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Placer le citoyen au centre des débats
2e conférence nationale sur la santé
Publié dans Albayane le 30 - 06 - 2013


2e conférence nationale sur la santé
Soulever aujourd'hui la question de la santé, du droit à la santé pour tous , des forces et des faiblesses de notre système de santé, nous invite à une réflexion sur ce même système qui tour à tour est critiqué , parfois encensé. On peut honnêtement dire en connaissance de cause qu'il y a du vrai dans tout ce qui se dit ici et là, mais qu'à l'instar de tous les pays du monde, le système de santé du Maroc présente des atouts et des faiblesses.
Des progrès indéniables ont été accomplis ces dernières décennies en matière de santé; mais de très nombreux problèmes restent posés, et de nombreuses insuffisances grèvent encore l'efficacité et la performance du système de santé marocain.
De nombreuses questions se posent: Quelle médecine voulons-nous pour les Marocains? Quels choix? Quel financement? Soins préventifs ou curatifs? Pour répondre à toutes ces questions et tant d'autres, le ministère de la Santé organise les 1- 2 et 3 Juillet la 2 eme conférence nationale sur la santé.
Nécessité d'une nouvelle adaptation
de notre système de santé
L'accessibilité aux soins, la justice sociale, l'équité et la solidarité constituent les principes fondamentaux de la politique nationale en matière de santé et de population. La protection et la promotion de la santé visent notamment la réduction des inégalités choquantes et pénalisantes dont les premiers à souffrir sont celles et ceux qui sont pauvres, les populations et catégories vulnérables. Le gouvernement Marocain à placé la santé pour tous comme la priorité des priorités . L'unicité du système de santé doit être réaffirmée par l'intégration cohérente de l'ensemble des intervenants : public et privé. L'amélioration de l'efficience des services de santé exige la refonte du dispositif organisationnel, l'élaboration et la mise en œuvre de stratégies adaptées et la valorisation des ressources humaines et matérielles. Les objectifs à atteindre en vue d'une plus grande pertinence et performance du système de santé doivent s'articuler autour des pôles majeurs liés respectivement à la consolidation de la régionalisation, l'effectivité de l'intersectorialité, le développement d'un système fiable d'information, cimentés par la formation, notamment continue, et la communication.
Toutes ces mutations profondes nécessitent une adaptation de notre système de santé
Consulter le passé pour comprendre le présent
Au lendemain de l'indépendance nationale en 1956, le départ massif des Français avait créé une situation de crise et plus particulièrement au niveau du ministère de la santé.
Nos ressources humaines en médecins et infirmiers étaient insignifiantes et ne pouvaient, de ce fait, répondre aux nombreux besoins de soins de notre population qui était estimée à plus de 12 millions d'habitants.
Durant cette époque marquée par la faiblesse des ressources humaines, il était exclu de parler de performances sanitaires. Le nombre de médecins se compte sur le bout des doigts de la main, idem pour les infirmières.
Mais à coté de ce tableau sombre, il y avait une lueur d'espoir, un rayon de soleil qui venait réchauffer de sa chaleur apaisante, réconfortante et stimulante la place privilégiée accordée en son temps à la notion de solidarité collective dont faisaient preuve nos concitoyens.
Cette solidarité traduisait en fait un sentiment noble, une culture, une éducation, des principes qui étaient en cette période autant d'éléments qui exprimaient un sentiment d'équité sociale auquel avait toujours aspiré le peuple marocain.
La santé de la nation incombe à l'Etat
La première conférence nationale sur la santé organisée en Avril 1959 sous la présidence effective de Feu S.M.Mohammed V, et a laquelle avait pris part 80 médecins en tout et pour tout , allait marquer la naissance du système national de santé au Maroc.
C'est au cours de cette 1ère conférence sur la santé que furent énoncés les principes qui constituent les pierres angulaires de la politique sanitaire au Maroc depuis plus de 53 ans.
Deux déclarations de cette conférence illustrent l'orientation générale de cette politique "La santé de la nation incombe à l'Etat"
"Le Ministère de la Santé publique doit en assurer la conception et la réalisation"
Il y a eu un autre événement tout aussi important 31 ans plus tard, c'est le Colloque national sur la santé au Maroc : «le développement sanitaire au Maroc, réalités et perspectives», Ouarzazate 13-16 juillet 1992». Lors de ce colloque auquel ont pris part presque 1200 personnes qui ont assisté à 16 commissions qui ont traité de thèmes divers.
Autre événement, c'est le Colloque national sur le droit à la santé, organisé à Rabat le 28 février 2008, qui n'a pas eu l'impact attendu, ni les résultats escomptés.
Les différents changements
enregistrés au Maroc
Nouvelle constitution, nouveau gouvernement, nouvelle politique de santé, financement (AMO- RAMED), régionalisation, Les changements enregistrés à l'intérieur et autour du système de santé, et les enjeux auxquels il est confronté rendent une réforme nécessaire et opportune au Maroc. Dès sa nomination et sa prise de fonction officielle en tant que ministre de la santé , le professeur Houcine Louardi n'a pas attendu longtemps pour agir au moment où il y a une absence d'un itinéraire clair, aucun programme national de santé, c'est à croire que tous les ministres qui se sont succédé n'étaient préoccupés que par une seule et même chose : marquer de leur sceau leur passage à la tête du ministère de la santé. Il revenait au nouveau ministre de relever les défis liés à cette complexité en tirant profit de l'environnement politique particulièrement favorable eu égard à la place qui est accordée aux citoyens dans la nouvelle constitution, où la santé est considérée comme un droit fondamental pour tous.
Ce droit est consacré par la nouvelle constitution surtout, dans ses article 21 – 31 et 34.
Le Maroc place l'homme au centre de ses préoccupations fidèle à son choix irréversible de construire un Etat de droit démocratique, ayant pour fondements les principes de participation, de pluralisme et de bonne gouvernance indispensables à une société solidaire où tous les citoyens jouissent de la sécurité, de la liberté, de l'égalité des chances, du respect de leur dignité et de la justice sociale.
Etat sanitaire : Des chiffres a connaître
Il est évident que la 2 ème conférence nationale sur la santé que va organiser le ministère de la santé les 1- 2 et 3 juillet 2013, s'attachera à présenter la situation sanitaire de notre pays, mettant en exergue les réalisations et acquis, et les failles, les lacunes, les erreurs.
Les problèmes sont innombrables, ils concernent tous les domaines, c'est pourquoi le nouveau ministre de la santé, le Professeur Louardi a toujours tenu a être très clair dans ses différentes interventions en présentant la situation actuelle avec ses forces et ses faiblesses et qu' à partir des données, il esquisse des solutions, en prenant comme référence la réforme qu'il a mis en route et qui est en cours d'application sur le terrain.
Les principaux acquis dans le secteur de la santé se rapportent à la maîtrise et l'accompagnement des transitions démographique et épidémiologique. La première est appréciée à travers 2 indicateurs : le taux d'accroissement démographique qui, en 50 ans, a connu une baisse considérable passant de 2.58 en 1960 à 1.05 %, au même titre d'ailleurs que le taux de fécondité qui est passé durant la même période de 7 enfants à 2.2 enfants par femme. Ces deux indicateurs nous montrent bien que le Maroc a achevé sa transition démographique, ce qui, d'un côté, lui permet de maîtriser son développement ainsi que sa planification territoriale, mais l'expose par ailleurs à de nouveaux défis en rapport avec la transformation de la pyramide des âges et la forte urbanisation.
Quant à la deuxième transition, elle est de nature sanitaire et épidémiologique et s'est traduit par un gain de 28 ans en espérance de vie, ce qui traduit le fait que les marocains désormais succombent plus à cause des maladies chroniques et des traumatismes qu'à cause des maladies transmissibles qui ont d'ailleurs été éradiquées ou éliminées en majorité.
L'autre acquis considérable du Maroc en matière de santé se rapporte à l'accélération de la réduction de la mortalité maternelle 100 pour 100.000 naissance vivante en 2013 contre 228 en 2010 et 359 en 1980 et la mortalité infanto juvénile 30 en 2013 et 36.2 % en 2010 contre 138 % en 1980. L'importance de cet acquis c'est qu'il soit lié au développement et aux droits humains puisqu'il est question des objectifs 4 et 5 du millénaire pour le développement et dont le compte à rebours s'arrête en 2015.
Enfin nous pouvons considérer que le Maroc est parmi les pays qui disposent d'un bon système de surveillance sanitaire et qui est amené, bien sûr, à se renforcer avec l'avènement du Règlement Sanitaire International (RSI) de 2005.
Des insuffisances pénalisantes
La pénurie des ressources humaines
Une des explications de la difficulté d'accès aux soins se rapporte au déficit en ressources humaines que connaît le Maroc et ce quel que soit l'indicateur utilisé. C'est un déficit aigu puisque nous disposons de moins de 2.3 professionnels de santé par mille habitants, nous avons besoin de près de 9000 infirmiers et 6000 médecins.
Ressources hospitalières, nous disposons de 3.1 lits/médecin Contre 1.6 [OCDE] et de 1.3 lit/infirmier contre 0.75 lit l'OCDE. Aussi bien notre densité médicale que nos ratios de lits par médecin et par paramédicale ne répondent pas aux normes minimales.
Capacité de formation limitée
Malgré le dédoublement des effectifs des infirmiers en formation dans les IFCS et l'avènement de l'Initiative 3300 médecins à l'horizon 2020, notre capacité de recrutement reste limitée, à peine 2.000 poste / an.
Et c'est malheureusement les zones éloignées et le milieu rural qui en pâtit. Les solutions apportées jusqu'à présent ne permettent pas de relever ce défi.
Financement insuffisant
Nous sommes conscients que le Maroc est un pays qui n'est pas riche, mais la santé est un choix de société. D'autres pays ont choisi d'en faire une grande priorité et de lui allouer les ressources nécessaires. La Tunisie et l'Algérie réservent plus du double de ce que réserve le Maroc à la santé en matière de financement que ce soit en part du PIB ou en per capita.
Or en matière de santé, quand la solidarité ne joue pas, c'est les ménages qui payent les conséquences avec un grand risque d'appauvrissement, c'est ce que les spécialistes appellent « les dépenses catastrophiques ».
Au Maroc les ménages supportent 57 % des dépenses totales de la santé, contre 40 % en Tunisie et 19 % dans l'OCDE, ce qui est un chiffre énorme et qui à lui seul peut limiter l'accès aux soins pour la population.
Quant à notre contexte national, nous l'avons vécu ensemble et il faut avouer que la voie préconisée par le Maroc suite au Discours historique de Sa Majesté le 09 mars constitue une qui nous permet de disposer aujourd'hui d'une constitution qui protège les droits humains et consacre la transparence et la participation comme principes et lie la responsabilité à la reddition des comptes.
Le droit à la santé : une priorité
du gouvernement
Le programme du gouvernement qui émane de cette révolution tranquille a fait de la santé un secteur stratégique du gouvernement et a mis l'accès aux soins, aux urgences et aux médicaments, ainsi que la santé de la mère et de l'enfant et la santé rurale au cœur de ses priorités.
Ainsi, la nouvelle constitution marocaine reconnaît 10 droits liés à la santé : 7 de nature sanitaire et 3 de nature organisationnelle. Les 7 droits de nature sanitaire sont :
1 / Droit à la vie [art. 20] qui comprend également la lutte contre les mortalités évitables
2 / Droit à la sécurité et à la protection de la santé [art. 21]
3 / Droit d'accès aux soins [art. 31]
4 / Droit à un environnement sain [art. 31]
5 / Droit à la couverture médicale (art. 31]
6 / Droit à la santé des personnes et catégories à besoins spécifiques [art. 34]
7 / Droit d'accès à des soins de qualité et à la continuité des prestations [art. 154]
Démocratisation des soins
Le droit à la participation est consacré dans la constitution marocaine:
« Les pouvoirs publics œuvrent à la création d'instances de concertation, en vue d'associer les différents acteurs sociaux à l'élaboration, la mise en œuvre et l'évaluation des politiques publiques». Art.13 «Les associations intéressées à la chose publique, et les organisations non gouvernementales, contribuent, dans le cadre de la démocratie participative, à l'élaboration, la mise en œuvre et l'évaluation des décisions et des projets des institutions élues et des pouvoirs publics».
Art.12 Engagement dans le programme du gouvernement [démocratie participative], des actions programmées pour la promotion de la participation sont effectives, d'autres vont être opérationnelles.
Tout ce que l'on peut espérer et souhaiter , c'est que cette 2 eme conférence nationale sur la santé puisse apporter des réponses aux questions posées , ouvrir de nouvelles voies et perspectives pour un meilleur accès aux soins , à plus de justice sociale , à assurer une égalité des chances face à la maladie , une répartition équitable des moyens humains et matériels sur l'ensemble du territoire national , une gouvernance exemplaire des structures de santé qui puisse tenir compte de la méritocratie , une plus grande écoute des acteurs du système de santé , une participation de tous aux décisions , une motivation en fonction du rendement , un partenariat public – privé respectueux des principes éthiques et déontologiques .......
Pour un débat citoyen Quand a celles et ceux qui ont appelé au boycotte de cet important événement national , ils devront assumer pleinement leur décision et leurs actes car ce n'est pas de cette façon que l'on pourra avancer , ni progresser . Leur absence n'est qu'une fuite en avant qui démontre si besoin les réels et véritables problèmes auxquels le département de la santé doit faire face , des problèmes qui sont le résultat d'actions commanditées par des individus qui n'ont pas a cœur la santé de nos concitoyens et qui cherchent toujours a nuire plus qu'autre chose et ce afin d'imposer leur point de vue et leur dictat.


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