Développer une feuille de route nationale pour promouvoir les alternatives aux placements institutionnels des enfants en conflit avec la loi ou en situation difficile. C'est l'objectif de la rencontre qui sera organisée les 12 et 13 novembre à Salé par la présidence du ministère public, la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus en partenariat avec l'Unicef et l'Union européenne. Comment permettre aux enfants détenus ou en institutions de placement de bénéficier des services d'une justice adaptée qui servent l'intérêt supérieur de l'enfant et prennent davantage en considération leur développement en conformité avec les normes internationales ? Comment s'assurer que la privation de liberté et le placement institutionnel constituent une mesure de dernier recours ? Autant de questions seront évoquées lors de cette conférence. Au bout de ces deux jours, les participants développeront une feuille de route nationale pour promouvoir les alternatives aux placements institutionnels des enfants en conflit avec la loi ou en situation difficile, laquelle s'appuiera sur un engagement ferme des parties prenantes pour opérationnaliser ces alternatives. «Malgré l'évolution positive qu'enregistrent les cadres législatifs et institutionnels, plusieurs enfants sont en détention ou dans des institutions de protection d'enfants», expliquent les organisateurs de cette manifestation relevant également l'observation générale du Comité des droits de l'enfant émises en 2007. Cette dernière indique en effet que «la protection de l'intérêt supérieur de l'enfant signifie, par exemple, que les objectifs traditionnels de la justice pénale, comme la répression/rétribution, doivent céder la place à des objectifs de réadaptation et de justice réparatrice dans le traitement des enfants délinquants. Cela est conciliable avec le souci d'efficacité dans le domaine de la sécurité publique». Cette rencontre sera donc dédiée à la promotion des alternatives aux placements institutionnel des enfants en contact avec la loi et permettra au Maroc en tant que partie prenante de la Convention internationale des droits de l'enfant, de renforcer son engagement dans ce sens.