C'est aujourd'hui, vendredi 30 octobre, que s'entame le festival de l'art ROUAISS dans l'espace des spectacles de la municipalité de D'cheira Jihadia, relevant de la préfecture d'Inezgane Ait Melloul. Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté et conjointement organisée par la direction régionale de la culture et le conseil communal de D'cheira Jihadia, cette manifestation se veut une tradition authentique à laquelle s'attache perpétuellement la communauté soussie. Lors d'une conférence de presse consacrée à cet événement de haute portée populaire et symbolique, les organisateurs relataient, tour à tour, les visées et les ingrédients de cette activité qui draine, chaque année, un large public de cette localité et les environs. Savamment modérée par Lahoucine El Allali, actif journaliste de la région, cette rencontre médiatique a jeté l'éclairage sur le programme de cette édition du festival, dédiée aux grandes masses, à l'occasion du quarantième anniversaire de la marche verte et tenue sous le mot d'ordre « Rôle de la femme amazighe créatrice ». Selon les initiateurs de ce rendez-vous artistique d'envergure, d'illustres symboles de l'art des Rouaiss seront de la partie, notamment Ait El Ati, Lahoucine El Baz, Ali Faiq, Lahcen Bizenkad et bien d'autres...Cette pléiade de chantres de la musique amazighe traditionnelle auront, en effet, l'occasion de faire vibrer la scène de spectacle et enchanter les populations avides de ce genre de prestations. D'autant plus que l'art de Rouaiss est apprécié voire vénéré par une grande frange des habitants dans l'ensemble de la région du Souss Il va sans dire que les initiateurs de cette festivité annuelle ambitionnent d'ancrer encore davantage cet art pur parmi les générations montantes qui ont tendance à s'influencer par des courants artistiques hybrides. D'autre part, ils s'attellent, avec civisme et attachement, à vulgariser cette activité et lui imprimer toute la notoriété originale escomptée. Compte tenu de l'attractivité qu'exerce cet art ancestral, les organisateurs projettent également à le préserver grâce à cette initiative et examiner et prôner les moyens de le développer et assurer les conditions de sa pérennité et son rayonnement. Toutes ces démarches se doivent de servir, avant tout, les pratiquants de cet art et de se pencher sur leurs problèmes et leurs attentes. Dans le même sens, il est à signaler que cette activité a grand besoin de soutien et d'appui de la part des institutions aussi bien publiques que privées, comme d'autres manifestations tel le festival Timitar ou encore le concert de la tolérance auxquels on consentit de s fonds colossaux. Il faut dire qu'un festival originel tel Rouaiss nécessite un budget moins faramineux que ceux précités, mais ses retombées sociales, patrimoniales et culturelles sont beaucoup plus importantes. Une initiative à saluer très vivement pour toutes ces bienfaits qu'elle fait procurer ò cette contrés. Bon spectacle !