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Le Parti socialiste, victime collatérale de la révision des institutions
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 24 - 07 - 2008

Cet échec sur la Constitution au Congrès de Versailles est un grand coup pour le Parti socialiste qui s'apprête à livrer la bataille d'un autre Congrès, celui qui à l'automne prochain va trancher sur la succession de François Hollande.
En parvenant de façon presque miraculeuse à faire voter la réforme de la Constitution par le Congrès, Nicolas Sarkozy vient de jouer un sacré tour au Parti socialiste, de la même nature et avec des conséquences encore plus grave que celles de la violente attaque lancée contre « ses ressources humaines» lorsqu'il avait pratiqué l'ouverture à tout va en proposant aux symboles socialistes d'entrer au gouvernement.
A cette époque les fondations de la rue Solferino avaient visiblement tremblé. La crème des socialistes reconnaissait avoir passé un long moment pendue au téléphone à attendre la sonnerie particulière qui donne accès aux lambris des ministères. L'ensemble de son projet politique socialiste y a laissé quelques plumes bien grasses, une visibilité réduite et une force d'attraction bien entamée.
Aujourd'hui, au lendemain de ce voté historique du Congrès, le Parti socialiste sous la direction de François Hollande se trouve pris de spasmes de culpabilité avec une double interrogation : Comment, après avoir investi autant d'énergie et de crédit politique dans la destruction de cette réforme, perdre si près du but et avec un écart si réduit ? Le Parti socialiste, la force motrice de l'opposition, était-il obligé de rejeter une telle réforme sachant pertinemment que de nombreux articles répondaient à ses exigences les plus fondamentales ?
Dans ce débat qui sent bon les règlements de comptes, la direction du PS fut accusée de pratique de l'opposition aveugle, sans discernement. Ce sont en tout cas les effluves qui ressortaient d'une tribune publiée dans le journal «Le Monde» signée par des personnalités socialistes. C'est ce qui ressortait de Manuel Valls et Gaëtan Gorce, Christophe Caresche (proche de Bertrand Delanoë) et le strauss-kahnien Jean-Marie Le Guen. Ce texte dénonce l'incapacité du PS à «s'abstraire d'une forme d'anti-Sarkozysme pavlovien qui le conduit a s'opposer systématiquement à tout projet émanant du président de la République».
Le même Manuel Valls, député maire d'Evry, a été un des rares à avoir trouvé les mots et l'argumentaire pour défendre la défection d'un homme comme Jack Lang que l'appareil socialiste voudrait transformer en mur de lamentations sur lequel accrocher toutes ses frustrations et ses échecs : «Tout ça est excessif. Cette chasse à Jack Lang n'est pas très digne. Jack Lang est un homme libre, il a participé au Comité Balladur. Sa position et son vote étaient connus depuis longtemps. Il a été un grand ministre de la Culture et chacun connaît ses engagements à gauche (…) Je trouve ces mots et ces phrases à son égard peu dignes. Ils devraient être gommés du vocabulaire socialiste».
Une autre personnalité, le vice-président PS de l'assemblée nationale, Jean-Marie Le Guen, n'est pas tendre avec l'attitude de l'appareil socialiste : «On peut toujours faire le procès des gens qui n'ont pas voté comme vous, c'est une attitude un peu simpliste. Il vaut mieux comprendre pourquoi on n'a pas été capable de convaincre ni de jouer avec les divisions à droite» et de décrire l'atmosphère qui règne actuellement au sein du parti socialiste : «l'ambiance n'est pas très bonne, c'est souvent le cas au lendemain d'une défaite politique (…) cette majorité qui a conduit à cette défaite est tentée par la crispation». Cet échec sur la Constitution au Congrès de Versailles est un grand coup pour le Parti socialiste qui s'apprête à livrer la bataille d'un autre Congrès, celui qui à l'automne prochain va trancher l'interminable succession de François Hollande. L'échec est d'autant plus patent que la ligne suivie dès le départ par la direction du PS était de transformer Versailles en champs de ruines dans lequel elle allait spectaculairement enterrer cet élan réformateur initié par Nicolas Sarkozy. Aux appétits déjà aiguisés des uns et des autres par la perspective des présidentielles, s'ajoute la culpabilité d'avoir encore été battu par Nicolas Sarkozy et la droite sur un terrain d'une extrême valeur symbolique. En gagnant cette bataille de la réforme des institutions - même à l'arraché, ce qui, au lieu d'affaiblir, donne plus d'éclats à la performance-, Nicolas Sarkozy porte le fer de la crise au cœur de l'appareil socialiste déjà déstabilisé par une perte d'influence manifeste.


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