A Tiznit depuis plus de quinze jours, une constante frayeur qui anime les habitants. Un inconnu s'en prend aux jeunes filles âgées de 15 à 23 ans au point de leur laisser de tristes souvenirs. La nuit tombée, c'est à vélo, le visage «caché sous un capuchon» et un couteau à la main que le jeune homme opère dans les rues de Tiznit, rapporte l'Economiste. Il a commencé sa série d'agression il y a une quinzaine de jours et compte déjà à son actif une dizaine de victimes. Elles ne sont pas voilées Curieusement, toutes les jeunes filles agressées par «l'homme en vélo» ont toutes une chose en commun : elles ne portent pas de voile et ont entre 15 et 23 ans. Le malfaiteur ne leur vole rien et ne les viole pas non plus. Tout ce qui l'intéresse, leur donner une fessée qui laissera des marques. Pour ce faire, il induirait son arme blanche d'ail afin de laisser la trace de son coup. Cette agression, Khadija s'en souviendra encore. Après une journée passée à la plage, la jeune fille âgée de 20 ans rentre chez elle. En début de soirée, prenant le soin de porter un djellaba, elle sort pour acheter de l'eau fraiche. Sur le chemin du retour, un jeune homme passant à vélo, va lui assener un coup de couteau dans le postérieur, au point de lui «sectionner une de ses veines», raconte Fatiha Nakhli, correspondante de L'Economiste à Tiznit. Emmenée d'urgence à l'hôpital Hassan Ier de Tiznit, Khadija a été admise en réanimation où elle a passé quatre jours. Aujourd'hui en convalescence, cette jeune fille est la victime dont la blessure a été la plus sanglante. Il est «sous l'emprise d'idées rétrogrades» La société civile voit en cet agresseur «un psychopathe sous l'emprise d'idées rétrogrades et de fatwas qui portent atteintes aux libertés individuelles». Aujourd'hui les jeunes filles de cette ville sont terrifiées. Pour certaines d'entre elles, sortir rime désormais avec «djellaba et voile». Mais après l'expérience de Khadija, violemment agressée pourtant vêtue d'une djellaba, d'autres jeunes filles comptent rester à la maison pendant un bon bout de temps. «Je ne peux plus mettre les pieds dehors. La ville pour moi est devenue synonyme d'insécurité absolue» confie Amal, 18 ans. Jusqu'à présent, les forces de l'ordre n'ont toujours pas pu mettre la main sur ce jeune homme qui sème la terreur dans la ville. La police essaie encore de détecter son identité.