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Qui est Rachid El Jay, l'imam de Brest visé par un attentat ?
Publié dans Yabiladi le 28 - 06 - 2019

Anciennement salafiste, le jeune imam de Brest a évolué dans ses positions religieuses. Son parcours fait qu'il est la cible d'attaques verbales, de menaces et plus récemment une attaque armée, de l'extrême droite comme de Daesh.
L'imam Rachid El Jay a été victime d'une tentative d'assassinat, jeudi 27 octobre, devant la mosquée Sunna de Pontanézen, à Brest, en Bretagne, où il prêche depuis plusieurs années. Celui qui est anciennement connu sous le nom de Rachid Abou Houdeyfa, «a reçu quatre balles, deux dans l'abdomen, deux dans les jambes, [tandis que] le fidèle [qui l'accompagnait] a reçu deux balles dans les jambes. Ils sont pris en charge et leurs jours ne sont pas en danger», a indiqué le Conseil français du culte musulman (CFCM).
Qui est donc cet imam qui malgré la violence de l'attaque et son statut de victime est renvoyé au camp islamiste par les médias et autres personnalités françaises ? Rachid El Jay est né en 1980. Il est l'administrateur d'une chaîne YouTube et d'une page Facebook qui cumulent respectivement plus de 760 000 d'abonnés et plus d'un million de fans. Ce sont certaines de ses vidéos qui ont forgé sa réputation d'imam proche des milieux de l'islam radical, notamment en 2015, lorsqu'il avait fait état de ses positions sur les femmes ou certains loisirs. Il avait notamment déclaré : «Ceux qui aiment la musique, c'est ceux qui voudraient être transformés en singe ou en porc ! Ils seront engloutis par la terre.»
Il s'était ainsi attiré les foudres de responsables politiques locaux ainsi que religieux pour ses propos apparentés au courant salafiste. Des condamnations émises même au sommet de l'Etat : François Hollande, alors président de la République, l'avait qualifié de «prêcheur de haine». Quelques jours après les attentats de Paris et Saint-Denis, le 13 novembre 2015, sa mosquée avait fait l'objet d'une perquisition administrative. Si cette dernière n'avait abouti à aucune interpellation, ni à la fermeture du lieu, les activités économiques de l'imam avaient été placées sous surveillance, en l'occurrence des dons reçus pour financer son école coranique et des revenus de ventes en ligne ou générés par ses vidéos, précise Le Parisien. L'Express rappelle également que l'enquête préliminaire ouverte à son encontre avait finalement été classée sans suite après six mois d'investigations.
L'imam a-t-il changé ?
En 2016, après une série de polémiques, Rachid El Jay commence à adopter une attitude plus modérée. «Sur les réseaux sociaux, il apparaît désormais tête nue, la barbe taillée, parfois même avec des chemises à carreaux», souligne Le Parisien. Il suit également une formation dispensée à l'université de Rennes, intitulée «Religions, droit et vie sociale», dont le but est «d'assurer une formation civique et citoyenne, notamment pour former des référents laïcité dans divers domaines de la vie professionnelle ou associative». C'est finalement par Daech qu'il sera ciblé et fera l'objet de menaces de mort directes en août 2016.
«Rachid El Jay a déjà été menacé par Daech car il a des discours en phase avec les valeurs de la République. S'il était pour le fondamentalisme, Daech l'aurait félicité», a commenté hier Abdallah Zekri, délégué général du Conseil français du culte musulman (CFCM) et président de l'Observatoire national contre l'islamophobie, auprès du Parisien.
Pour Romain Caillet, spécialiste du salafisme contemporain, Rachid El Jay est «aussi bien la cible de gens pro djihad que de groupes d'ultra-droite avec ses vidéos qui ont défrayé la chronique» avant 2016. Ce dernier n'écarte aucun motif quant aux raisons de cette tentative de meurtre.
«Toutes les hypothèses sont possibles. Il y a 10 ans, cet imam était sur une ligne salafiste non djihadiste, mais pro-saoudienne, et il s'est rangé progressivement sur une ligne traditionnelle marocaine. (…) Aujourd'hui il est dans une logique de pratique de l'islam qui n'est pas en rupture avec son environnement, sa barbe est de plus en plus courte et son style vestimentaire a changé.»
Romain Caillet
Romain Caillet souligne toutefois que «bien qu'il ait changé de discours, il était toujours assimilé aux yeux de l'opinion publique et dans les médias, à un islam radical». Bien que victime d'une tentative de meurtre, les réactions négatives dans les médias à l'encontre de Rachid El Jay, confirment ce constat.


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