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Les jeunes sont-ils apolitiques ou non ?
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 13 - 10 - 2006

Ce sont bien les hommes politiques qui se sont désintéressés des jeunes, et non le contraire. Le remède n'est certes pas d'en «rajouter», ni de jeter le discrédit sur les partis, il faut à l'inverse s'atteler à redonner sens à la politique. Les jeunes, tout particulièrement, en ont besoin.
Le « serpent de mer » des jeunes et la politique refait surface depuis quelque temps, mais reconnaissons-le, avec plus de pertinence et de perspectives que par le passé.
Débats, ouvrages, recherches… pullulent sur ce thème : bien évidemment l'approche des élections de 2007 suscite cette bousculade, or il ne faudrait pas se méprendre dans la démarche, s'il s'agit seulement de faire un «coup ponctuel», nous aurons tout faux. Le civisme, la citoyenneté, la participation des jeunes à la vie politique – dont les élections sont un élément – sont œuvre de long terme, de pédagogie et surtout de confiance.
Cette «affaire» concerne bien des acteurs : au premier chef - bien sûr- la classe politique dans son ensemble (partis, leaders, élus…), les politologues, sociologues, chercheurs, enseignants également… sans négliger parents et journalistes – chacun dans son rôle. De nouveaux intervenants entrent dans la partie, au sein de notre société actuelle : les acteurs du mouvement associatif. Quel peut et doit être en la matière le rôle des militants associatifs : celui de la sensibilisation, de l'information et de l'accompagnement. En aucun cas il ne doit se confondre avec celui des militants politiques : la confusion des genres, particulièrement en ce domaine, est mortelle.
D'autant plus que l'on part sur un faux constat : les jeunes seraient apolitiques ! Ce qui – d'après moi – oblitère tout raisonnement. Que les jeunes aient déserté les structures partisanes, que les leaders politiques et leurs discours ne trouvent plus d'écho auprès de cette jeunesse et que les générations actuelles aient perdu confiance et foi en la politique, soit ! Pour autant nos jeunes ne se désintéressent nullement de la «chose publique», de la «gestion de la chose publique» - sens premier de la «politique» - bien au contraire – ils suivent ces choses avec beaucoup d'intérêt, s'informent, questionnent, suivent… et se font leur propre opinion. Opinion qui est, malheureusement, le plus souvent négative.
A tort ou à raison ? Là se trouve le vrai nœud du débat !
Ré-instaurer la crédibilité de la politique, ouvrir les portes et fenêtres des structures, favoriser le débat, proposer un vrai choix, «faire ce que l'on dit et dire ce que l'on fait» telles sont – à mon sens – les principales clés du retour d'un lien réciproque entre la politique et les jeunes. Car c'est bien la politique qui s'est détournée de la jeunesse, ce sont bien les politiques qui se sont désintéressés des jeunes, et non le contraire. Le remède n'est certes pas d'en «rajouter», ni de jeter le discrédit sur les partis, il faut à l'inverse s'atteler à redonner sens à la politique. Les jeunes, tout particulièrement, en ont besoin : il suffit de voir leur engouement pour l'engagement associatif, pour s'en persuader. Œuvre de longue haleine, donc !
Certains partis s'y sont déjà attelés, le PPS par exemple qui a entamé un débat public avec les jeunes ou encore l'USFP en lançant une campagne d'adhésion, large, de nouveaux adhérents. Dans ses actions, au quotidien, le mouvement associatif de terrain contribue également à combler le fossé existant entre de nombreuses couches de la population (particulièrement les jeunes) et la participation citoyenne.
En redonnant sens aux mots militantisme, engagement, intérêt collectif, éthique… Tout cela ne portera pas ses fruits du jour au lendemain, car on ne balaie pas scepticisme et méfiance d'un coup de baguette magique et les jeunes attendent de voir concrètement si les promesses faites seront tenues, sur le terrain, avant de retrouver la confiance et peut-être s'engager.
L'échéance 2007 est proche, pour autant elle ne constitue pas la date butoir de tout ce travail de fond : débats, programmes, inscriptions sur les listes électorales sont les premières étapes à franchir et nous risquons fort d'être surpris pas les initiatives qui seront prises par les jeunes eux-mêmes : car là encore, faire pour les jeunes, sans les jeunes serait une hérésie. La maturité grandissante de notre jeunesse et sa conscientisation sont un grand pas, que les politiques fassent l'autre moitié du chemin et il se recontreront. Notre pays l'attend et le mérite.


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