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Mouloud Ou Hamouch, l'un des plus grands tambourinaires contemporains
Publié dans Albayane le 23 - 08 - 2017

Le tambourinaire Mouloud Ouhmouch de son vrai nom de famille : Hamouchi, est né en 1943 au lieu dit «Taghnbout», situé à proximité du village de «Tounfite», dans l'actuelle province de Midelt, commandement de la région de Meknès-Tafilalet, fils de : Moha Ou Hmouch et de Tahra bent Ichou Alla, appelée communément: Tahra Ichi.
Après quelques années à l'école primaire, il quitte l'école en 1954 pour travailler avec son père, qui exerçait la profession de boucher. Début 1956, il rejoint le Centre de travaux agricoles du village de «Aghbalou Isrdane», en qualité d'ouvrier agricole pour une période comprise entre six et huit ans.
Il est difficile de déterminer avec précision et exactitude les débuts du parcours artistique de ce géant de l'art amazigh et, comme nous l'avons relevé, cette passion l'a pris très jeune, du temps où il était encore écolier. Il possédait une oreille musicale et aimait assister et écouter les nombreux poètes amazighs qui fourmillaient dans sa région, la confédération de Ait Yaflmane, composée de : Ait Hdidou, Ait Marghad, Ait Yahya, Ait Izdi et Aarab Sebbah. Ses poètes préférés de l'époque étaient, pour ne citer que quelques uns d'entre eux : Ozhra Ali, Lessieur, Ali Lhamri, Akoray Moha, Assou n Slimane, Aalakouch, Moha Ou Mouzoune, et la liste est loin d'être exhaustive.
C'est durant cette période qu'est né en lui l'amour de la poésie et des chants. Il avait une mémoire phénoménale, une mémoire d'éléphant pour ainsi dire. Un vrai magnétophone, dans la mesure où, bien avant l'apparition de cette machine, il avait engrangé tous les poèmes et les vers poétiques qu'il entendait et qui se chantaient dans les prestations de Ahidous, en particulier, et dans les chansons en général.
La famille de notre tambourinaire était constamment en mouvement et se déplaçait entre son village natal, Tounfite et le village d'Aghbalou Issardane où elle s'est finalement et définitivement implantée. Ce déménagement dans cette petite localité retranchée, lui a permis, de faire la connaissance de plusieurs artistes locaux jouant du violon et du loutar : deux principaux instruments musicaux à cordes, connus à l'époque dans ce petit coin perdu du moyen Atlas. C'est ainsi qu'il a côtoyé le musicien et chanteur feu «Aka n Ito Hamza», outayri et «Abdellah n Messouda», outayri aussi et toujours en vie. Il a également connu et côtoyé «Knich», ex- chauffeur de camions qui réside actuellement à Errachidia. Grâce à cette ouverture géographique sur un périmètre artistique plus large, il a fait la connaissance du violoniste «Moha Nâadi» du village de: «Boumiya» et de «Mohammed ben Taibi» du village de «Itzer» (il joue du luth et loutar), actuellement retraité de la commune rurale d'Itzer où il vit toujours. Mouloud Hamouchi ou, ainsi que la plupart de ses fans l'appellent affectueusement, «Bba Mouloud» restera à vie redevable à feu Moha Ou Mouzoune – poète, violoniste, tambourinaire et Boughanime- qui l'a bercé dans le domaine artistique. C'est grâce à ce vétéran de l'art amazigh que «Bba Mouloud» est devenu tambourinaire professionnel, après avoir vécu longtemps comme artiste amateur aux possibilités limitées tant dans l'espace que dans le temps. Depuis, ses talents artistiques n'ont jamais été démentis. Il a parcouru tout le moyen Atlas cherchant toujours à faire connaissance des artistes et à profiter de leurs expériences pour se perfectionner dans ce domaine.
Beaucoup de noms connus et célèbres ont imprégné le caractère de cet artiste depuis le début de sa carrière artistique. Des noms qui l'ont motivé à toujours donner le meilleur de soi et à tisser des liens très solides avec notre incommensurable patrimoine. C'est alors qu'il a appris de nombreux poèmes par cœur, parmi lesquels les deux longs et non moins fameux poèmes de feu «Aafaoui Hamou Oulghazi», né à «Ighzar Oudmame» dans le même village que celui où Mouloud a évolué:
– ⵙⵉⴷⵉ ⵔⴱⴱⵉ ⵊⵓⴷ ⵖⵉⴼⵉ et ⵜⴱⵕⴰⵎ ⵜⵙⵙⴰⵄⵜ ⵉⵔⵄⴰⴱ ⵓⵏⴰ ⵓⵔ ⵉⵎⵓⵜⵏ
Il a aussi aimé le poète Moulay Hmad de Boumiya pour lequel il a une affection particulière pour l'un de ses fameux poèmes qu'il chante à l'occasion.
– ⴰ ⵄⴷⴰⵡ ⵉⵏⵓ ⵓⵔ ⵜⴱⴰⵜ ⵉ ⵍⵄⴰⵎⵔ ⵉⵏⵓ.
Signalons au passage que ces trois poèmes ont été mis en chansons par son compagnon feu Houari Mohamed Rouicha, et qu'il a participé d'une manière plus que certaine à leur composition étant donné que c'était lui qui les avait transmis à son ami Rouicha, rencontré pour la première fois en 1962 dans la région du village de Krouchen, fief du célèbre tambourinaire Ali Ouadda. Il le rencontra une deuxième fois, par hasard, en 1968 et depuis 1977, ils sont devenus inséparables jusqu'au 17 janvier 2012, date du décès de Rouicha.
Deux autres dates sont également à retenir pour le parcours artistique de Ssi (monsieur) Mouloud, c'est la période qui s'est étalée entre 1971 et 1977 et qui est considérée comme un tremplin qui l'a marqué fortement, une autre fois, au niveau de sa carrière. Pendant cette période, il a «travaillé» aux côtés de grands et célèbres artistes de renommée nationale, tels que : Mustapha Nâainiâa, Bouzekri Amrane, Ouâachouch Lahcen, Mohamed Stitou, Abchar Lbachir, Aaroub, connu sous le nom de Lghazi Lâarbi, Maghni Mohamed ainsi qu'une pléiade d'artistes, plus ou moins connus.
«Bba Mouloud», certes, restera l'un des plus grands et célèbres tambourinaires contemporains qui ont participé au succès de plusieurs et innombrables sessions de créativités artistiques et de concerts conviviaux aux côtés des vétérans du «Bendir» tels que: Ali Oudda de la localité de : Krouchen. Hmad n Mina du village de : Aguelmous. Le général Hassan Bouykifi et Kadour qui vivent toujours à Khenifra ; Zayd Ouhdidou issue de la région de : Imilchil ; Hsaine Boumiya qui réside à : Tighsaline ; Mohamed quarante, Bouzekri le forgeron et Bari Ouhrimou, tous les trois du village de : Lkbab ; Alla et Moha Oujapon de la ville d'El Hajeb et Ali Ahizoune du village de : Tounfite, pour ne citer que quelques uns.
Durant le long parcours artistique de monsieur Hamouchi Mouloud, diverses administrations (comme l'Institut royal de la culture amazigh), associations culturelles et festivals lui ont rendu un vibrant hommage en reconnaissance de ses sacrifices grandioses pour la promotion et la sauvegarde de l'art et de la chanson amazighs.


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