Etats-Unis : Le Maroc glane des appuis au Congrès    Sahara : Bourita à Moscou pour tenter de faire sortir la Russie de sa «zone de confort»    Tourisme : 15 millions d'arrivées (+14%) au Maroc à fin septembre 2025    Catalogne : Une commune maintient les cours d'arabe et de culture marocaine    Mondial U20 : Le Maroc s'impose face à la France et file en finale    Mohamed Ouahbi : «Nous jouerons contre la France en nous appuyant sur nos atouts»    CAN 2025 : 137 000 billets déjà vendus, deux nouvelles phases de vente à venir    Weather alert in Morocco for thunderstorms and wind gusts on Thursday    CAN 2025: 137,000 entradas ya vendidas, dos nuevas fases de venta por venir    Mohamed Ouahbi: «Jugaremos contra Francia aprovechando nuestras fortalezas»    De Béarn à la vallée de Kelâat M'gouna, Hafsa Chakibi suit les routes de la rose [Portrait]    Affaire Boudrika : la défense réclame l'audience de la notaire accusatrice    La CEMAC soutient l'autonomie du Sahara marocain    A Rabat, le FMSPLN célèbre la victoire de la résistance palestinienne    Mondial U20 : le Maroc triomphe de la France aux tirs au but et accède à la finale historique au Chili    GenZ 212 : Discord dévoile les limites de l'anonymat    Le président de la Chambre des représentants s'entretient avec la représentante résidente du PNUD    Mondial U-20 : Le Maroc en finale    Football : la sélection nationale signe un record de 16 victoires consécutives, devant l'Espagne et l'Allemagne    Les niveaux de CO2 atteignent un record historique en 2024, alerte l'OMM    Bruxelles dresse un « mur » antidrones pour 2027 : l'Europe se protège face à la menace venue du ciel    Bakou: Le Marocain Mohamed Redouane élu vice-président de l'Union internationale des magistrats    Recrutement des enseignants : Le débat sur la limite d'âge de 30 ans refait surface    Accidents de la circulation : 32 morts et 3.255 blessés en périmètre urbain durant la semaine dernière    Habitat et urbanisme : Fatima Ezzahra El Mansouri détaille les réalisations de son département    Droits de douane américains : la Chine prête à se battre "jusqu'au bout"    L'Equipe écrit : Yassine Jassim, le joyau de Dunkerque qui émerveille le monde sous le maillot du Maroc au Mondial des moins de 20 ans    Espagne: Une impasse professionnelle pour les travailleurs migrants    Apple confirme son engagement sur le marché chinois    Maître Abdelatif Laamrani : "L'ouverture du bureau de représentation de Saudi EXIM Bank au Maroc contribue à l'élargissement du champ de compétences locales"    Effet multiplicateur du bâtiment sur l'économie : un dirham investi, 2,36 générés    La startup marocaine Chari réussit une levée de fonds de 12 millions de dollars    Connectivité, 5G et e-gouvernement : Amal El Fallah Seghrouchni fait le bilan de la transformation numérique    Migration : Attaque armée contre une embarcation près de Malte    Aït Amira : Lourdes condamnations à l'encontre de17 personnes impliquées dans les émeutes    Rétro-Verso : Rabat-Ville ou la renaissance d'une gare historique    Nador : Mémoire de la Paix: le cinéma comme dernier refuge du dialogue    « Marrakech », refuge pictural de Winston Churchill, bientôt aux enchères    Mondial U20 : Maroc – France, entre ambition et ferveur    La cour d'appel d'Agadir inflige de lourdes peines après les événements d'Aït Amira    Assurance: Le Maroc et le Burkina Faso veulent consolider leur partenariat    Moyen-Orient : le Caucus des accords d'Abraham salue la paix entre Israël et le Hamas et confirme la participation de Rabat au processus    Record mondial : les Lions de l'Atlas en majesté après une seizième victoire consécutive    Accès aux soins oncologiques au Maroc : disparités territoriales, insuffisance des ressources et lenteur du parcours thérapeutique face à une charge cancéreuse croissante    AFRI'CAN : Afrique en transe design    Comediablanca, la success story d'un festival qui conquiert le monde    Quatre femmes, mille rires : "Ménopause" au studio des arts vivants de Casablanca    Comediablanca announces international tour starting at Paris Olympia    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Modération tactique
Publié dans Albayane le 23 - 06 - 2013

Il ne fait aucun doute que durant ses deux mandats successifs, l'ancien président iranien Mahmoud Ahmedinajad a fait l'unanimité contre lui au sein des pays occidentaux. Le départ de cet ami du Venezuela, de la Syrie, du Hezbollah libanais et du Hamas palestinien, qui refusait de plier sur quoi que ce soit, ne pouvait donc que leur plaire. Tout autre président que lui était la bienvenue. Voilà qui explique la ferveur unanime avec laquelle a été accueillie l'élection de sonremplaçant, Hassan Rouhani. C'est à croire qu'avec le départ de l'homme à l'éternelle jackette, les puissants de ce monde espèrent que l'Iran pourrait procéder à l'enfouissement de ses prétentions nucléaires, voire même lâcher certains de ses «infréquentables» alliés régionaux.
Mais ce serait trop vite aller en besogne. Car Hassan Rouhani et Ahmedinajad, c'est turban blanc et blanc turban. Certes, les présidents perses sont régulièrement élus depuis l'avènement de la république islamique d'Iran, mais cette onction élective ne leur donne aucune légitimité ou pouvoir de décision. Elle reste donc confinée au pur domaine du symbolique, puisque le président iranien n'est rien d'autre qu'un faible Premier ministre élu au sein d'un régime présidentiel fort. Un exécutant parmi tant d'autres.
En effet, l'essentiel du pouvoir, qu'il soit exécutif, législatif, judiciaire ou militaire est ailleurs. C'est le «guide» (spirituel et suprême) de la révolution iranienne, Ali Khamenei, cet inamovible remplaçant de Khomeyni, qui est le véritable détenteur du pouvoir. Tout le pouvoir. Grâce au principe constitutionnel de «Wilayat El Vaghih», qui fait de lui le gardien des valeurs religieuses et politiques défendues par la révolution khomeyniste de 1979, il est érigé en chef suprême dont l'avis ou la décision doit primer sur toute autre considération.
Comment comprendre qu'à l'instar de ses prédécesseurs, tantôt qualifiés de conservateurs (Rafsanjani, Ahmadinajad) ou de réformateurs (Mohamed Katami), l'homme qui a remporté la présidentielle du 14 juin dernier est, à son tour, étiqueté comme «modéré» ? Comment peut-on en effet opérer une telle différenciation au sein d'un clergé aussi hiérarchisé et hermétique que celui qui régente l'Iran depuis maintenant 34 ans ? Des questions d'autant plus légitimes que Rouhani ne porte que le titre de hodjatoleslam, un docteur es théologie, qui doit respect et obéissance à ses pairs de grade supérieur, les ayotollahs, dont en premier le guide suprême. Où se situe alors sa modération ?
Pour Maryam Radjavi, passionaria de l'Organisation des moujahidines du peuple iranien (opposition libérale), la réponse ne fait aucun doute : «il n'y a aucun modéré dans le régime des Mollahs». Cette phrase prononcée à l'adresse des Occidentaux et à l'occasion d'un rassemblement, samedi 22 juin 2013, de plusieurs dizaines de milliers d'opposants iraniens à Villepinte (France) qui exigent depuis plusieurs le départ du régime clérical iranien, a été reprise par l'ancien directeur de la CIA, l'Américain Porter Goss. Au cours du même rassemblement, il a affirmé que le nouveau président iranien n'est rien d'autre qu'«une marionnette aux mains des mollahs».
Cependant, on si l'on peut s'attendre à ce que l'Iran lâche du lest sur le dossier nucléaire, tellement il est aujourd'hui étouffé par les sanctions économiques qui lui sont imposées, cette modération reviendra à une stratégie d'Ali Khamenei, qui aura joué la carte de Rouhani, en lui offrant le siège présidentiel sur un plateau d'or, suite à l'élimination de toutes les candidatures qui auraient pu lui faire de l'ombre. Réformateur, conservateur, modéré... sont en fait les différentes facettes qu'Ali Khamenei accole de temps à autre à «ses» candidats, en fonction de ses tactiques de l'heure.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.