pour trois mois renouvelables. Mais pour ceux qui arrivent de l'étranger, il faut un délai réglementaire de 21 jours car nous agissons avec le Centre cinématographique marocain. Le ministère accorde néanmoins ces autorisations en trois ou quatre jours. Jamal Boudouma et son équipe n'ont demandé aucune autorisation, et sont donc en situation d'illégalité, et ils le savaient ! ».
Certes, mais Boudouma a présenté sa demande d'autorisation, ou de régularisation… Réponse de Tahani : « Nous l'avons refusée, je l'ai refusée… D'abord, et après l'interdiction, Jamal Boudouma, que j'ai reçu longuement à mon bureau ce vendredi, m'a présenté cette demande à 14 heures, pour pouvoir tourner à 16 heures. C'est impossible de réagir dans un délai aussi court. Et puis quand bien même nous l'aurions pu, j'ai quand même refusé car nous ne pouvons régulariser la situation d'une chaîne de mauvaise foi et animée d'intentions hostiles à l'égard du Maroc… C'est comme si quelqu'un grille un feu rouge puis, interpelé par la police, fait marche arrière et s'estime en situation régulière »…
A la question de savoir si France24 est interdite d'exercer au Maroc, Abdelilah Tahani explique que « la chaîne a deux correspondants, un francophone, Jean-Marie Lemaire, et l'autre arabophone, Anas Redouane. Si pour le premier il n'y a aucun problème, il effectue son travail le plus normalement du monde, il n'en va pas de même pour le second. Celui-ci est affecté par France24, mais il ne travaille pas pour elle, mais pour une société de production qui s'appelle Atalya Consulting Media. Et comme nous n'avons pas encore accordé son accréditation à Redouane, il se trouve donc en situation illégale puisqu'il apparaît à l'écran pour France24 en qualité de correspondant. Nous avons avisé Atalya de sa responsabilité dans cette affaire ».
Tahani nous explique que la demande d'accréditation a été soumise par France24 voici « trois à quatre mois ». Ce n'est pas trop long pour réagir ? « Non, répond le directeur de la Communication, en France ou en Belgique, les correspondants de la MAP, agence officielle pourtant, reçoivent leur accréditations un an après le dépôt de la demande ».
Et Abdelilah Tahani d'y aller franco et d'expliquer que le Maroc considère effectivement France24 comme « une chaîne à la ligne éditoriale partiale et anti marocaine », ajoutant qu' « elle est alignée sur les thèses algériennes, avec une vingtaine de rédacteurs en chef algériens… Pour preuve, ce dimanche, la chaîne a diffusé en boucle et toutes les 10 minutes les images de la grande marche de Rabat. Aucun pays ne reçoit un tel traitement de la part de France24 ».
Le directeur de la Communication au ministère persiste et signe : « Cette décision d'interdiction de tournage signifiée à France24 a été prise par moi, puis confirmée par les départements ministériels concernés. Quand un Etat se sent attaqué, il prend les décisions adéquates pour se défendre et pour envoyer des messages à qui de droit, et c'est ce que nous avons fait, et que nous assumons totalement ! »… puis il ajoute que le Maroc « accrédite 100 correspondants de médias étrangers, dont la moitié ne sont pas Marocains, de même que sur le territoire national, ce sont 165 quotidiens qui sont vendus et 150 périodiques, et ce ne sont pas tous des amis du Maroc… Alors pourquoi aurions-nous un problème avec la seule France24 ? Nous assumons donc ».
Et de revenir sur cette affaire de la chaine publique française : « Sa ligne éditoriale concernant le Maroc est ni équitable, ni équilibrée ni professionnelle. Elle sert les intérêts algériens et s'acharne sur le Maroc ». Oui, mais l'image du Maroc ? « Elle n'est pas desservie par notre décision, parfaitement légale. Nous le disons haut et fort et nous le dirons dans un communiqué à paraître très prochainement ! ».
On en conclut donc que France24 n'est pas interdite au Maroc, comme que cela a été rapporté, mais que le gouvernement a appliqué la loi, et France24 le sait parfaitement. C'est d'ailleurs la seconde fois en deux ans que les autorités interdisent cette émission de Boudouma qui « s'apprêtait à tourner quasi clandestinement », martèle Tahani.


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