Maroc-Mexique: Les opportunités de partenariat mises en avant à Mexico    Coopération sécuritaire : Abdellatif Hammouchi à Ankara pour consolider le partenariat maroco-turc    Le dirham s'apprécie de 0,6% face au dollar du 11 au 17 septembre (BAM)    Le Brésil sera doté de la première centrale thermique à éthanol à grande échelle au monde    Maroc et Chine renforcent leur partenariat stratégique à travers un nouveau dialogue diplomatique institutionnel    Trump et Xi Jinping prévoient une rencontre en Corée du Sud avant une visite de l'ancien président américain à Pékin    Le Maroc consolide sa présence navale en participant aux plus anciennes manœuvres internationales "UNITAS 2025"...    Mondial U20 : Mohamed Ouahbi confiant malgré un groupe de fer    Mondial U20 : pourquoi Mouad Dahak n'a pas été retenu par Ouahbi    OCP Nutricrops, OCP Green Water et INNOVX engagent la valorisation industrielle du CO2 capturé à Jorf Lasfar    Vienne : Le Maroc préside la 11e plénière du Réseau mondial pour la sûreté et la sécurité nucléaires    Les recettes fiscales continuent leur progression en 2025    Casablanca, la Renaissance d'Un Port au Cœur des Ambitions Maritimes du Maroc    Le Maroc et la Chine lancent un dialogue stratégique au niveau ministériel    Sahara marocain : tables rondes ou conférence internationale ?    Emancipation de l'Afrique : La Chine salue le leadership visionnaire de SM le Roi    Le CIJ confirme la plainte malienne contre l'Algérie après la destruction d'un drone et Alger dénonce une démarche «paradoxale»    Un ancien maire condamné pour ses propos contre les musulmans de La Réunion    Canada: légère baisse des ventes au détail en juillet    Algérie : un colonel des services de renseignement arrêté pour corruption    À Casablanca, les plongeurs américains ont évalué les infrastructures maritimes de la métropole lors d'une mission multidimensionnelle    La Banque mondiale souligne le retard du Maroc dans l'éducation supérieure et alerte sur les fragilités du capital humain    Football : Infantino en visite au siège de la FIFA Afrique à Rabat    CDM U20 : Ouhabi dévoile sa liste mondialiste    Espagne : Abde Ezzalzouli signe son grand retour avec le Betis    Botola D1 / J2 : Le Wydad concède le nul face au promu Yaâcoub El Mansour    Football/Compétitions interclubs : Nos clubs entrent en lice avec l'ambition de décrocher le titre    Rabat: Rencontre d'échanges sur les défis de la rentrée scolaire    Météo : Fortes averses orageuses avec rafales de vent ce vendredi    Servicio comunitario e indemnización para Badr Hari tras la agresión a su excompañera    Trois jeunes migrants retrouvés noyés à Sebta, les familles exigent le rapatriement des corps    TV5MONDE consacre une soirée spéciale «destination francophonie au Maroc»    Institut Français d'El Jadida : Alionor Vallet, Une vision ouverte et innovante !    L'Humeur : Robert Redford, un film et d'autres    Freakbeats. WAHM : Ovni de l'électro marocaine    Dakhla to host key Morocco France economic meeting on October 9    Maroc : Ménara Préfa investit 90,8 MDH dans sa nouvelle unité industrielle à Safi    Moroccan athlete Assia Raziki misses final at World Athletics Championships in Tokyo    Le ministre de la Défense de l'Inde se rendra au Maroc pour renforcer la coopération    Mundial 2030: La FRMF y la FPF se reúnen para los preparativos    Festival cèdre universel : Le sport et la mémoire au cœur de l'édition d'Azrou-Ifrane    Températures prévues pour le samedi 20 septembre 2025    Porto : Youness Sekkouri s'entretient avec la Commissaire européenne en charge de la Méditerranée    France-Mali : Paris suspend sa coopération antiterroriste et expulse deux diplomates maliens    La Fête du cinéma 2025 : Près de 60 000 spectateurs au rendez-vous dans tout le Maroc    Les prévisions du vendredi 19 septembre 2025    «Sirat» : Un film tourné au Maroc représentera l'Espagne aux Oscars    Meydene dévoile une programmation exceptionnelle pour septembre 2025    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Chabat, Benkirane, El Omari : 3 polémiques, des réactions différentes au ministère des Affaires étrangères
Publié dans Yabiladi le 21 - 04 - 2017

Au lendemain de la mise au point adressée par l'ambassade turque à Rabat, quant à la tribune publiée cette semaine par Ilyas El Omari, le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale n'a toujours pas réagi. Une absence de réaction qui suscite plusieurs questions. Le point de vue des deux politologues Abdessamad Belkebir et Abderrahim Elaalam.
Malgré la mise au point de l'ambassade de Turquie à Rabat, en réponse à l'article d'opinion d'Ilyas El Omari, le gouvernement marocain est reste silencieux et se contente d'observer. Une position qui suscite plusieurs questions, surtout que le ministère des Affaires étrangère et de la coopération internationale (MAECI), dirigé actuellement par Nasser Bourita avait rapidement réagi dans de pareilles circonstances. Une absence de réaction pointée du doigt par plusieurs observateurs.
La diplomatie avait, rappelle-t-on, répondu à Hamid Chabat qui évoquait la «marocanité de la Mauritanie» lors d'un meeting du syndicat de son parti. Les propos tenus par le chef des Istiqlaliens avaient alors étaient qualifiées de «dangereuses et irresponsables» et qui ne représentent pas la position officielle de Rabat. Même Abdelilah Benkirane, alors chef du gouvernement, s'était fait remonter les bretelles lorsqu'il s'était demandé, lors d'une interview accordée au média Al Quds Press, pourquoi la Russie «n'intervient pas pour trouver une solution à [la] crise (syrienne, ndlr) au lieu de chercher à l'aggraver». Une déclaration que le MAECI n'a pas hésité à rectifier, en assurant que le Royaume du Maroc «reste engagé en faveur d'une solution politique qui garantisse la stabilité de la Syrie, préserve son unité nationale et son intégrité territoriale et qu'il est aussi préoccupé par les drames humains graves engendrés par la crise syrienne». Une position destinée à caresser les Russes dans le sens du poil tout en partageant les sentiments du monde arabe.
2 poids, 2 mesures ?
Cette absence de réaction a été notamment pointée du doigt par Adil Benhamza, porte-parole du Parti de l'Istiqlal qui a choisi Facebook pour fustiger le département de Nasser Bourita. «En fait, je n'attends pas un communiqué du ministère des Affaires étrangères pour clarifier la situation sur la Turquie au lendemain de la mise au point de l'ambassade turque à Rabat et la tribune écrite par le Secrétaire général du Parti de l'authenticité et de la modernité», a-t-il écrit.
Il attribue cela à deux raisons principales : tout d'abord, «les positions officielles de l'Etat sur lesquelles se basent les relations bilatérales entre le Maroc et la Turquie et qui sont exprimées par les institutions officielles», explique-t-il. Quant à la deuxième raison, Benhamza estime que «chaque acteur a le droit de faire des lectures d'un événement comme le référendum constitutionnel en Turquie, sans que cette lecture implique l'Etat sous quelque forme que ce soit. «Même si le ministère des Affaires étrangères publie un communiqué, ce dernier ne doit pas dépasser l'affirmation du gouvernement marocain du respect de la souveraineté de la Turquie et les décisions de son peuple», enchaîne-t-il. Adil Benhamza préfère laisser le meilleur vers la fin, en affirmant à la fin de son post Facebook qu'il est «inutile de rappeler le cas de la Mauritanie et le fameux communiqué du ministère des Affaires étrangères».
Entre Chabat et El Omari, les points de divergence
Contacté par Yabiladi ce vendredi, le politologue Abdessamad Belkebir considère qu'il y a une différence entre le cas de Hamid Chabat et celui d'Ilyas El Omari. «Pour le PAM, son différend avec les islamistes du Maroc fait partie de ses différends avec les islamistes des pays arabes puisqu'El Omari considère que la Turquie est le centre du mouvement islamiste», nous déclare-t-il. Et d'enchaîner : «il est donc normal que son secrétaire général exprime sa position de ce qu'il considère comme une branche du mouvement des Frères musulmans à Istanbul».
Le professeur de l'Université Cadi Ayyad ajoute qu'«il y a plusieurs considérations qui poussent l'acteur politique marocain ou étranger à faire des remarques sur une question qui nous impactera et impactera le monde arabo-musulman». Pour lui, si les cas d'Ilyas El Omari et de Hamid Chabat ont l'air d'être «identiques» sur la forme, «il existe plusieurs divergences sur le fond».
«Il y a une différence et je ne dis pas que Chabat a eu tort, mais il a profité de son comportement pour des objectifs plus grands que ses déclarations. Chabat avait le droit d'exprimer ses positions mais l'Etat marocain a réagi méchamment. Pour Ilyas El Omari, il a aussi le droit mais l'Etat marocain ne peut pas réagir de la même façon pour une simple raison : auparavant, l'Etat en réagissant contre les propos de Chabat avait un objectif, actuellement il n'en a aucun.»
Le professeur universitaire et ancien parlementaire sous les couleurs de l'USFP reconnaît que le Maroc a une sensibilité et une méfiance politique à l'égard du pouvoir à Ankara.
Conjoncture politique différente
Pour sa part, Abderrahim Elaalam, professeur de sciences politiques à l'Université Cadi Ayyad a estimé ce vendredi que «la réaction de l'ambassade de Turquie est normale et avertit seulement Ilyas El Omari sur les données erronées et les inexactitudes dans sa tribune».
«Il y a aussi un avertissement que cela perturberait les relations entre les deux pays, mais cela est normal», considère-t-il. Pour lui, s'agissant des déclarations de Chabat concernant la Mauritanie, «on avait tenté délibérément d'amplifier cette question et il y a des intervenants internes ou même à externes qui avaient incité les Mauritaniens contre le secrétaire général de l'Istiqlal». L'occasion pour lui de rappeler que le Parti de la Balance a toujours considéré le voisin du Sud comme faisant partie du Maroc. «Allal El Fassi avait toujours une carte où le Maroc est représenté de Tanger à la vallée du Sénégal», poursuit le politologue.
«A l'époque, les propos ont été exploités par le ministère des Affaires étrangères à des fins politiques contrairement à aujourd'hui», conclut-il.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.