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Casablanca patauge dans l'eau
Publié dans Albayane le 02 - 12 - 2010

Routes coupées, trains immobilisés, oueds en crue, camions renversés, écoles fermées, circulation perturbée, embouteillage. En l'espace seulement de quelques heures, toutes les routes, principales et secondaires, les ruelles se sont transformées en mares d'eau et des ponts, des conduites, canalisations et tranchées fortement endommagées un peu partout dans les quartiers de la ville de Casablanca. Ce n'est pas l'apocalypse, ni les séquences d'un film d'horreur, mais la situation qu'a vécue la ville de Casablanca le Lundi 29 Novembre 2010, à la suite des pluies diluviennes qui se sont abattues sur la capitale économique depuis le Vendredi 26 Novembre 2010. Pour avoir reçu 190 millimètres d'eau de pluie, pour avoir été soufflée par des rafales de vent intermittentes. La ville de Casablanca, sa banlieue, ses quartiers, ses murs, ses chaussées, ses édifices, et surtout ses hommes et femmes ont bu l'eau jusqu'à ce que mort s'ensuive à la suite de la chute d'un autocar sur le tronçon routier entre Mohammedia et Bouznika.
La ville de Casablanca s'est retrouvée noyée sous les trombes d'eau en cette journée du 29 Novembre 2010. Sous une pluie diluvienne, les citoyens ont pataugé dans l'eauLes différents reportages diffusés par la 1er chaine et 2 M nous ont permis de voir des clichés où se mêlent la désolation, le cauchemar, l'impuissance, l'injustice, et les cris de révolte de citoyens qui ont tout perdu en quelques minutes. Des maisons inondées, des appareils électroménagers hors d'usages, des voitures immergées par l'eau, des tunnels sensés assurer la fluidification de la circulation tant à Casablanca qu'à Rabat ont été complètement inondés par les eaux de pluie. A Rabat, les pluies diluviennes ont provoqué une crevasse géante, provoquant la chute d'une voiture. Le plus grave, le plus désolant, ce que la raison ne peut en aucun cas accepter ou légitimer, c'est le nombre de décès, ce sont tous ces morts injustes dont la responsabilité incombent directement à celles et ceux qui ont en charge la sécurité des citoyens en de pareilles situations, surtout que l'alerte a été donnée par les services de météorologie. Tant à Casablanca, Mohammedia, Mansouria, Rabat, où on a enregistré des morts, des effondrements de maisons, des inondations de maisons, des routes coupées, des trains immobilisés, des embouteillages, des bouchons monstres, il a fallu plus de trois heures pour parcourir en voiture un trajet de 7 kilomètres compris entre le Bd Brahim Roudani et le Bd Ibn Tachfine, qui dit mieux. Ailleurs ce sont des zones industrielles complètement sinistrées avec des dégâts estimés à plusieurs centaines de millions .Il est évident que l'irresponsabilité de ceux qui président aux destinées de la gestion de la chose publique est ici flagrante, criarde, omniprésente. Nous ne pouvons plus permettre de tels dérapages , nous ne pouvons plus nous permettre le luxe de nous taire face à cette hécatombe, nous n'avons pas le droit de fermer les yeux, de nous rendre complices de tous ces rapaces qui n'hésitent pas à sacrifier nos concitoyens en validant et en accordant à des sociétés la réalisation de grands chantiers , de travaux de voiries….au moment où ces mêmes sociétés n'ont ni l'expertise, ni les compétences, ni les potentialités, ni l'expérience pour réaliser et mener à bien de tels chantiers. Il y a à l'évidence clientélisme, népotisme, pots de vin, enveloppes ……
A Casablanca, capitale économique du pays, tout a été bloqué le Lundi 29 et le Mardi 30 Novembre 2010. Ecoles fermées, trains immobilisés, courant coupé, usines sinistrées. A quoi bon donner des prévisions météo si cela ne doit servir qu'à prendre son parapluie avant de sortir de la maison, alors que les institutions qui ont en charge de faire barrage aux inondations, de stopper le drame en évacuant les bâtisses qui menacent ruine et qui ont déjà fait tant des victimes services concernés bien que l'alerte maximum ait été donnée, transformant ainsi un droit des plus élémentaires en une aumône ! Un scandale unique dans les annales.
Aux dizaines de victimes recensées que d'aucuns attribueront à la fatalité pour se donner une bonne conscience, il y a les autres dégâts, notamment matériels, qui n'entrent pas dans cette catégorie ni d'ailleurs dans aucune explication de ce genre de fatalisme démobilisateur. Routes coupées, ponts endommagés, usines sinistrées, maisons effondrées et récoltes agricoles affectées, tel est le bilan, dressé régulièrement par les présentateurs du télé journal aux lendemains de la chute des trombes d'eau qui ont intéressées presque toutes les villes de notre pays avec une nette prédominance au niveau des régions du nord, du centre ….. Ce qui nous inquiète, qui nous révolte, c'est de constater que nos responsables ont la mémoire très courte, ils oublient très vite les douloureux événements similaires que notre population a vécus l'année dernière. Des événements inhérents aux mêmes causes : à savoir les intempéries climatiques. Il semble que les leçons des drames de Mohammedia, de l'ancienne médina de Casablanca, de la zone industrielle de Tanger, de Fnideq, de Mdiq où, des dizaines de victimes ont payé les frais de l'incurie des autorités de la chose publique. Les autres drames, liés à des perturbations climatiques, qui surviennent parfois dans des villes ou villages éloignés et dont personne ne parle (ni radio, ni TV, ni presse écrite ..), sont oubliés aussitôt que la vie reprend son cours normal. Il est souvent inutile de relater les souffrances qu'endurent les habitants de ces zones reculées tant il est rageant de voir l'impuissance des autorités locales qui, il est vrai, ne disposent que de peu de moyens pour remédier à toutes les lacunes constatées. Il est, par contre, exaspérant de voir toutes les collectivités locales et toutes ces institutions établies dans la capitale économique, qui est rappelons-le, ce qu'on a tendance à oublier, la vitrine du pays, verser dans le bricolage pour l'entretien des routes et voies de la capitale (on bouche les crevasses, les trous, les failles avec du bitume de mauvaise qualité) et parfois avec des cailloux, du sable. A la moindre petite averse, des routes, rues et ruelles sont submergées par les eaux et carrément endommagées et bonjour les dégâts pour les voitures dont les amortisseurs prennent de sals coups. Aussi il est étonnant d'écouter le maire de la capitale économique, déclarer fièrement sur 2 M que ses services veillent pour anticiper sur les évènements.
L'expérience nous a montré de visu les résultats des travaux qui sont souvent confiés à des sociétés qui n'ont aucune expertise, il en est de même pour la gestion déléguée cédée à coups de millions de DH pour des services non rendus .
Par ailleurs nous connaissons tous la capacité des collectivités locales à répondre à certains aléas climatiques, c'est-à-dire à pas grand-chose. Autrement ils ne sert à rien sauf à permettre àcertains énergumènes de s'enrichir sur le dos des citoyens.


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