Taroudant : Une dynamique accélérée de reconstruction après le séisme d'Al Haouz    Post-séisme à Marrakech : Les monuments historiques renaissent de leurs cendres    L'Observateur du Maroc et d'Afrique lance de nouvelles éditions en anglais et en espagnol    Marocanité du Sahara : Washington en soutien avant le verdict onusien (Décryptage)    Séisme d'Al Haouz : deux ans après, le lent processus de reconstruction    Honolulu : Une exposition célèbre l'art marocain et marque le jumelage avec Rabat    L'APEP constitue son nouveau bureau    Transport maritime : ONE ouvre une nouvelle ligne vers Casablanca dès octobre…    Tanger Med. Une centrale solaire flottante pour préserver l'eau    Cours des devises du lundi 8 septembre 2025    Gouvernance de l'eau : Oujda comme révélateur des fragilités nationales    Gaza : l'Espagne durcit ses sanctions contre Israël et augmente son aide humanitaire    France : vote décisif à l'AN pour le gouvernement de François Bayrou    Corée: bond de près de 50% des ventes de véhicules électriques sur huit mois    Les exportations chinoises ralentissent à 4,4% en août    Eliminatoires Mondial 2026 : «Nous affronterons la Zambie avec l'objectif de gagner» (Walid Regragui)    Prépa CDM U20 Chili 25/ Le Maroc et les Etats Unis dos à dos    Panamá: Incautación de droga en un contenedor procedente de Marruecos    Marrakech : Deux morts dans un incendie au douar Moulay Azzouz Elmelk    Maroc : Vigilance orange, averses orageuses et rafales de vent ce lundi    Rentrée 2025/2026 : 8,2 millions d'élèves et de nouvelles réformes    La 23ème édition du festival Tanjazz se tiendra, du 18 au 20 septembre 2026    Le Maroc se hisse au 6e rang des destinations mondiales en 2025 selon Kayak    Erick Baert, l'homme aux 100 voix, de retour au Maroc avec son spectacle "Illusions vocales"    WEC: Porsche s'impose au Lone Star Le Mans à Austin    Tennis: L'Espagnol Alcaraz rafle l'US Open et redevient N.1 mondial    Tennis : Sabalenka continue de dominer le classement WTA    Qualifs Mondial 2026 / Programme J8 : Guinée - Algérie à Casablanca à partir de 17h00    Qualifs Mondial 2026 / Afrique : classement des groupes    Aérien. Le Niger trace sa route dans le ciel africain    Sénégal . Un nouveau gouvernement avec 26 ministres    Le Nigeria mise sur le numérique pour transformer son système de santé    5 morts et plusieurs blessés dans une attaque à l'arme à feu à Jérusalem-Est    Le fugitif Hicham Jerando transpose une tragédie maritime en réquisitoire fallacieux contre le Maroc    Des chercheurs lancent la première association dédiée à l'évaluation d'impact des politiques publiques    Revue de presse de ce lundi 8 septembre 2025    La Guinée sort de la liste noire du GAFI    Bourse de Casablanca : ouverture dans le vert    Marrakech : un incendie dévaste plusieurs habitations de fortune et fait deux morts    Livraison à domicile : Le rachat de Cathedis par Ora Technologies notifié au Conseil de la concurrence    Zakaria El Ouahdi réagit à son absence avec les Lions de l'Atlas    Le Maroc enregistre 67 produits à base de cannabis et intensifie ses inspections    Le Polisario offre les richesses du Sahara aux investisseurs étrangers    82e Mostra de Venise: "Calle Malaga" de Maryam Touzani remporte le Prix du public    Une alliance académique pour redonner vie à l'histoire enfouie de Doukkala    MAGAZINE : Lemchaheb, feu fixé mais pas éteint    Moroccan film Calle Malaga wins Audience Award at Venice Film Festival    «Atoman», un super-héros qui a du mal à convaincre ?    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Mieux vaut en rire : Qui rira verra
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 06 - 07 - 2012


Je vais vous surprendre, mais je pense sincèrement que le Maroc a changé. Je sais que tout le monde dit ça, mais moi, je ne l'ai jamais dit, sauf, peut-être, pour plaisanter. Mais, là, vous allez voir, je suis très sérieux. Tenez ! Je vais vous poser la question: aujourd'hui, quand les gens n'ont rien à dire, de quoi parlent-ils ? De la pluie et du beau temps ? Non. La pluie, elle ne tombe presque plus, et le temps n'est plus beau depuis belle lurette. Du foot ? Pas du tout. Vous savez bien que depuis quelque temps, les Marocains s'intéressent plus au salaire des entraîneurs qu'au jeu des joueurs. De l'économie ? Vous plaisantez ou quoi ? D'abord, en général, personne n'y comprend que dalle et d'ailleurs personne ne prend la peine de leur expliquer quoi que ce soit. Ensuite, depuis la nuit des temps, la plupart d'entre nous prend l'économie au sens primaire du terme : l'austérité. A force d'être obligés de toujours économiser, nous sommes tous devenus de grands économes. Moi-même, il m'arrive de plus en plus, ici ou ailleurs, et sans m'en rendre compte, de parler sans compter de taux de croissance, d'inflation, de thésaurisation, de balance commerciale, d'investissement, de dévaluation, de marché de capitaux, et bien d'autres concepts macro ou micro, et, pourtant, côté éco, je suis nul de chez nul. Au fait, je vous parlais de quoi ? C'est ça : de quoi parlent aujourd'hui nos concitoyens ? Tout d'abord, et c'est un point hyper important, ils parlent. Oui, il faut bien le dire, ça ne nous mène pas bien loin, mais, aujourd'hui, on parle beaucoup plus qu'hier, et sûrement, au train où l'on va, bien moins que demain. Si ça vous chante ou vous enchante, vous pouvez mettre ça sur le compte de la nouvelle ère, mais ce qui est sûr c'est que, parler, on ne fait que ça. Et de quoi parle-t-on ? De politique, pardi ! Voilà : c'est ça, pour moi, le changement dont je parle depuis tout à l'heure sans vraiment en parler. Soyons sérieux deux minutes. Franchement, qui n'a pas remarqué, depuis l'avènement du dernier changement, que les langues se sont déliées ? On parle politique partout et à tout moment ; que ce soit à la maison, au boulot, dans les cafés, dans les bistrots, au marché etc., tout le monde a toujours son mot à dire même si, souvent, il ne dit pas grand-chose. Qu'importe ! L'essentiel, c'est qu'il s'intéresse à cette chose qui était jusqu'à une date récente, si difficile, si sensible, et même, disons-le tout haut, si dangereuse. Désormais, on parle politique avec une telle aisance et une telle liberté qu'on dirait qu'on a fait ça toute notre vie. Mieux : on le fait comme on raconte une blague : en rigolant. Et c'est ça, la nouveauté et l'originalité de notre changement spécifique. Alors que, ailleurs, la discussion politique est souvent austère et sévère, chez nous, ici et maintenant, en parlant, par exemple, de gouvernement ou de Parlement, on rit à gorge déployée tout en se donnant des tapes sur le ventre, même le plus vide. Cela dit, il faut quand même donner une précision importante : aujourd'hui, nous avons affaire à une nouvelle race d'hommes et de femme politiques (J'ai mis volontairement la femme au singulier car on n'en a, pour l'instant, qu'une seule). Ce sont de vrais comiques. J'ai bien dit « comiques » et pas « rigolos », mais, entre nous, je n'en pense pas moins. Cela dit, quel talent ! De la grande « Comedia del arte » ! Mais, j'ai juste une crainte : on rigole bien, c'est vrai, mais jusqu'à quand ? Eh oui, maintenant que j'ai dit tout ça, je suis obligé d'ajouter également que le vrai changement, lui, ce n'est pas de la rigolade. Bon week-end les nouveaux parleurs, et bon courage les rigolos.

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.