La résolution de l'ONU sur le Sahara offre une opportunité unique pour la normalisation des relations entre le Maroc er l'Algérie. Elle pourrait être « l'occasion d'ouvrir un nouveau chapitre dans les relations bilatérales », indique un média espagnol qui revient sur l'origine des tensions entre les deux pays voisins. Le Sahara est au cœur de la brouille entre le Maroc et l'Algérie, mais pas que, les tensions entre les deux pays trouvent leur origine aussi dans la définition de leurs frontières post-coloniales. Si la stratégie de l'Algérie semble vouloir maintenir le conflit du Sahara ouvert pour occuper le Maroc afin qu'il ne réclame pas ses frontières à l'Est, en réalité, seules des discussions sincères sur tous les sujets qui dérangent et qui fâchent peuvent résoudre les divergences entre Rabat et Alger. Et c'est d'ailleurs ce que demande le Roi Mohammed VI dans ses mains tendues répétées aux dirigeants algérien. « Dans son premier discours après l'annonce de la résolution 2797(2025) approuvant le plan marocain d'autonomie pour le Sahara, le roi Mohammed VI a de nouveau adopté un ton conciliant envers l'Algérie, réitérant son appel aux dirigeants algériens à parvenir à une solution finale au conflit qui existe entre les deux pays depuis plus d'un demi-siècle, a indiqué le média espagnol Atalayar. Le même site d'information souligne que le règlement du conflit du Sahara suite au soutien de l'ONU au plan d'autonomie proposé par le Maroc offre au Maroc et à l'Algérie « l'opportunité de franchir une étape en avant, pour leur propre bénéfice, celui de la région du Maghreb et du continent africain , et de résoudre leurs différends ». Il rappelle aussi que la question du Sahara n'est pas le seul point d'achoppement dans le différend entre les deux pays, toutefois, c'est le Sahara qui a été « la principale raison pour laquelle le président algérien, Abdelmadjid Tebboune , a insisté pour une rupture définitive des relations diplomatiques entre les deux pays en août 2021 », selon Atalayar. La même source ajoute que le début du conflit entre le Maroc et l'Algérie, essentiellement tourné à cause des frontières remonte aux années 1960, précisément en 1963, date de le guerre des Sables. Un différend frontalier ayant éclaté entre les deux pays, débuté et perdu par l'Algérie sans que le Maroc ne réclame les terres spoliées. « Le Maroc revendiquait alors ses droits sur les territoires de Tindouf et de Béchar, annexés par la France à l'Algérie française durant la période coloniale », souligne à ce titre le média ibérique. Et de poursuivre qu'après cet épisodes des efforts déployés par les dirigeants des deux pays, le Roi Hassan II du Maroc et le président algérien Houari Boumediene , pour normaliser les relations bilatérales se sont concrétisés le 15 janvier 1969 avec la signature du Traité d'amitié , de bon voisinage et de coopération d'Ifrane. « Malgré cet accord initial, il fallut attendre la signature du traité frontalier algéro-marocain, un accord signé à Rabat en 1972 qui délimitait la frontière terrestre entre l'Algérie et le Maroc », a ajouté Atalayar. Néanmoins, en 1975, « le soutien apporté par l'Algérie au Front Polisario , lui permettant d'établir sa base à Tindouf et lui fournissant ravitaillement, armes et financement », a ravivé les tensions avec détérioration des relations entre les deux pays. Mais avec l'adoption de la dernière résolution du Conseil de sécurité de l'ONU , un nouveau scénario s'ouvre dans lequel une réconciliation entre le Maroc et l'Algérie représenterait un pas en avant pour les deux pays, bénéfique à la région du Maghreb et à leur propre influence dans le contexte géopolitique international, souligne le média, ajoutant que la nouvelle administration américaine s'efforce de promouvoir la réconciliation entre le Maroc et l'Algérie.