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Portrait : Saïda Fikri, la diva à la sobriété intrinsèque
Publié dans Albayane le 08 - 08 - 2010

Saida Fikri, auteur, compositeur, guitariste et interprète d'origine marocaine, est connue au Maghreb et en Europe pour l'expression d'une ferveur sociale dans un style inédit.
Les chansons de Saida réunissent les influences de la musique contemporaine du monde : rock, bleues, jazz, folk, pop, country et reggae. Mais dans le mélange de ces divers courants on y décèle invariablement une note «orientale» subtile, des tonalités dont les traces incluent gnawi, rai, et chaâbi, ainsi que les chants traditionnels berbères, andalousites et arabes-classiques. Saida écrit ses paroles en dialecte maghrébin, en français, en arabe classique et en anglais.
La fusion de rythmes cosmopolites a pour résultat un style unique en son genre : à savoir, bien que Saida ait intégré les meilleures d'innombrables traditions musicales, sa musique ne ressemble à aucune autre dans le monde.
Le répertoire de Saida peut se diviser en deux rubriques sur le plan d'instrumentation. D'une part les «grandes» chansons telles que «Zmane Naga» et «Ait Mankhabbi» sont exécutées avec de nombreux instruments et chœurs. Leurs cadences «rapides» et passionnantes incitent inévitablement le public à se balancer au rythme, à la danse joyeuse.
D'une autre part, Saida maîtrise également le chant «doux» dans le style de Joan Baez ou de Joni Mitchell, ce qui est réalisé en solo à la guitare, ou en duo accompagnée d'un autre instrument acoustique. La chanson “«Misiria» en est le parfait exemple”, indique Mohamed Lotfi, journaliste de Radio-Canada. “Une voix, une guitare et des mots qui tracent sans détour le portrait universel d'une société où règnent encore injustices, inégalités et le patriarcal abus de pouvoir”.
Donc Saida, c'est une artiste engagée dont les principes sont la justice, la vérité et l'honnêteté. Son art, chargé d'émotions complexes et de messages sociaux, fait preuve d'un profond souci pour la détresse et la souffrance du peuple du Maroc. Elle a chanté la misère, l'exploitation, l'exclusion, l'injustice contre la femme, la douleur de l'expatriation et la nostalgie de la patrie qui demeure dans le cœur de l'expatrié. Elle a même attaqué directement l'indifférence et l'hypocrisie de fonctionnaires. En réponse à la question “que Saida chante-t-elle ?”, un jeune de 18 ans présent à Rabat pour une soirée de Saida a prononcé : “Elle chante nos problèmes”.
Saida Fikri est de plus un pionnier social dans le monde arabe. Normalement, une chanteuse arabe interprète les paroles écrites pour elle par des hommes.
Mais Saida est l'artisane totale de son œuvre : non seulement elle chante, mais elle écrit aussi ses propres paroles, compose ses propres mélodies, et contribue à la mise-en-scène de sa propre création en tant que guitariste. En fait elle était la première chanteuse marocaine à jouer de la guitare en public.
Cette frondeuse, originaire de Casablanca, a grandi en écoutant Joan Baez, Dolly Parton et Bob Dylan. Elle a commencé à jouer de la guitare à l'age de 8 ans et a composé sa première chanson à 12. Peu après elle se retrouve étudiante de musique au Conservatoire de Casablanca.
Sa carrière d'aborder les thèmes les plus tabous de la société marocaine a démarré dès la sortie de son premier album «Nadmana» en 1994, bien avant l'ouverture politique du roi actuel, à l'époque où la liberté d'expression était limitée. Maintenant Saida compte plus de huit albums.


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