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Du verbe «Vendre» à l'expression «Savoir se vendre»
Publié dans Albayane le 30 - 09 - 2021

L'aspect complexe d'une langue, parait-il, c'est son pouvoir d'offrir à l'homme un inventaire quasi illimité de vocables pour s'exprimer et dire, à sa guise, ce qui est bon ou mauvais, lui semble. Elle est un moyen efficace qui permet à tout sujet parlant de soustraire de son inventaire les termes adéquats pour pouvoir reproduire tous les actes quotidiens, par le biais de l'usage des mots. Invention humaine, la langue se manifeste en parole pour refléter, comme suite de sonorités, l'intention, le pensé et l'impensé.
Au sein d'une langue, un mot vit en famille, entretenant des relations de parenté, de filiation et de consanguinité sémantiques avec les autres. Un seul mot se nourrit et évolue dans un fond de sens et de significations où il se baigne avec les autres. Ne dit-on pas que la langue est une mer ?
Examinons, entre autres, le verbe « vendre ». Ce vocable est crée, initialement, pour signifier un sens unique qui devrait répondre à une et une seule intention. Mais, avec le temps, puisque l'homme s'est trouvé dans le besoin pressant de nommer ou de décrire de nouveaux actes et agissements, sains ou malsains, ce même verbe « vendre » s'est vu dévier de son premier sens pour pouvoir embrasser de nouvelles significations. Qu'elles relèvent de l'imaginaire ou de l'inimaginaire. Le cas du verbe « Vendre » qui avait sémantiquement comme seul et unique ancêtre le verbe « Troquer ».
Ces propos autour de l'usage de la langue, en général, et de verbe « vendre » en particulier, doivent tirer l'attention et interpeller les observateurs, en cette période où le pays se prépare à l'événement des élections. Occasion où ce même verbe « vendre » va se voir conjugué, au jour le jour, au présent du quotidien. D'ici quelques jours, la campagne électorale va battre son plein. Rendez-vous, tant attendu, où des hordes déchainées de candidats vont être affranchies pour se lancer dans une vague chasse à l'homme. Pour eux, le moment opportun, pour tenter, comme ce qui se répète d'habitude, de « vendre » ou « revendre » des promesses, frôlant les illusions, aux électeurs. Comme à la coutume, en tant qu'organes restées gelées pour des années, des langues vont pouvoir se délier pour inonder, à nouveau, les foules d'une pluie ininterrompue de discours. Autrement dit, l'heure sera d'huiler, pour une énième fois, ces vieilles machines à reproduire la parole, quoiqu'elles demeurent rouillées.
Mais, comme toujours, quand la tempête électorale passe, quand le rideau de la mascarade tombe, toute cette avalanche de discours, déclenchée sur le vif, par la campagne électorale, va s'aplatir et finit par se réduire au même constat, se résumant dans cette brève sentence : « Les électeurs ont vendu leurs voix ». Affirmation qui fait comme toujours l'anonymat. Voici un sens circonstanciel, inattendu du verbe « vendre », dont la compréhension pose problème. Comment selon cette expression « vendre sa voix », une voix se vend-elle ? Cette voix serait-elle la personne, sa vie, sa conscience, son avenir, son bien- être ... ? Avec toutes les acceptions de cette question.
Dépassons, en passant à coté de l'expression « vendre sa voix », pour virer sur d'autres sens que pourrait signifier, selon l'usage, le même verbe « vendre ».Cette fois, il sera examiné à travers cette autre expression « Savoir se vendre.
Cette expression, rappelle l'histoire d'un certain Rida. Jeune enseignant qui était à ses débuts, quand un jour, il reçut une invitation le convoquant à une formation. Mais, fraichement, affecté dans un patelin perdu, au-delà des montagnes, de l'autre coté d'un mur de silence et d'oubli, c'est pourquoi à l'idée que la formation va avoir lieu dans la capitale administrative, dans les locaux d'une haute et prestigieuse institution, basé à Hay Riyad, quartier le plus chic de la capitale, le jeune enseignant se laissa absorber par une profonde méditation, son regard figé sur l'horizon, au-delà duquel, très loin, il imaginait ce haut lieu. Dans son imagination, cette cité des lumières se trouvait à des années lumières de là où il habitait. Dans une région reculée où la vie est une clôture, souvent, il y faisait nuit. Pour lui, penser se rendre à la capitale, plus précisément à Hay Riyad, s'avérait quelque chose qui relevait de l'hérésie, un voyage incertain, voué à l'inattendu et à l'inconnu. Mais, la nécessité oblige.
Une quarantaine d'enseignants étaient présents dans une salle spacieuse au sein de cette haute institution de l'Etat. L'ordre du jour, retenu comme programme de la formation, portait sur la place du parascolaire dans un établissement.
L'intervenant-formateur, lui même, maitre de cérémonie, n'était autre qu'un haut fonctionnaire, présenté, comme il se devait, chef de service de la communication et de l'animation culturelle dans la même institution. L'honorable monsieur semble être bien taillé pour ce poste. Son aspect vestimentaire, costumé et cravaté, bien tiré, lui donnait un air jovial, Son apparence criarde sentait l'excès de l'administratif et de l'officiel.
Il portait ce nom bien sacré de Mohammed, béni, à la fois, par le ciel et par la terre. Une jeune secrétaire était là pour le seconder. Elle aussi tirée aux quatre épingles, son assistante pour se charger de la papeterie et visiblement pour meubler le vide qui restait à combler dans cette immense salle, en ce jour de la formation-fête.
Dans l'ensemble, la formation s'est déroulée dans une ambiance bon enfant, air de liesse généralisée, sourires timidement échangés, joutes de mots pleins de fausse sympathie. Outre ces signes fades de joie mal placée, des questions soft, pas méchantes, mais évidentes de la part des enseignants conviés, déclenchèrent des réponses fadement diplomatiques et creuses chez l'honorable formateur. Tout s'est passé dans une entente cordiale, dans l'euphorie et dans la convivialité. Excepté Rida, le jeune enseignant, apparaissant peu réservé, sous l'effet de l'excès d'apparat inhabituel. Pour lui, il y a eu quelque chose qui sonnait faux dans les propos de Si Mohammed, le haut fonctionnaire. Une fausse note, car, tout au long de sa prise de parole, ce dernier ne cessait de répéter, avec emphase, l'expression « savoir se vendre ». A chaque fois que ce haut commis de l'Etat répétait la même expression, l'esprit du jeune Rida tentait de lier, par une quelconque logique, entre cette consigne mystérieuse « savoir se vendre » devenue presque sacrée, dans la bouche de Si Mohammed, le haut fonctionnaire, et le vrai motif de nature pédagogico-éducatif, objet et prétexte de ladite formation. Tant qu'il tentait de trouver des explications à cette expression énigmatique, Rida se surprenait à reformuler d'autres questions :
Comment un jeune enseignant débutant, de son cas, exilé dans un bled, en plein désert, devrait « savoir se vendre » ?
Comment ce prof novice, quasi coupé du reste du monde, menu du strict minima pour accomplir sa tache, quasi difficile, puisse acquérir cet art rare « savoir se vendre » ?
Comment ce haut fonctionnaire, de son état, libre comme un poisson dans la mer, dans son bureau immense et confortable, de cette institution prestigieuse de l'Etat, basée dans le plus chic des quartiers de la capitale, a osé recommander ce savoir impossible « savoir se vendre » à un jeune enseignant qui venait d'entamer seul son chemin, traversant ce vaste désert qu'est le système de l'enseignement et apprentissage ?
Sans trouver de réponses, après la moitié de la journée, temps qu'a duré la formation, Rida s'est retrouvé en route du retour vers son patelin. Mais, tout au long du chemin, il demeurait intrigué, presque hanté, par la fameuse expression « savoir se vendre », que sidi Mohammed le formateur, à l'occasion, n'a eu de cesse de répéter inlassablement, le regard malicieux et le sourire narquois.
Des jours après, le hasard décida que la résolution de l'expression énigmatique soit dévoilée, dans la clarté du jour. Le dévoilement résidait dans la nature même de la personne du haut fonctionnaire et dans son parcours mystérieux avant d'occuper ce haut poste et de devenir ce qu'il est devenu.
D'après des connaissances du jeune enseignant, d'une connaissance sûre, la personne très importante en question, s'est avéré un modèle, voire une référence dans ce nouveau champs du savoir, dans cette nouvelle discipline, devenue une presque science le « savoir se vendre ».
Ce fonctionnaire, comme beaucoup de ses semblables, qui occupaient les rangs les plus élevés, dans la hiérarchie de l'administration, a commencé sa carrière comme un petit instituteur au primaire, au bas de l'échelle dans le domaine de l'enseignement. Il est à l'image de certains instituteurs, pour les vertus communes qu'ils partagent avec les insectes, l'appellation d' « insectituteurs » leurs convient à merveilles. Notre haut fonctionnaire, puisqu'il a débuté comme créature sociale invisible, suite à une affectation dans un petit bled éloigné, pour mener une vie réduite au néant. C'est alors durant ses longues nuits de solitude, vivant tel un ermite, loin des lumières des grandes cités, que ce savoir rare « savoir se vendre » commença à germer dans son esprit, qui se trouvait usé par le vide, par la monotonie et par la platitude des jours qui se ressemblent.
Ayant bu toute l'amertume de ces années noires, l' « insectituteur » s'est laissé pousser des ailes pour pouvoir s'envoler vers les hauteurs. Il opta pour l'art de tisser des relations. Le relationnel comme moyen efficace, comme voie royale sûre pour conquérir les cœurs et les esprits d'autrui, pour entamer sa montée vers les sommets.
Notre homme, à ces fins, n'hésitait pas de profiter de chaque rencontre, de chaque entrevue, dans le cadre professionnel, pour se faire visiblement remarquer, en s'approchant de plus en plus, de ses responsables supérieurs, afin de gagner leur bénédiction et leur sympathie.
A chaque retrouvailles avec l'un de ses chefs, il n'hésitait pas de procéder par des courbettes, comme signes d'assentiments reconnaissants, il ne se lassait de se plier et de se replier pour soustraire des louanges, expressions de leurs consentements. En se faisant tout petit, face aux appel, face aux ordres à exécuter, face aux consignes, de tout genre, il sautillait de joie. Il s'exécutait et exécutait tous les ordres, en proférant, à cor et à cri, des « oui oui », des « d'accord monseigneur », des « tout de suite mon chef », des « immédiatement mon maitre », des « mes respects mon directeur » ...expressions manifestes relevant du champ lexical de l'allégeance, de la soumission la plus vile, de l'obéissance la plus basse, de la vassalité la plus inique.
Arriviste, convaincu, à visage nu, il usait de tous les moyens, licites ou illicites. Il incarnait toutes les bassesses, serviteur servile, colporteur des dernières informations, généreux en services, gestes et cadeaux de tout genre, champion imbattable dans la corruption des autres, incomparable lèche-bottes, fidèle compagnon des grosses tètes sales, forçat exécuteur de tous les ordres, spécialiste des corvées que rejetaient les autres. Il lui arrivait de consacrer tout, sans condition, pour servir ses patrons : son temps, sa personne, ses biens et même sa famille. A force de subir toutes les indignations possibles, son visage s'est transmué en face de taule, un réceptacle à toutes les saletés et à toutes les insultes. Fier dans sa double posture physique et psychologique.
En gros, c'est de cette manière, la plus basse, la plus vile et la plus méprisante que cette créature socialement nuisible, cet ex petit fonctionnaire, invisible à ses débuts, a pu accéder aux hautes sphères des lumières. Oui, de cette sale façon, en acceptant de se faire chien de compagnie, toujours à la traine, derrière ses maitres, pour gagner leur estime et leur sympathie. C'est ainsi que cet homme, indigne de cette appellation, sans le moindre scrupule et sans le moindre brin de dignité a pu grimper les échelles de l'administration. Tout ce parcours, celui d'un simple instituteur, à ses débuts, du jour au lendemain, devenu un haut et digne fonctionnaire dans cette haute et prestigieuse institution de l'Etat, c'est grâce à ce nouveau savoir « savoir se vendre ». Vraiment, ce carriériste, doublé d'un grimpion, a bel et bien su se vendre, il s'est bien vendu et il est devenu, sans conteste, un vendu.
Quant à Rida, l'éternel jeune enseignant, lui, qui n'a pas su comment se vendre, lui, qui ne savait, d'un savoir rationnel, qu'un seul et unique sens du verbe »vendre », Il a beau tenter tous les moyens légitimes pour améliorer sa situation, en attente des promotions qui n'arrivaient pas, participait aux concours, en travaillant honnêtement. Mais en vain.
Des années passèrent, quand un jour, Rida se rappela de ssi Mohammed, l'honorable haut fonctionnaire et sa fameuse expression « savoir se vendre », accéda au réseau social Face book, d'un clic, il tomba sur la page ce haut fonctionnaire. Son émerveillement était grand quand il constata que ce dernier, devenu acteur administratif notoire, omniprésent, ne cessait de partager ces exploits socio- professionnels, photos et vidéos à l'appui. Des photos où il se maintenait posté à coté de son directeur lors d'importantes réunions, d'autres où il participait, en compagnie de grandes personnalités à l'inauguration d'une école de deux classes, dans une région montagneuse, puis, d'autres où il faisait part d'une fête grandiose donnée en faveur à quelques élèves handicapés, lauréats dans une compétition, et encore d'autres où il se tenait un peu loin derrière d'autres personnalités, qui eux mêmes se tenaient debout derrière le ministre qui inaugurait un foyer pour filles, dans une zone rurale...
Mais ce qui subjugua, davantage, Rida, c'est ce bataillon extraordinaire, constitué dans l'ensemble, par des institutrices et d'instituteurs, débutants, qui s'abonnaient à la page de ssi Mohammed. Ces folowers, ces « suivrices » et ces « suiveurs », sorte de fideles, organisés en club d'admirateurs. Ces fans sont toujours prêts à flairer la moindre notification de leur idole, pour partir en assaut, et s'ensuivent une pluie ininterrompue de « J'aime », suivie d'un fleuve de commentaires, avec des expressions qui tombaient comme des fleurs sur la face de l'homme le plus heureux de la planète.
Resté songeur devant ce flot de commentaires louangeurs et hypocritement flatteurs, Rida fit ce constat pertinent : « A cette nouvelle ère des réseaux sociaux, les allégeances commencent à se faire autrement, à distance, instantanément, par le biais des émoticônes, des « j'aime» et des commentaires. Ces nouveaux admirateurs, disciples qu'ils sont devenus de ce haut fonctionnaire, pensa toujours le jeune enseignant, ont, certainement bien saisi le vrai sens de l'expression « savoir se vendre ».
A propos, toujours, de cette expression « savoir se vendre », apparemment, clé de toutes les réussites, pour beaucoup , L'écrivain Abdelhak Serhane, dans l'un de ses romans, donne la parole à un personnage qui, pour inculquer les bonnes règles du métier du commerçant à son fils, souffle ces paroles à ce dernier :
« Sache mon fils, que face à un client, tâche toujours d'avoir du miel au bout de la langue et le sourire au bout des lèvres ». C'est là, encore, un sens nouveau du verbe » vendre » dans l'expression « savoir se vendre ».


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