Le milliardaire Donald Trump, en tête des primaires républicaines pour la présidentielle américaine de 2016, a, encore une fois, créé la polémique en appelant, cette fois-ci, à interdire aux musulmans d'entrer aux Etats-Unis « jusqu'à ce que les élus de notre pays comprennent ce qui se passe ». Depuis le début de sa campagne, le Républicain Donald Trump ne cesse de s'en prendre à l'Islam même s'il tente parfois d'attenuer ses propos, question de ne pas paraitre islamophobe. « J'ai des amis musulmans, ce sont des gens très bien, mais ils savent qu'il y a un problème, et on ne peut plus le tolérer » a-t-il dit lors d'un meeting en Caroline du Sud quelques heures après l'annonce de sa proposition qui a suscité un tollé général dans le pays. Selon ce candidat controversé, de nombreux musulmans « cultivent la haine» pour les Américains. Il en veut pour preuve, la récente fusillade en Californie qui a fait quatorze morts, ainsi que les attentats de Paris. « Ça ne fait qu'empirer, et on va avoir un autre World Trade Center », a-t-il prévenu. Avalanche de condamnations Réagissant à ses propos, la Maison Blanche a qualifié ces derniers de « totalement contraires à nos valeurs en tant qu'Américains». Pour sa part, la candidate démocrate au scrutin présidentiel, Hillary Clinton les considère «divisibles, répréhensibles et discriminatoires». Coté républicain, Jeb Bush a estimé sur Twitter que Donald Trump était « dingue » et que « ses propositions n'ont rien de sérieux », à l'instar de Carly Fiorina pour qui, « la réaction excessive de Trump est aussi dangereuse que le manque de réaction d'Obama ». Pour rappel, Donald Trump s'était déjà attiré les foudres en appelant, il y a quelques semaines, à la création d'un registre pour les musulmans aux Etats-Unis. Là aussi, il avait essuyé les critiques de son propre camp avec l'ancien gouverneur de la Floride, Jeb Bush, qui avait qualifié cette proposition d'« odieuse » alors que l'ex-sénateur floridien Marco Rubio avait affirmé que cette mesure n'était pas nécessaire et qu'elle n'aurait pas le soutien des Américains.