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Cadrage : Déchirure
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 04 - 07 - 2002

Entre la CDT et l'USFP c'est la déchirure. Rien ne va plus. On en est à se disputer les biens du couple. Attaques et contre-attaques se succèdent. Au gré des conseils des proches, des profiteurs, des encenseurs et aussi d'une ambition démesurée qui menace un édifice désormais chancelant.
Entre la CDT et l'USFP c'est la déchirure. Rien ne va plus. On en est à se disputer les biens du couple. Attaques et contre-attaques se succèdent. Au gré des conseils des proches, des profiteurs, des encenseurs et aussi d'une ambition démesurée qui menace un édifice désormais chancelant. Tout s'est précipité depuis le VI ème congrès de l'USFP, tenu fin mars 2000 à Casablanca. Les mots et les maux étant irrattrapables, chacun est parti de son côté. Noubir Amaoui comptant sur le poids de la centrale syndicale qu'il dirige pour faire basculer la balance le moment venu.
La direction de l'USFP misant sur la légitimité historique et surtout sur les faux calculs de son enfant terrible pour faire la différence à l'heure du bilan. Commença alors une ère de surenchère syndicale.
Noubir Amaoui, se croyant en terrain conquis, fonça dans le terrain broussailleux. Au mépris de la prudence politique. A grandes enjambées, il préféra les raccourcis dangereux aux sentiers battus. Entraînant son clan dans une jungle touffue. Lui imposa un rythme effréné à la mesure de sa fougue inexpérimentée et perdit beaucoup des siens en cours de route. Long et tumultueux périple d'une centrale qui fut le fruit d'une coûteuse ouverture politique à la fin des années 70. Qui cristallisa, à l'époque, les attentes de milliers de fonctionnaires et d'ouvriers. Qui ébranla le pays par ses mots d'ordre de grève en avril 1979 ou encore en juin 1981. Une puissance sur le terrain qui trouvait sa source légitime et naturelle dans le soutien politique d'un parti aguerri à la pratique de l'opposition. Fort de dizaines de stratèges, sachant doser au plus près fougue et retenue.
Le couple USFP-CDT, au-delà d'un minimum syndical de querelles de ménage, fonctionnait bien. Aux bouderies succédaient les réconciliations. Aux frasques de l'un, les apaisements de l'autre. Au bout se profila le pouvoir, l'USFP menant la coalition gouvernementale à la faveur de l'alternance. Que reste-t-il aujourd'hui de cette idylle tumultueuse ? L'USFP, au rendez-vous avec le bilan, au terme de son parcours aux commandes de la chose publique, est affaiblie par les attaques répétées de son ex-moitié.
Une énergie, qui aurait pu être investie dans la prochaine bataille législative, est dilapidée dans une guéguerre qui demeure intestine. En dépit de la séparation des corps. Au bonheur de ceux pour qui l'affaiblissement du camp socialiste est une promesse d'un lendemain meilleur. La CDT, elle, est au bord de l'implosion. Le chemin est long, éprouvant et surtout incertain, murmure-t-on dans la queue de la file. Alors, discrètement, un à un, on revient sur ses pas, laissant les meneurs aux prises avec l'impitoyable jungle politique. Pour combien de temps ? Les déconvenues se succèdent. Les deux grèves générales des 5 et 28 juin ont été un échec. La fronde fuse dans les secteurs les plus importants.
Les scores battent des records de médiocrité. La puissance de naguère n'est plus qu'un lointain souvenir. D'un côté, comme de l'autre, la déchirure de la famille ittihadie n'en finit pas de saigner.


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