Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a abordé la question du Sahara lors d'une conférence de presse conjointe avec le président biélorusse Alexandre Loukachenko, actuellement en visite en Algérie malgré l'isolement international de son pays en raison de son soutien à Moscou dans le conflit ukrainien. Tebboune a déclaré : «Nous avons discuté des questions internationales et régionales et échangé nos points de vue.» Concernant le Sahara occidental, il a réaffirmé son «engagement en faveur d'une solution politique juste, conforme à la légitimité internationale, permettant au peuple sahraoui d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination». الرئيس الجزائري: بشأن #الصحراء_الغربية جددنا التأكيد على الحل السياسي العادل وفق الشرعية الدولية بما يمكّن الشعب الصحراوي من ممارسة حقه غير القابل للتصرف في #تقرير_مصيره pic.twitter.com/gAnM5AfMx8 — AL24news - قناة الجزائر الدولية (@AL24newschannel) December 3, 2025 Il a également exprimé le soutien de l'Algérie à l'envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies. Ces déclarations surviennent alors que Staffan de Mistura, s'apprête à inviter toutes les parties, y compris l'Algérie, à reprendre les négociations, conformément à la dernière résolution du Conseil de sécurité. Cette résolution considère l'initiative marocaine d'autonomie comme une base sérieuse et réaliste pour une solution. Les propos de Tebboune reflètent la position du Front Polisario, qui a récemment exprimé sa volonté de participer aux négociations, tout en insistant sur «le droit du peuple sahraoui à décider de son destin», rejetant ainsi l'initiative d'autonomie comme base de règlement politique. Staffan de Mistura a précisé, quelques jours après l'adoption de la résolution 2797 de l'ONU, que le texte «identifie clairement les parties concernées par le conflit : le Maroc, le Front Polisario, l'Algérie et la Mauritanie.» Il a également souligné que le texte inclut le «principe de l'autodétermination» avec une «référence explicite à la souveraineté marocaine». Il a insisté sur «la nécessité d'une solution convenue mutuellement», évoquant une «véritable autonomie, pas seulement une autonomie, mais une autonomie réelle».