La Chambre du contentieux administratif près le tribunal de l'Audience nationale de Madrid a rejeté le recours présenté par un Marocain, ancien membre des Forces auxiliaires, contre la décision du ministère de l'Intérieur de ne pas lui concéder l'asile politique en Espagne. Le requérant, arrivé le 19 décembre 2019 à Melilla en provenance du poste frontière de Beni Ensar, avait sollicité la protection internationale, rapporte ECD. Muté par son hiérarchie de Casablanca à Al Hoceima, le demandeur a expliqué avoir refusé d'obtempérer à cet ordre, avançant «l'objection de conscience». Il ne voulait pas arrêter les migrants qui traversent irrégulièrement les frontières, a-t-il souligné. Ce qui lui avait valu, selon ses dires, deux semaines d'incarcération et ensuite son expulsion des Forces auxiliaires. Dans sa défense à arracher l'asile politique, le Marocain a affirmé qu'il est d'origine amazighe. Une appartenance sur laquelle, il a surfé pour réaliser son objectif, se disant victime d'une présumée persécution pour ses origines. Des arguments qui n'ont pas convaincus le ministère espagnol de l'Intérieur. Le département que dirige Fernando Grande-Marlaska a estimé que le requérant ne remplissait pas les conditions de la Convention de Genève et du Protocole de New York de 1967 pour lui accorder le statut de réfugié. Il n'avait pas démontré qu'il était persécuté au Maroc pour des raisons ethniques, de religion, de nationalité, d'opinions politiques ou d'appartenance à un certain groupe social. L'ancien élément des Forces auxiliaires a ensuite interjeté appel. Un recours qui ne s'est pas avéré concluant. La Chambre du contentieux administratif près le tribunal de l'Audience nationale à Madrid, confirme ainsi son expulsion vers le Maroc. Ce Marocain n'a pas eu la chance de Mohamed El Kholali, un autre membre du corps des Forces auxiliaires, qui vit actuellement à Tarragone en Catalogne et bénéficie du statut de réfugié politique. La justice espagnole a, d'ailleurs, refusé en mars 2021 de l'extrader au Maroc.