Yassir Abbadi, le fils du secrétaire général d'Al Adl wal Ihsane, s'est exprimé sur les conditions de son interpellation, survenue le jeudi 2 avril, et de son incarcération dans un commissariat de police à Salé. Il affirme sur son compte Twitter que des éléments de la police ont pénétré le domicile familiale «sans convocation ni présentation d'un mandat d'arrestation». «L'interrogatoire a duré du temps sans qu'ils me communiquent le motif de mon arrestation. Après ils m'ont révélé la cause : Mon post sur Facebook dans lequel j'ai exprimé ma solidarité avec la mère de Nasser Zefzafi», écrit-il. «Après quatre heures et demi d'interrogatoire, j'ai refusé de signer le PV qu'il m'ont présenté. Je suis resté dans les locaux de la police pendant deux nuits dans des conditions de promiscuité contraires aux norme sanitaires en pleine propagation de la pandémie du coronavirus», raconte Yassir Abbadi. Le samedi 4 avril, un magistrat a accordé la liberté provisoire au fils du secrétaire général d'AWI. Le procès est fixé au 20 juin. «Après ma sortie je n'ai même pas pu embrasser mes parents par peur que je porte le Covid-19 (…) Actuellement je me suis mis en quarantaine», conclut-il Al Adl wal Ihsane a condamné, dans un communiqué, l'arrestation de Yassir Abbadi. De nombreux acteurs associatifs ont exprimé leur solidarité avec AWI.