Décélération des prêts bancaires en 2012 Les prêts bancaires accordés à l'économie marocaine se sont inscrits en baisse durant l'année 2012, dans un contexte caractérisé par le resserrement des liquidités bancaires, a indiqué la direction du trésor et des finances extérieures (DTFE). Le rythme d'évolution des crédits bancaires à l'économie a connu, durant l'année 2012, une décélération par rapport à l'année précédente, souligne la DTFE précisant que l'additionnel des crédits bancaires à l'économie s'est limité à 31,1 milliards DH ou 4,5% contre +65,4 milliards DH ou (+10,5%) en 2011. Cette évolution est tributaires notamment, de la décélération des crédits de trésorerie (+13,4 milliards DH contre +29,3 milliards DH à fin décembre 2011), des crédits immobiliers (+12,7 milliards DH contre +19,1 milliards DH) et des créances diverses sur la clientèle (+1,4 milliards DH contre +5,0 milliards DH). Toutefois, les crédits à l'équipement ont enregistré une dégringolade de 2 % contre une hausse de 4,1% un an auparavant, ajoute la même source. A l'exception du secteur primaire, la baisse des crédits à l'équipement a concerné l'ensemble des autres secteurs notamment celui des industries manufacturières (14,6%). Par ailleurs, les créances en souffrance se sont accrues de 9,1% par rapport à fin décembre 2011, alors que leur part dans le total des crédits bancaires est restée stable aux alentours de 4,9%. Par branche d'activité, la décélération des crédits bancaires durant l'année 2012 a concerné les trois secteurs de l'économie, en l'occurrence les crédits alloués au secteur primaire qui ont accusé une baisse de1,4% contre une hausse de 12,3% en 2011, ceux alloués au secteur secondaire (+ 1,4% contre 12,3 % en 2011) et ceux attribués au secteur tertiaire (+6,5% contre 9%). Par agent économique, l'évolution des crédits bancaires à l'économie s'est caractérisée en 2012 par un ralentissement aussi bien de la progression des prêts destinés au secteur privé qu'au secteur public. En effet, le taux d'accroissement annuel des crédits au secteur privé est revenu de 5,2% en 2011 à 4,9 % en 2012, tandis que les concours au secteur public ont augmenté de 22,5% tirés essentiellement par ceux accordés aux sociétés non financières publiques. S'agissant des créances nettes sur l'administration centrale, elles se sont accrues de 17,6% après 25,7 % l'année écoulée, reflétant principalement la décélération du taux de progression des créances nettes des autres institutions de dépôts.