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La face cachée du confinement
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 27 - 07 - 2020

L'expérience a été vécue difficilement en particulier pour les femmes et les jeunes selon les chiffres du HCP
Un Marocain sur quatre (25,4%) a vécu des situations de conflit avec les personnes avec qui il s'est confiné (28% parmi les femmes et 22% parmi les hommes).
Dur, dur fut le confinement pour de nombreux Marocains. C'est ce qui ressort en tout cas des résultats de l'enquête du Haut-Commissariat au Plan. En effet, dans le cadre d'une série de rapports sociaux dans le contexte de la pandémie Covid19, le Haut-Commissariat vient de livrer les données relatives au 2ème panel sur l'impact du coronavirus sur la situation économique, sociale et psychologique des ménages. Les chiffres sont édifiants. Selon le HCP, un Marocain sur quatre (25,4%) a vécu des situations de conflit avec les personnes avec qui il s'est confiné (28% parmi les femmes et 22% parmi les hommes).
«34% d'entre eux ont eu des conflits avec le conjoint (33% parmi les femmes et 35% parmi les hommes), 60% avec un membre du ménage autre que le conjoint (56% parmi les femmes et 54% parmi les hommes) et 6% avec le conjoint et un autre membre du ménage (11% parmi les femmes et 0,2% parmi les hommes)», précise la même source ajoutant qu'un Marocain sur dix a souffert de tracas de voisinage pendant le confinement. Ce sont donc 11% des Marocains qui ont déclaré des problèmes de voisinage (bruits, crispations,...).
«Cette part est plus élevée parmi les citadins avec 14% contre 7% parmi les ruraux, parmi les individus vivant dans un appartement (15%), ceux vivant dans un logement précaire ou bidonville (16%)», apprend-on auprès du HCP. L'expérience du confinement a eu surtout un impact sur les femmes marocaines avec une augmentation de la charge de travail domestique. Ainsi, 18% des Marocains (19% des citadins et 15% des ruraux) estiment que leur charge en travaux ménagers a augmenté pendant le confinement, 27% parmi les femmes contre 8% parmi les hommes. «Ces deux proportions sont respectivement de 33% et 11% dans les ménages de 5 personnes et plus et de 11% et 1,5% dans les ménages individuels», expliquent les responsables.
Les femmes en première ligne
Ce n'est pas tout. Le temps moyen journalier alloué aux travaux ménagers au domicile (cuisine, vaisselle, linge...) est de 2h 37mn (2h 34mn en milieu urbain et 2h 44 mn en milieu rural), soit 33 mn de plus par rapport à une journée normale avant le confinement (40 mn en milieu urbain et 23 mn en milieu rural). «Avec 4h 27mn, les femmes y consacrent 6 fois plus de temps que les hommes (45 mn), soit une augmentation respective de 28 mn et de 40 mn», annonce le HCP indiquant que le temps moyen journalier alloué par la femme aux travaux ménagers est différencié selon sa catégorie sociale :
il est de 3h 54mn par femme active occupée, contre 5h 30mn par femme au foyer, 5h 12mn par femme mariée, contre 3h 17mn par femme célibataire, 3h 23mn par femme de niveau scolaire supérieur, contre 4h 51mn par femme sans niveau scolaire. Cela dit, les hommes sont plus impliqués dans les travaux ménagers qu'auparavant ; 45% y prennent part contre 13,1% en 2012 (49% contre 15,3% en milieu urbain et 37% contre 9,7% en milieu rural). Selon le HCP, les plus impliqués dans les travaux ménagers sont ceux ayant un niveau scolaire supérieur (51 mn) et ceux appartenant aux 20% des ménages les plus aisés (1h 04mn).
Par ailleurs, les femmes et les jeunes sont les plus touchés par le sentiment de promiscuité ou de manque d'intimité et les difficultés à exercer les activités quotidiennes durant le confinement. Dans le détail, ce ne sont pas moins de 18,8% de Marocains qui ont souffert de la promiscuité ou du manque d'intimité pendant le confinement. «Ce sentiment concerne 20,4% des citadins, contre 15,8% des ruraux, 21% des femmes, contre 16,4% des hommes, et 24,8% des individus vivant dans des ménages de 5 personnes et plus, contre 5,2% pour ceux vivant dans des ménages de 2 personnes», nous fait savoir le HCP affirmant par la même occasion que «près de 18% des Marocains âgés de 15 ans et plus ont des difficultés à exercer leurs activités quotidiennes (travail, étude, travaux ménagers....) en présence des autres membres du ménage durant le confinement».
Bien évidemment, cette proportion est plus élevée parmi les femmes (23,3% contre 11,9% parmi les hommes), parmi les jeunes âgées de 15 à 24 ans (27,9% contre 10,2% parmi les personnes âgées de 45 ans et plus) et parmi les individus vivant dans des ménages de 5 personnes et plus (20,4% contre 6,4% pour ceux vivant dans des ménages composés de 2 personnes).
Les TIC plébiscitées
Le temps libre supplémentaire généré par le confinement a été propice à l'utilisation des technologies. Selon le HCP, plus de la moitié des Marocains ont consacré, pendant le confinement, plus de temps à la communication et aux loisirs via les TIC. «En période de confinement, le temps moyen d'utilisation des smartphones, tablettes ou ordinateurs pour la communication et loisirs est de 1h 40 mn, 1h 57 mn par les hommes et 1h 23 mn les femmes, 2h 01 mn en milieu urbain et 1h 01 mn en milieu rural», révèle le Haut-Commissariat ajoutant que "ce temps est plus long parmi les jeunes de 18 à 24 ans (3h 05mn), parmi ceux ayant le niveau d'enseignement supérieur (3h 01mn) et ceux en cours d'étude ou de formation (3h 30mn)". En comparaison avec l'avant-confinement, la même source précise que plus de la moitié des Marocains (51,5%) y consacrent plus de temps (53,3% des hommes et 49,4% des femmes), 38,2% (38,4% des hommes et 37,8% des femmes) autant et 8,8% (7,1% des hommes et 10,8% des femmes) y mettent moins de temps. 1,5% (1,2% des hommes et 2% des femmes) exercent cette activité pour la première fois pendant le confinement.
Conflits conjugaux
Le confinement a été une épreuve difficile pour les couples marocains. Selon le HCP, plus de 12% des parents d'enfants en âge de scolarisation, dont 67% des cas plus qu'à l'accoutumée, rapportent avoir eu des disputes conjugales à cause de l'accompagnement scolaire des enfants; 14% parmi les citadins et 9% parmi les ruraux. Près d'un Marocain sur cinq (18,6%), 20,3% parmi les femmes et 17,2% parmi les hommes se disputent avec le conjoint au sujet de l'éducation des enfants hors leur accompagnement scolaire (le comportement avec les enfants, temps accordé aux enfants, temps passé par les enfants devant les écrans,..). 59% d'entre eux rapportent que ce conflit s'est reproduit plusieurs fois qu'auparavant. Les soucis financiers sont la source de tension et de dispute conjugale pour plus d'un Marocain sur cinq (22%), dont 72% des cas plus qu'à l'accoutumée. Les parts les plus élevées sont enregistrées parmi les jeunes de moins de 24 ans (28%), les chômeurs (26%), les couples ayant des enfants (26%) et les ruraux (25,4%). Plus de 8,4% des Marocains (10% parmi les citadins et 7% les ruraux, 10% parmi les femmes et 7% les hommes) rapportent avoir eu des disputes conjugales au sujet du partage des tâches ménagères au sein du couple, dont 63% des cas plus qu'auparavant. La gestion des activités de loisirs (regarder la télévision, activités familiales...) est également un sujet de dispute pour 6,8% des Marocains (7,3% en milieu urbain contre 5,7% en milieu rural et 8,7% parmi les femmes contre 4,8% parmi les hommes), dont 64% des cas plus qu'auparavant.


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