Réuni sous la présidence du chef du gouvernement, Saâdeddine El Othmani, le conseil du gouvernement a adopté le projet de loi de finances (PLF) 2018. Ce dernier table sur une croissance de 3,2% et prévoit de contenir le déficit budgétaire à 3%. «L'adoption du PLF 2018 intervient dans un contexte marqué par une amélioration du niveau du taux de croissance qui a atteint 4,6% en 2017, de la valeur ajoutée des secteurs agricoles (en hausse de 16,1% par rapport à 2016) et de la croissance des secteurs non agricoles (3,2%)», a indiqué le ministre de l'Economie et des finances, Mohamed Boussaid. Le PLF 2018 revêt un caractère social «clair et concret» et consacre une place de choix au secteur de l'emploi, faisant état de la création de 19 000 postes d'emploi, outre 20 000 autres postes par contrats qui verront le jour dans le secteur de l'enseignement, a-t-il souligné. Et de noter qu'entre 2018 et 2019, le nombre des employés dans le secteur de l'enseignement par contrat avoisinera 55 000, ajoutant que le budget alloué à ce secteur s'élèvera à 59,2 MMDH, en hausse de 5 MMDH par rapport à 2017, alors que celui de la santé verra son budget augmenter à 14,79 MMDH, outre la mobilisation de plus de 4 000 postes d'emploi. Sur le front des investissements publics, «le montant global atteindra en 2018 près de 195 MMDH, en hausse de 5 MMDH par rapport à 2017», a-t-il poursuivi. Le ministre s'est également arrêté sur les grandes orientations du projet de loi de finances adoptées lors du dernier conseil des ministres, qui se basent sur quatre éléments essentiels : le soutien aux secteurs sociaux (santé, éducation, emploi, lutte contre les disparités territoriales avec un appui particulier au secteur de l'éducation dans les zones rurales) et à l'industrialisation, la poursuite des efforts de soutien aux investissements publics et privés et des moyennes et petites entreprises, la poursuite de la mise en œuvre de la régionalisation avancée et de la réforme de l'administration et de la gouvernance, ainsi que l'accélération du processus des réformes. Le projet de loi de finances de 2018 appelle à l'élargissement de la base des bénéficiaires de la caisse de cohésion familiale et leurs enfants, même en cas du décès de la mère, en plus de mesures visant la protection de l'environnement et la promotion du développement durable. Le ministre a également abordé les mesures portant sur la régionalisation, compte tenu que le gouvernement procèdera à l'augmentation de l'IS et l'IR des régions de 3% à 4%, qui s'ajoutent aux crédits du Budget général, portant le total du soutien à 7 milliards de dirhams.