Dans son rapport sur les banques marocaines en Afrique, la CDG a relevé un recule des banques occidentales en faveur des banques panafricaines. Dans ce document, la CDG explique qu'en Afrique, durant les dernières années, le secteur bancaire a connu des changements importants dans la structure du marché. Au niveau de l'offre, plusieurs groupes européens ont réduit leur exposition africaine, à l'instar du groupe français BNP Paribas, qui s'est désengagé de ses filiales au Niger, au Togo, en Mauritanie, à Madagascar et en Egypte. Par ailleurs, la CDG estime avoir assisté à un développement significatif des banques marocaines dans la région, à travers notamment l'acquisition des parts de groupes internationaux dans plusieurs banques africaines. En 2018, les banques marocaines sont présentes dans une vingtaine de pays d'Afrique, couvrant l'ensemble de la région subsaharienne, avec une part de marché de 27,8%2 dans la région de l'UEMOA. Parallèlement, le repli de certains groupes étrangers, la création de marchés régionaux et l'amélioration de la réglementation, ont fortement contribué à l'apparition de groupes bancaires panafricains de dimension régionale. Ainsi, à fin 2017, le paysage bancaire des PIBMA est dominé par 7 groupes bancaires panafricains qui contrôlent environ 34,0% de part de marché (total bilan). Les trois premiers groupes sont : Ecobank (Togo 14,0% de part de marché) ; NSIA (Côte d'ivoire, 5,5%) et Coris (Burkina, 5,3%).