Le silence comme faillite morale!    Maroc : Les hôpitaux publics au bord de l'asphyxie    LA FIN D'UN RÊVE NEOCOLONIALISTE    Polémique d'Agadir : Et si on cachait le soleil avec un tamis ?    Transition numérique : Le Maroc dévoile son plan national pour encadrer et développer l'IA    Le chef de la diplomatie coréenne attendu en Chine    Les dirigeants arabes et musulmans appellent à réexaminer les liens avec Israël    Les Emirats Arabes Unis adhèrent au protocole d'accord des BRICS sur la concurrence    MAROC 2030 : FAIRE VIVRE L'HERITAGE D'UNE COUPE DU MONDE HISTORIQUE    Botola Pro – L'IRT et l'OCS dos à dos dans un duel tactique    Le Torino FC découvre le vrai visage de Zakaria Aboukhlal    Coupe Intercontinentale : Mohamed Chibi rêve d'une finale contre Achraf Hakimi    Accompagnement post-viol : L'Etat protège-t-il efficacement ses enfants ?    L'éducation diabétique à l'ère de l'intelligence artificielle : un virage stratégique pour la santé publique    Averses orageuses localement fortes avec rafales de vent mardi (bulletin d'alerte)    Les universités marocaines en ébullition face au projet de loi 59.24    Après les pharmaciens, les Médecins internes et résidents montent au créneau    Botola D1 (J2) : Le KACM face au défi RSB ce soir    Ligue des Champions UEFA : Coup d'envoi du spectacle ''25-26'' ce mardi    À Casablanca, la République centrafricaine mobilise 9 milliards de dollars pour son développement    L'encours du crédit bancaire franchit 1 166 MMDH au T2 2025, en hausse de 4,9%    La SNRT annonce une augmentation générale des salaires de son personnel    Le statut de Bank Al-Maghrib au menu du Conseil de gouvernement jeudi    La Banque mondiale cite l'INDH en exemple dans son rapport 2025 sur le développement humain    Sommet arabo-islamique d'urgence. Soutien unanime au Comité Al-Qods, présidé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et à l'Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif    La périlleuse banalisation de l'horreur    Mondiaux d'athlétisme : le Kenya postule    Doha. Arrivée de SAR le Prince Moulay Rachid pour représenter SM le Roi au sommet arabo-islamique d'urgence    Batteries électriques : la GIZ engage une mission pour structurer l'industrie    Calendrier monétaire : la prudence dicte le statu quo    Les Etats d'Asie-Pacifique préparent leur contribution à la Conférence mondiale de 2026 au Maroc contre le travail des enfants    Malawi. Aux urnes citoyens !    Le Maroc progresse de neuf rangs dans l'Indice mondial de l'innovation 2025 et atteint son meilleur classement historique    Le Maroc perd 60 000 hectares de couvert arboré entre 2001 et 2024 selon Global Forest Watch    Edito. Préserver l'authenticité, mais encore    « Casa Guira » : la nouvelle comédie signée RedOne et Omar Lotfi dès le 17 septembre dans les salles marocaines    Indice mondial de l'innovation 2025: Le Maroc réalise un bond de 9 places    Des ONG dénoncent le recrutement forcé de réfugiés sahraouis comme mercenaires dans les camps de Tindouf    Le temps qu'il fera ce mardi 16 septembre 2025    Hausse record du trafic à l'aéroport de Pékin Daxing grâce à l'exemption de visa.    Riyad : Réélection de Fouzi Lekjaa au Conseil exécutif de l'UAFA    Interview avec RedOne : « Le Maroc était le choix naturel pour me lancer dans le cinéma »    Vernissage du peintre Barbara Piekarska Abou-Hilal à El Jadida : Une célébration picturale entre mémoire et territoire !    Al Hoceïma, chef-lieu d'une culture qui se fait «mémoire des diasporas»    Moulay Rachid à Doha pour représenter le Roi au sommet arabo-islamique d'urgence    MAGAZINE : Mustapha Bakbou, le blues du guembri    La cuisine marocaine étincelle de mille saveurs au Village international de la gastronomie à Paris    Cinéma : le 7e art marocain brille sur les canaux vénitiens    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Autisme: Plaidoyer pour la mise en place du registre social
Publié dans Albayane le 08 - 04 - 2020

Soulever la question de la prise en charge de l'autisme, nous invite tous à une véritable prise de conscience eu égard aux nombreuses conséquences, aux drames auxquels sont confrontés les personnes autistes et leurs familles, qui, dans la majorité des cas vivent des situations quotidiennes difficiles. Une situation exacerbée par le confinement stricte imposée par la crise sanitaire actuelle. Pour les couples qui ont des enfants à bas âges, la période de confinement n'est pas simple à gérer. Elle l'est d'autant moins pour les enfants atteints de troubles de la sphère autistique.
Comprendre l'autisme
L'autisme est un trouble neuro-développemental qui atteint la petite enfance avant l'âge de trois ans. Les personnes concernées souffrent d'altérations qualitatives plus ou moins sévères de leurs capacités dans trois domaines essentiels : l'interaction sociale, la communication et le comportement.
Les personnes concernées par les troubles du spectre de l'autisme (TSA). Semblent souvent isolées dans leur monde intérieur et présentent des réactions sensorielles particulières.
Les personnes atteintes d'autisme semblent peu accessibles aux autres. Elles établissent difficilement les contacts nécessaires à la construction d'une relation interpersonnelle, en particulier les contacts visuels. Le plus souvent, elles ne répondent pas lorsqu'on les appelle. Elles sourient très rarement et semblent ne pas comprendre les sentiments et les émotions des autres.
Confinement et enfants autistes
Les consignes actuelles que notre population doit respecter, qui sont dictées par la crise sanitaire, sont de nature à préserver la santé des citoyens de cette épidémie de coronavirus. De ce fait, chacun doit respecter toutes les consignes, les mesures barrières (type lavage de mains, éternuements dans son coude, utilisation de mouchoirs à usage unique, pas de contact physique rapproché), et le confinement, c'est-à-dire rester chez soi.
Mais ce confinement est parfois mal vécu, surtout pour les jeunes enfants et leurs parents.
Mais sait-on exactement ce que peut ressentir ou endurer un enfant autiste qui doit rester lui aussi confiné?
Déjà en temps normal, l'enfant autiste vit dans un monde à lui, dans une bulle. Il peine à communiquer avec les autres dans la mesure où il présente des anomalies comportementales, en particulier une réticence au changement.
Un enfant autiste qui a pris l'habitude de sortir avec ses parents, se retrouver du jour au lendemain entre quatre murs est une situation choquante. Ce changement brutal, cette perte de repère est très mal vécue par ce dernier.
L'autiste peut par ailleurs avoir des réactions violentes. Il peut devenir brutal surtout quand c'est un grand garçon. Il peut frapper, casser tout ce qui se trouve sur son chemin(…). Autant de maux parmi tant d'autres qui engendrent un véritable mal-être non seulement chez l'enfant, mais aussi dans la famille.
A quand un état des lieux?
Au Maroc, il n'y a pas de chiffres exacts concernant l'autisme, comme c'est d'ailleurs le cas pour d'autres affections. Aussi, nous allons nous contenter des chiffres d'un rapport de l'Association Internationale de Défense des Droits Fondamentaux de l'Enfant atteint d'Autisme, née en 2009. Il ressort de ce rapport que le nombre d'autistes au Maroc (tous âges confondus) se chiffrerait entre 338.000 et 563.000. C'est une estimation et nous pensons qu'en 2020, ces chiffres ont certainement connu une augmentation importante et inquiétante et ce, au moment où très peu de choses ont été jusqu'à présent réalisées pour les autistes.
En effet, ce n'est un secret pour personne de dire que de nombreux autistes sont privés du droit à l'éducation. Il y a une absence de chiffres concernant la prise en charge des personnes atteintes de troubles autistiques au Maroc. C'est assez déconcertant lorsque l'on sait qu'environ 400.000 ou 500.000 individus sont concernés par ces troubles du spectre de l'autisme (TSA).
Face a ces réalités choquantes et très pénalisantes tant pour les malades, leurs familles que la société, il y a aujourd'hui un besoin urgent de faire un état des lieux.
Les premiers signes, avant 3 ans
Les premiers signes évocateurs de l'autisme se manifestent le plus souvent entre 18 et 36 mois. L'enfant est trop calme ou au contraire trop excité. Il semble indifférent au monde sonore et aux personnes qui l'entourent. Il ne répond pas à son prénom et ne réagit pas (ou peu) aux séparations et aux retrouvailles. Il ne sourit pas (ou rarement) et reste silencieux. Il ne regarde pas dans les yeux, ne joue pas à faire «coucou», ne pointe pas du doigt et ne cherche pas à imiter les adultes.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.