Le Burundi réaffirme son soutien à l'intégrité territoriale du Maroc et salue la vision royale en faveur de l'Afrique    Tenue à Rabat de la 1ère session de la Commission Mixte de Coopération Maroc-Burundi    Le Burundi salue la Vision Royale en faveur de l'Afrique    En présence de l'ambassadeur de Chine à Rabat... L'Oiseau, la Coquille et le Poisson : une pièce de théâtre chinoise qui renforce le dialogue culturel sino-marocain    Lahcen Essaadi : «Tous les fonctionnaires ont reçu une augmentation de 1.000 à 4.900 DH»    Sahara marocain : pourquoi il faut tourner la page de la MINURSO ?    Mustapha Lakhsem interdit de quitter le territoire    Ciment : les livraisons en nette hausse à fin avril    Maroc-Chine : une coopération stratégique fructueuse dans l'industrie et l'énergie verte    Une mission économique marocaine promeut le Made in Morocco aux Etats-Unis    La Bourse de Casablanca : ouverture en hausse    La Banque mondiale envisage d'accorder 2,5 milliards de dirhams au Maroc pour refonder le régime de l'assistance sociale    Défaillance électrique en péninsule Ibérique : l'Union européenne sommée d'accroître ses connexions, le Maroc en perspective    Echanges germano-marocains : 6,7 milliards d'euros en 2024, un rapprochement économique nourri par l'industrie    En Couv'. Technologies de l'information : le Maroc met en place les bases d'un nouveau «métier mondial»    Agadir: Lancement officiel du 21è exercice "African Lion"    Revue de presse de ce lundi 12 mai 2025    Gaza : le Hamas va libérer un otage israélo-américain ce lundi    Alger exige le départ de quinze agents français : Paris envisagerait une riposte ciblée après les révélations sur les opérations clandestines algériennes    Distingué en Ligue 1, Hakimi se projette déjà vers de nouveaux sommets    Al-Shabab : Hamdallah peut devenir légendaire selon son coach    Trophées UNFP : Hakimi dans l'équipe-type de la saison, Dembélé sacré meilleur joueur    Agadir, espace atlantique africain pour le sport de la voile    Tensions structurelles dans le secteur infirmier au Maroc, reflet d'un déséquilibre régional, selon un rapport international    Berrada : « Les écoles pionnières ont permis aux élèves d'améliorer leurs performances »    Le CHU Mohammed VI de Marrakech prend en charge un nouveau-né dans un état critique    Musique : Rabat accueille 212'FlowFest, un festival dédié à la culture urbaine    Gnaoua 2025 : 33 maâlems invitent les voix du monde à Essaouira    Le Chœur de Chambre du Maroc et Le Concert Spirituel réunis pour célébrer Mozart    Fatim-Zahra Ammor rend hommage aux maîtres artisans    Les prévisions du lundi 12 mai    «La faute des autorités algériennes» : Paris accuse Alger d'empoisonner les relations bilatérales    Anas Ziati élu président de la Fédération royale marocaine de tennis de table    «Un club d'origine marocaine» fait polémique à Ceuta    Le Maroc sacré meilleure nation africaine de tennis pour la 7e année consécutive    Afrique : La Mauritanie partage les ambitions atlantiques du Maroc    Morocco crowned Best African Tennis Nation for the 7th consecutive year    Doha : 287 candidats en lice pour la 11e édition du Prix Cheikh Hamad pour la traduction    Enquêtes... Accusations directes contre Tebboune et son régime d'implication dans un scandale d'espionnage en France    Marrakech: Le défilé de la "Caftan Week 2025" célèbre le Sahara marocain et consacre le Maroc comme référence mondiale du caftan    Liga / J35 : Ce dimanche, un après-midi de Clasico !    L'Afrique a-t-elle une place dans la nouvelle route des Indes ? Décryptage avec Yasmina Asrarguis    Près de 6 918 comprimés psychotropes saisis à Oujda : un couple interpellé    Formation professionnelle : la Mauritanie souhaite bénéficier davantage de l'expérience marocaine    Donald Trump se félicite de « grands progrès » aux pourparlers commerciaux avec la Chine    Le Club des magistrats du Maroc s'apprête à renouveler ses instances dirigeantes lors d'un congrès national à Rabat    MAGAZINE : Mohamed Choubi, la mort ne ment pas    Biennale de Venise : SM le Roi a accordé à la culture et aux arts la place qui leur échoit dans un Maroc moderne (Mehdi Qotbi)    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Sitcoms ramadanesques : Rire jaune sur nos chaînes
Publié dans Albayane le 17 - 08 - 2010

La télévision fait partie des distractions préférées des Marocains durant le mois de ramadan. Et comme tous les ramadans, les chaînes de télévision capitalisent sur les sitcoms et autres capsules d'humour. C'est connu, les soirées du Ramadan se passent souvent devant la télévision, télécommande à portée de main et programmes des chaînes satellitaires. Bien en tête afin de zapper au bon moment et ne rien rater des derniers feuilletons et autres programmes estampillés « spécial Ramadan ».
Il y a deux télévisions au Maroc, celle du mois de Ramadan et celle pour le reste de l'année.
Comme chaque ramadan, les deux chaines marocaines, RTM et 2M, proposent au public marocain une large offre de séries et de sitcoms. Une offre très large qui s'étale depuis midi jusqu'à 3h00 parfois, sinon le spectateur peut rester devant la télé 24/24h.
« Offre importante en terme de quantité mais sans qualité ». C'est l'écho que l'on se fait depuis maintenant cinq jours, à propos de la qualité et la valeur ajouté de ces émissions projetées tout au long du mois sacré.
De l'avis général, les humoristes marocains sont apparemment en panne d'idées. « Indigestes », « bâclées », « sans génie ni originalité », les critiques pleuvent sur les sitcoms marocaines du Ramadan.
Dans le passé, les téléspectateurs ont critiqué les sitcoms et les émissions nationales diffusés par les deux chaînes, TVM et 2M, et ont préféré chercher des programmes sur d'autres chaînes satellitaires. A en croire notre micro-trottoir, cette année, les critiques émises par le public sont sans équivoque et de nombreuses sitcoms semblent provoquer un phénomène rapide de “zapping”.
Souvent, on est en colère contre la médiocrité des feuilletons marocains. Néanmoins, la plupart des gens continuent à les regarder... en raison de l'ambiance particulière de ce mois. Pourtant nul doute que les marocains peuvent être créatifs et produire des programmes de qualité. Et on l'a si souvent entendu, le plus important, ce n'est pas le texte, mais l'âme de la sitcom. Et tant pis si le résultat laisse dubitatif.
La logique, érigée en valeur absolue par les responsables des programmes des deux chaînes, voudrait que les soirées ramadanesques ou plutôt l'heure du ftour soit synonyme de rire et de gags désopilants. Pour ce faire, les producteurs et les scénaristes s'ingénient à proposer une vision approximative de la société marocaine, avec ses avatars et ses métamorphoses.
Les thèmes abordés se veulent à dominante socioéconomique, proches des préoccupations du citoyen. Les scénaristes puisent donc, à bras-le-corps, dans le langage de la rue et dans des formules superficielles dans le but de faire rire.
Et si le vrai handicap de la sitcom marocaine provenait de sa dépendance vis-à-vis du mois de ramadan ?
Car pourquoi se soucier de qualité quand, par la force du F'tour, 2M et Al Aoula rassemblent à elles deux, et sans véritable effort, 84% de taux d'audience. Un pourcentage fort bien rentabilisé par les publicités agressives en prime time ramadanien. La plage horaire réservée à cet effet s'accompagne d'un véritable déluge de publicité.
Tout y passe.
En un laps de temps relativement court, tous les annonceurs de la place veulent séduire le téléspectateur et l'accrocher.
Vendre du rire pour vendre des produits et vice versa deviennent intimement liés.
Les jeûneurs sont devenus des tubes digestifs cathodiques. Et tant que la production des sitcoms marocaines sera cette harira bon marché, le F'tour aura décidemment du mal à passer.
Micro-trottoir
Que pensez-vous de la programmation télé durant le mois de Ramadan ?
Nawal, 22 ans
« Je trouve que ça fait partie du charme de ramadan, le fait de s'asseoir en fin de journée, tous ensemble devant la télé. Pendant que je savoure ma datte et mon bol de Harira, j'aime regarder quelque chose de Marocain, même si c'est clair que le contenu est nul, lamentable, mais je préfère cette ambiance “Kitch” c'est peut être ce ridicule et ce manque de qualité qui fait qu'on sente que c'est Marocain ... ».
Mohcine, 27 ans
« Pourquoi on diffuse 15 millions de séries et de pub après l'appel à la prière et pas de coran ni de Amdah ? On nous balance une série de débilités à commencer par des émissions dont on se demande à qui elles sont adressées ? Je veux bien croire que tous les Marocains n'ont pas un niveau éducatif qui leur permet de demander plus, mais n'est ce pas du rôle de nos émissions que d'avoir un contenu éducatif implicite, même quand il s'agit de faire rire les gens? Alors un «Yak hna jirane», désolé mais c'est dégradant!! J'ajouterai que j'ai toujours eu des confusions à comprendre les raisons qui poussent les producteurs de télé à produire des émissions humoristiques spécialement pour le mois de ramadan ».
Mehdi, 27 ans
« Permettez-moi de vous dire que le rire est relatif. En effet, selon le niveau de culture des gens, il y en a qui peuvent rire rien qu'en changeant la lettre d'un mot ou faire des grimaces. Mais pour faire rire d'autres, cela nécessite quelque chose de haute qualité. D'autre part, le choix du moment et des sujets pour faire rire quelqu'un n'est pas facile, ce qui conduit souvent à des critiques. Sachant que pendant le mois sacré du Ramadan, les gens évitent tout ce qui peut nuire à l'islam et cela même si rire, s'amuser, sourire, faire partager un peu de joie est l'ambition des deux chaînes marocaines ».
Zakya, 22 ans
«Sincèrement déçu par la qualité des feuilletons et sitcoms marocains diffusés tout au long du mois du ramadan ...scénario médiocre même voire inexistant. A voir ces feuilletons, on a l'impression qu'on les a inventés sans souci pour le citoyen, et qu'on a combiné des faits, comme par hasard, dans le but unique de faire rire des gens et n'importe quelles gens!
Hasna, 24 ans
«Les deux chaînes n'ont absolument pas répondu à mes aspirations et ce durant toute l'année, pas seulement durant le Ramadan. En tant que jeunes, nous avons besoin de programmes qui ciblent nos cerveaux en plus de nos émotions. je veux dire par là que nous avons besoin de culture, de sciences, et d'émissions devant lesquelles vous pouvez vous asseoir, les regarder avec toute votre famille sans vous sentir embarrassé».
Hiba, 23 ans
« Cette année feuilletons et sitcoms abordent des sujets variés, des thèmes un peu plus modernes, malheureusement les dialogues sont pauvres, et on a tendance à tomber dans le ridicule. Au lieu d'élever le niveau, on le rabaisse ».
Sondage
Comment estimez-vous la qualité de l'offre proposée par nos télés durant ce mois de Ramadan ?
Excellente 0%
Bien 0%
Moyen 33%
Faible 66%


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.