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Maroc-Turquie : l'équilibre de la balance commerciale s'impose
Le volume des échanges commerciaux
Publié dans Albayane le 03 - 06 - 2013


Le volume des échanges commerciaux
demeurent au-dessous du potentiel
Selon les dernières statistiques disponibles, le volume global des échanges commerciaux entre le Maroc et la Turquie s'élève à 1,5 milliard de dollars. Un chiffre qui, en dépit de sa progression ces dernières années, demeure encore peu significatif au regard de l'énorme potentiel qui existe de part et d'autre.
La Turquie est le 9e partenaire commercial du Maroc (très loin derrière l'Inde, la Chine, le Brésil et la Russie), avec une part d'à peine 2,3% du total des échanges commerciaux avec l'extérieur. Selon l'Office des Changes, les échanges commerciaux avec la Turquie demeurent toujours marqués par un déficit énorme au détriment du Maroc. Les exportations marocaines vers la Turquie sont toujours limitées aux phosphates et ses dérivés (moins de 3 milliards, en légère baisse en 2011) alors que les importations depuis la Turquie, sur une tendance haussière, titillent les 10 milliards. D'où l'urgence de restaurer l'équilibre de la balance commerciale.
La visite qu'effectue aujourd'hui dans notre pays, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan (3 et 4 juin) s'inscrit parfaitement dans cette logique de préparation du terrain pour que les relations économiques et commerciales prennent un nouvel élan, à travers notamment le renforcement des investissements directs turcs au Maroc et des échanges commerciaux entre les deux pays.
De l'avis du président du Conseil d'affaires Turquie-Maroc, au sein du Conseil turc des relations économiques extérieures (DEIK), Osman Kocaman, la visite qu'entame ce lundi au Maroc Recep Tayyip Erdogan, ne manquera pas, à ses yeux, de "booster les relations économiques maroco-turques, pour les hisser au niveau de l'excellence des relations politiques et diplomatiques qui ont toujours uni les deux pays".
A noter que le chef du gouvernement turc sera accompagné d'une forte délégation d'hommes d'affaires, qui manifestent de plus en plus un intérêt particulier pour le Maroc.
Forte de plus de 300 opérateurs économiques, cette délégation comprend des industriels et des exportateurs représentant des secteurs aussi variés que le textile, l'agro-alimentaire, la machinerie, l'automobile, l'énergie, l'agriculture, le tourisme, les biens d'équipement et la construction.
Une coopération plus accrue dans des secteurs comme l'énergie, l'agroalimentaire, les infrastructures et la construction permettra également de hisser encore plus haut les relations économiques entre le Maroc et la Turquie, deux pays qui ont tout à gagner en s'engageant dans une coopération triangulaire avec l'Afrique.
Le Royaume dispose, en effet, d'une longue et riche expérience en Afrique, qui pourra intéresser la Turquie, pays qui cherche à se tailler une place de choix dans le Continent et tirer le meilleur parti de son potentiel de forte croissance.
Une balance commerciale déséquilibrée
D'après les statistiques de l'Office des Changes, les échanges commerciaux du Maroc avec la Turquie effectués dans le cadre de l'Accord de libre-échange, ont réalisé un accroissement de 17,7% ou +1.104,4 MDH : 7.358,7 MDH contre 6.254,3 MDH en 2010. Cet accroissement a concerné les importations (+28,9% ou +1.176,1 MDH).
Au terme de l'année 2011, les échanges commerciaux avec la Turquie font ressortir un déficit de 3.134,5 MDH contre -1.886,7 MDH en 2010 et un taux de couverture des importations par les exportations de 40,3% contre 53,6%.
En 2011, les importations en provenance de la Turquie ont totalisé 5.246,6 MDH contre 4.070,5 MDH en 2010, enregistrant ainsi une augmentation de 28,9% ou +1.176,1MDH. Cette hausse est imputable essentiellement aux produits alimentaires et aux demi-produits. Les importations réalisées dans le cadre de l'Accord de libre échange ont représenté 55,6% des importations totales en provenance de ce pays contre 63,4% en 2010.
Depuis l'entrée en vigueur en 2006 de l'accord de libre-échange, offrant au Maroc et à la Turquie un cadre propice pour renforcer les échanges commerciaux et les flux d'investissements en vue de construire un partenariat durable, la valeur du commerce extérieur entre les deux pays a enregistré une nette amélioration et une diversification notable des produits.
Au premier trimestre 2013, la valeur des importations marocaines en provenance de la Turquie a atteint 2,66 milliards DH, alors que les exportations marocaines vers la Turquie peinent à franchir la barre de 768 millions DH, selon les statistiques provisoires de l'Office des changes. Le déficit commercial Maroc-Turquie a dépassé, ainsi, les 1,89 milliard DH à fin mars 2013, selon la même source.
Les importations marocaines en provenance de la Turquie sont diversifiées. Elles sont composées principalement de voitures industrielles (318 MDH), des demi-produits en fer ou en aciers non alliés (196 MDH) et des tissus et fils de coton (190 MDH).
En revanche, l'offre exportable marocaine reste limitée et peu diversifiée. Elle se compose essentiellement des voitures de tourisme (362 MDH) du phosphate (114 MDH) et de l'acide phosphorique (88 MDH). Toutefois, le taux de couverture s'élève à environ 30 %.
Porter les flux à 3 milliards de dollars
La Turquie, qui dispose d'une économie émergente en plein essor, figure au 14e rang parmi les clients du Maroc et occupe la 11e place parmi les fournisseurs du Royaume.
Les échanges commerciaux bilatéraux ne reflètent pas le potentiel productif et les nombreuses opportunités offertes par les économies respectives des deux pays, a affirmé le conseiller commercial de l'ambassade de la Turquie au Maroc, Selami Inecekara, précisant que le déficit commercial enregistré par le Maroc ne représente pas grand-chose par rapport aux autres pays avec lesquels le Maroc est lié avec un accord de libre-échange (ALE).
Cette situation nous incite à multiplier les efforts aussi bien au niveau gouvernemental qu'au niveau du secteur privé afin de développer le commerce sur une base mutuellement avantageuse, dynamiser l'investissement entre les deux pays et permettre une relance qualitative des relations économiques dans une perspective gagnant- gagnant, a-t-il ajouté. «Aujourd'hui, on recense plus de 75 entreprises turques de différentes tailles installées au Maroc, dont 7 sociétés opérant dans le secteur de la construction et gérant 25 projets d'un total de 2,13 milliards de dollars», a affirmé M. Inecekara.
Renforcer l'investissement turc
Liés depuis janvier 2006 par un accord de libre-échange, le Maroc et la Turquie ambitionnent de renforcer davantage les flux bilatéraux et d'augmenter l'investissement des firmes turques au Maroc à 1 milliard de dollars. Pour l'heure, les 75 entreprises implantées au Maroc ont investi un total de 250 millions de dollars et emploient environ 6.200 marocains. Malgré la présence au Maroc d'hommes d'affaires turcs, notamment dans les secteurs des BTP, de l'énergie, de la distribution et des pêches, le flux des investissements turcs dans le Royaume n'est pas à la hauteur des nombreuses opportunités offertes par le Maroc.


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