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L'histoire d'un Maroco-néerlandais, fils d'un consul du Maroc, aux services de Daech
Publié dans Yabiladi le 26 - 11 - 2018

Le Maroco-néerlandais Amine Boutahar était un des agents des services secrets de l'organisation «Etat Islamique». Il aurait eu sous son aile plusieurs des terroristes ayant mené des attaques en Europe au cours des cinq dernières années, selon un nouveau livre enquête du journaliste Matthieu Suc.
Le nouveau livre enquête du journaliste Matthieu Suc sur les services secrets de l'Organisation «Etat Islamique» intitulé «Les espions de la terreur» (Editions Harper Collins, 2018), paru il y a moins d'un mois, fait déjà parlé de lui.
Le journaliste de Mediapart révèle dans son enquête le mode de fonctionnement des services secrets du groupe terroriste qui, depuis la ville de Raqqa, pilotaient les attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Il livre ainsi les détails concernant leurs techniques, leurs ressources et leurs têtes pensantes dont un Marocain, fils de l'ancien consul de Maroc à Bois-le-Duc (Pays-Bas), rapport le média néerlandais De Gerderlander.
Une radicalisation aux Pays-Bas
Né à Rabat, Amine Boutahar a été au services secrets de Daech, appelé «Amniyat». Il aurait commandé de nombreux terroristes ayant commis les attentats du Musée juif à Bruxelles en mai 2014 ou encore les attentats de Paris.
Amine se faisait appeler Abou Obeida Al Maghribi. Avant d'intégrer Daech, ce Marocain élevé aux Pays-Bas menait une vie «normale». Selon le journaliste français, le point de rupture a eu lieu en 2011, lorsque le Marocain commence à «voyager régulièrement en Syrie». Sa famille, ayant elle-aussi témoigné dans le livre, affirme qu'il s'est radicalisé aux Pays-Bas, en s'inspirant d'autres extrémiste musulmans.
Avant son départ pour la Syrie où il jouera un «rôle crucial», Amine Boutahar aurait eu «l'opportunité de travail au consulat du Maroc à Utrecht». Il s'était même marié à une psychologue avec qui il aura deux enfants, poursuit la même source.
Mais sa radicalisation entamé aux Pays-Bas, le père de famille aurait participé «pendant six mois, à des exercices militaires avec d'autres personnes aspirant au djihad, dans les bois près d'Utrecht». Et sa famille semble être au courant de son radicalisme, poursuit le journaliste français.
Le 1er avril 2013, Amine Boutahar se rend en Syrie pour rejoindre les milices de l'«Etat Islamique». En Syrie, le Maroco-néerlandais -qui parlait arabe, anglais, allemand et français- démasquait les espions qui intégraient les rangs du groupe terroriste.
Un bourreau de Daech soupçonné d'espionnage
Les interrogatoires étaient mené dans la cave d'un hôpital où Boutahar, «plutôt modéré», avait sous ordres «des subordonnés qui eux torturaient les prisonniers». Les ex-prisonniers, interrogés par Matthieu Suc, évoquent des caves où «ils étaient torturés de 20 heures du soir à 4 heures du matin».
Figuraient aussi parmi les «employés» de Boutahar plusieurs des terroristes ayant commis les attentats les plus meurtrier en Europe ces dernières années. Il s'agit notamment de Mehdi Nemmouche, auteur de l'attentat du Musée juif de Belgique ou encore Najim Laachraoui ayant fourni des explosifs pour les attentats de Paris et aussi l'un des kamikazes de l'attaque à l'aérodrome belge de Zaventem.
Le rôle prépondérant du Maroco-néerlandais au sein du groupe terroriste et dont la mission était d'éliminer les espions ravivera toutefois les soupçons de ses supérieurs. «J'ai parlé à des dizaines de personnes impliquées et toutes sauf une affirment qu'il (Amine Boutahar, ndlr) espionnait pour le compte des Britanniques», déclare le journaliste, cité par le média néerlandais.
C'est ainsi qu'Amine Boutahar sera considéré comme une menace qu'il fallait éliminer. En 2014, les dirigeants de Daech prendront la décision. «Boutahar devait être décapité», raconte un ex-djihadiste allemand. Le Maroco-néerlandais sera finalement «tué par une balle dans la tête et son corps jeté dans un puit», poursuit Matthieu Suc.
En dépit des doutes concernant sa mort émis par des services de renseignement occidentaux, sa mère confirme son décès en déclarant espérer le revoir «au paradis», conclut le journaliste.


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