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Noureddine Bellali : «C'est une aberration»
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 07 - 02 - 2005

Le fait qu'il soit membre fondateur du Polisario n'a pas empêché Noureddine Bellali d'être torturé dans les camps de Tindouf. D'après lui, les propos du journaliste Ali Lmrabet, selon lesquels les séquestrés de Tindouf circulent librement et peuvent quitter les camps, sont une pure aberration.
ALM : Quel commentaire faites-vous des récentes déclarations de Ali Lmrabet ?
Noureddine Bellali : Ali Lmrabet dit qu'il a visité les camps de Tindouf et qu'il a rencontré les séquestrés et, en tant qu'ex-membre politique et membre fondateur du Polisario, je connais la maison de l'intérieur, cela, je peux vous l'assurer. Là, pour que M. Lmrabet prétende que les prisonniers marocains circulent librement dans ces camps, où la torture s'est installée depuis leur création, c'est totalement faux. C'est une aberration. On a peut-être fait pression sur lui, qui sait ? Histoire de lui trouver une explication, sans plus.
En tous les cas, je l'invite à rencontrer les anciens détenus et à rapporter à l'opinion internationale, en toute sincérité, ce qu'il aura constaté.
J'ai vécu dans ces camps et je sais de quoi il en ressort. Les Marocains qui ont pu s'extirper de ces lieux sinistres gardent encore les marques de leur séjour dans ces prisons d'un genre particulier.
Balafres et brûlures sont visibles sur tout le corps. Les femmes étaient sans nouvelles de leurs maris. La souffrance qu'elles ont dû endurer n'avait pas de limites non plus et, finalement, le divorce était la seule alternative pour elles. Menottés et suppliciés, tel était notre quotidien. Tous et sans exception, nous gardons des traces, sur les poignets, de ce que l'on appelait « Les bracelets d'Abdelaziz ». De là à circuler librement et pouvoir rentrer chez soi si on le désirait, je ne vois pas ce qui nous en aurait empêchés. Ali Lmrabet est libre de dire ce qu'il veut, mais il a la responsabilité de dire la vérité.
D'après vous, quelles auraient été ses
motivations ?
Je ne saurais vous dire… Peut-être qu'il en veut au Maroc pour les déboires qu'il a eu dans son pays. Ou peut-être qu'il est dans un état dépressif ou d'agacement, on ne sait jamais.
Au point de dire des choses qui touchent les séquestrés de Tindouf ?
Vous savez, chez nous au Sahara, nous avons un dicton qui dit que lorsqu'un chameau se plante une épine dans la patte, il frappe violemment le sol avec la patte en question, faisant pénétrer davantage l'épine et, par là-même, accentuant la douleur. Cela correspondrait à une solution erronée.
Vous avez fustigé, au nom des associations sahraouies, les autorités publiques, les qualifiant de mutisme coupable. Qu'en est-il exactement ?
Tout comme M. Lmrabet, nous avons le droit de nous exprimer librement, comme nous le pensons. Nous avons dit notre avis, ce qui ne constitue pas, en soi, une vérité absolue. Nous pouvons nous tromper et l'on peut rectifier notre erreur, si erreur il y a.
Qu'attendez-vous du gouvernement, des représentants de la nation, des partis politiques et de la société civile ?
Ils doivent tout simplement signaler l'erreur qui a été faite en ce sens. C'est leur devoir de le faire. Nous, en tant qu'associations et en tant que Marocains, nous essayons de défendre des victimes et il ne faut aucunement laisser le doute s'installer autour de la question. Les séquestrés de Tindouf ne sont pas libres et il faut s'insurger contre quiconque ose dire le contraire.
Les victimes du Polisario souffrent au quotidien, ils souffrent dans leur chair et dans leur dignité. Ils sont torturés par tous les moyens que vous ne pourriez jamais imaginer. Ils meurent d'une mort lente, de maladies, de faim et d'épuisement, lorsqu'ils ne meurent pas d'une balle dans la tête. Nous devons toujours rappeler cette tragédie dont l'Algérie est responsable. Nous avons été torturés sur le sol algérien et, en guise d'explication, l'Algérie dit que nous étions ses invités… Les responsables doivent bouger, organiser des conférences et rappeler au monde qu'un drame est toujours en cours d'exécution.
Vous vous êtes engagés à user de tous les moyens légaux pour faire entendre votre voix. Pouvez-vous donner un peu plus de précisions sur la nature de ces moyens ?
Il faut reconnaître que nous sommes limités en termes de moyens. À part les communiqués, les conférences ou autres articles journalistiques et sit-in, nous n'avons pas vraiment un choix très large. Nous n'allons certainement pas escalader la montagne, mais on fera avec les moyens du bord et, peut-être, à l'avenir, nous disposerons d'autres procédés. Chaque chose en son temps.
Ne pensez-vous pas que lorsque vous réagissez énergiquement, comme c'est le cas aujourd'hui, vous ne faites que donner de l'importance à ce qui est repris par la presse çà et là ?
Qui est Ali Lmrabet, d'abord, pour parler de lui avoir donné de l'importance ? Eh bien… Mabrouk ! Je le félicite si c'est le cas. Non, sérieusement, notre devoir est d'avertir sur les éventuels écarts qui peuvent surgir à tout moment, induisant l'opinion publique internationale en erreur. C'est un acte de vigilance, histoire de rectifier le tir, car, nous défendons un groupe de personnes, et non pas nous-mêmes.


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