Le ministère de la Santé est déterminé à répondre aux attentes de la population et restaurer un climat de confiance entre les parties prenantes du secteur en vue de permettre à tous les citoyens d'avoir accès à des soins de santé et améliorer les prestations sanitaires, a affirmé jeudi le ministre de la santé, El Hossein El Ouardi. “Le ministère de la santé est déterminé à répondre aux attentes essentielles de la population et aux nouveaux défis liés à la santé, restaurer un climat de confiance entre les parties prenantes du secteur et consolider les acquis du système de santé”, a indiqué M. El Ouardi lors d'un exposé devant des dizaines d'étudiants de l'Institut Supérieur d'Administration à Rabat. Pour tenir cet engagement et mettre en œuvre le programme du gouvernement en matière de santé ainsi que les dispositions de la constitution connexes, M. El Ouardi a souligné que le ministère entend mener une politique axée sur trois approches: une approche fondée sur les droits, une approche de démocratie sanitaire et une approche systémique. Les Objectifs de cette politique, a-t-il expliqué, étant de permettre à “ tous les citoyens d'avoir accès à des soins de santé au moment opportun, selon leurs besoins et non leur capacité de paiement, et offrir des services de qualité, sécurisés, efficients et axés sur le patient”. Il s'agit, a-t-il poursuivi, de “mettre en œuvre les dispositions de droit à la santé contenues dans la constitution, construire le service sur la base de participation, de transparence et de responsabilité, et assurer une cohérence dans le renforcement du système de santé.” Pour faire aboutir cette démarche, le ministre a plaidé pour la généralisation du RAMED, la réorganisation et la restructuration des urgences hospitalières et pré-hospitalières, l'amélioration de l'accueil et la réorientation de la recherche en fonction des besoins du pays. Il a aussi appelé à améliorer l'accès aux soins hospitaliers dans les zones enclavées et aux produits pharmaceutiques et jugé nécessaire le renforcement institutionnel du ministère. Au début de son exposé, le ministre avait présenté la situation actuelle dans le secteur de la santé. Il a ainsi rappelé certains acquis tels que la maitrise de l'accroissement démographique, l'allongement de l'espérance de vie, la réduction de la mortalité maternelle et infanto-juvénile et la maitrise des maladies transmissibles, citant par la même occasion quelques défis à relever tels que la difficulté d'accès aux soins, le déficit aigu en personnels de santé, l'insuffisance de financement et le déficit de la gouvernance. En matière de gouvernance, le ministre, citant des rapports d'analyse relatif au secteur de la santé, a souligné l'existence de dysfonctionnements, notamment l'absence d'un cadre légal et réglementaire pour la planification et la régulation de l'offre de soins, les rigidités des statuts des personnels, la tendance à une utilisation accrue de l'hôpital (l'hospitalo-centrisme), les dérives liées aux comportements et à certaines pratiques illicites qui pèsent négativement sur la bonne gestion des établissements de soins et le cloisonnement entre les différents systèmes, notamment public et libéral.