Le géant chinois Xiaomi annonce officiellement la création de sa filiale au Maroc et vise le marché africain via Rabat    Le président de la Fédération kabyle de football écrit : Quand une interview devient un chef d'accusation de terrorisme en Algérie    Commerce extérieur : baisse de 3,5 % des importations au premier trimestre 2025    ZF Lifetec ouvre sa 51e usine internationale au sein de la plate-forme Tanger Med    OCP Nutricrops renforce sa coopération stratégique avec le Bangladesh    L'Algérie au bord de la faillite... Le Fonds monétaire international dévoile la vérité    Le mouvement pour l'indépendance de la Kabylie dénonce l'emprisonnement d'un journaliste français en Algérie et exige sa libération immédiate    La ville marocaine de Chefchaouen renaît en Chine : une réplique fidèle de la ville bleue au cœur de Harbin    La ville marocaine de Chefchaouen renaît en Chine : une réplique fidèle de la ville bleue au cœur de Harbin    La ville marocaine de Chefchaouen renaît en Chine : une réplique fidèle de la ville bleue au cœur de Harbin    IA : Une série d'accords conclus à Salé    Espagne : Comme en 2023, Sumar oublie le Polisario dans ses négociations avec le PSOE    Vigilance, réactivité et sens aigu du temps réel : les services sécuritaires marocains déjouent toute velléité terroriste    La finale de la Coupe du monde des clubs pourrait se jouer à 9h du matin    L'Atlético Madrid entre dans la course pour recruter Eliesse Ben Seghir    Mauritanian and Algerian armies meet in Tindouf after Polisario attacks on Es-Smara    Vague de chaleur avec chergui et fortes averses orageuses, de mercredi à samedi dans plusieurs provinces    Sur Hautes Instructions Royales, la Fondation Mohammed V pour la solidarité met en service 13 nouveaux centres    Guercif. Démantèlement d'un réseau d'escrocs    UNESCO: Marruecos reelegido en el consejo ejecutivo de la Comisión Oceanográfica Intergubernamental (COI)    Morocco re-elected to UNESCO's Intergovernmental Oceanographic Commission for 2025-2027 term    Assises nationales : L'irruption de l'IA impose de repenser la fabrique de l'information (experts)        Sur Hautes Instructions Royales, la Fondation Mohammed V pour la solidarité met en service 13 nouveaux centres dans différentes villes du Royaume    Presse : le délai de dépôt des demandes de l'aide publique prolongé jusqu'au 30 septembre    « Articles sur la politique et la société » : Abderrafie Hamdi signe un ouvrage engagé    U20 (F) – Amical : Les Lioncelles confirment face au Bénin    Immersive Fintech Day by Attijariwafa bank & KPMG: les fintechs marocaines à l'honneur    Nucléaire iranien : Téhéran suspend sa coopération avec l'AIEA    Coupe du Monde des Clubs : Al Hilal recrute Abderrazak Hamdallah    Feu Mohamed Benaïssa désigné personnalité de la 20e Foire internationale du livre d'Alexandrie    Musique : « Den Den », le cœur de Tawsen bat la chamade !    Nostalgia Lovers : Casablanca replonge dans la fièvre rétro du 3 au 6 juillet    Tanger: Le groupe allemand "ZF LIFETEC" inaugure une nouvelle usine de production de systèmes de volants    Renforcement du partenariat stratégique entre le Maroc et la Chine au cœur d'une rencontre diplomatique de haut niveau à Paris    Renforcement de l'alliance défensive entre le Maroc et les Etats-Unis ouvre la voie à un partenariat stratégique plus profond    La Fédération saoudienne du commerce rencontre le quatuor Benali-Zidane-Mezzour-El-Bouari, les échanges entre Rabat et Ryad évalués à 1,33 milliard de dollars en 2024    Coupe du Monde des Clubs : Bounou et Hakimi, Deux Lions, une même étoile mondiale    Larache : décès d'un détenu impliqué dans l'affaire de la "cellule de Chamharouch"    Relever les défis du développement social requiert une vision régionale et internationale unifiée    Nadia Hai : Une Franco-Marocaine au cœur des enjeux méditerranéens    UE : Les énergies renouvelables, principale source d'électricité en 2024    CGEM : nouveau cap stratégique avec l'Asie du Sud-Est    CAN féminine (Maroc-2024): « les joueuses ont hâte d'entamer la compétition » (Jorge Vilda)    CDM 2025 : Dortmund défiera le Real en quarts    El Jadida : Le nouveau procureur du Roi sonne la charge contre les entorses à la sacralité de la Justice ...!    Les prévisions du mercredi 2 juillet    France : Plusieurs vols annulés jeudi en raison d'une grève des contrôleurs aériens    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Transition au Mali : une Algérie isolée veut s'attribuer un rôle dans le processus
Publié dans Barlamane le 15 - 10 - 2020

L'Algérie veut s'imposer comme un acteur clé dans la crise au Mali, son voisin du Sud, qu'elle considère comme sa profondeur géostratégique. Mais a-t-elle les moyens de ses ambitions? Des analystes en doutent.
Alger, soucieux des risques d'instabilité à ses frontières, entend jouer un rôle actif sur la scène régionale, en Libye et au Sahel –avec plus ou moins de succès.
Pour preuve, les deux visites depuis le putsch au Mali le 18 août du chef de la diplomatie algérienne Sabri Boukadoum à Bamako, le premier membre d'un gouvernement étranger à se rendre dans la capitale malienne.
Lors d'une récente visite à Alger, le ministre américain de la Défense Mark Esper a salué « le leadership constant de l'Algérie en matière de sécurité régionale » face à la menace islamiste.
« La solution au Mali sera à 90% algérienne », a affirmé le président Abdelmadjid Tebboune, sans grande conviction.
Pour cela, Alger veut ressusciter l'accord de paix de 2015 entre Bamako, les groupes armés pro-gouvernementaux et l'ex-rébellion indépendantiste à dominante touareg du nord, la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA). Un accord qui n'a pas pu empêcher la fulgurante progression dans le Nord des groupes islamistes alliés à Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) – Ansar Eddine (Défenseur de l'islam) et le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). De nombreuses exactions ont été commises dans cette région aride où l'administration centrale a disparu, de même que l'armée, humiliée, démoralisée et sous-équipée.
Un accord négocié sous sa tutelle, en tant que chef de file de la médiation internationale, mais dont l'application déjà poussive a été paralysée par la crise politique.
Plus de trois mois se sont écoulés entre la 40e session du Comité de suivi de l'Accord en juin et une réunion de reprise de contact le 1er octobre.
Sphère stratégique
« Ils n'y croient sans doute pas eux-mêmes mais c'est une façon pour eux de s'imposer dans la médiation et de dire: « Vous ne ferez rien sans nous », dit Marc-Antoine Pérouse de Monctclos, directeur de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD).
« Leur ligne directrice, c'est éviter que les revendications indépendantistes des Touareg et les troubles au Mali et au Niger ne rejaillissent sur l'Algérie », résume-t-il.
C'est que le Mali est dans « la sphère stratégique » de l'Algérie, avec laquelle il partage près de 1 400 kilomètres de frontière.
« Les conflits répétés, la fragilité sécuritaire et la faiblesse de l'Etat au Mali affectent directement l'Algérie », confirme Ahmed Kerrouche, expert algérien des questions militaires.
Il rappelle la sanglante prise d'otages sur le site gazier d'In Amenas (sud-est) en janvier 2013 par 32 jihadistes venus du Mali. L'opération avait été revendiquée par le groupe de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar comme des représailles à l'intervention militaire lancée par la France contre les jihadistes dans le nord du Mali.
Toutefois, elle est bridée par des faiblesses structurelles: « une économie non productive, une situation politique instable et une armée puissante mais non formée à la projection de ses forces ».
Cette dernière carence pourrait disparaître puisque l'Algérie s'apprête à autoriser, via un amendement constitutionnel soumis à référendum le 1er novembre, le déploiement de son armée –la deuxième plus puissante d'Afrique– à l'étranger, au sein de missions de maintien de la paix.
« D'arrache-pied »
Si l'Algérie n'est pas officiellement présente sur le terrain, elle garde une influence sur les groupes du nord du Mali, dont beaucoup de membres ont la nationalité algérienne, principalement dans la région de Kidal.
Elle détient aussi un atout avec l'accord de 2015, auquel tous les protagonistes de la crise se réfèrent, quelles que soient leurs arrière-pensées sur un processus qui n'a pas empêché une propagation des violences.
« La mise en œuvre de l'accord pour la paix et la réconciliation doit être redynamisée sans tarder », a déclaré le président malien de transition Bah Ndaw le 9 octobre lors du premier Conseil des ministres.
Les formations politico-militaires auxquelles l'accord fait miroiter des pouvoirs importants et des ressources pour les cinq régions administratives du Nord peuvent y trouver leur intérêt.
Pour participer à la transition, la CMA a expliqué avoir exigé de la junte des assurances quant à son « attachement à l'accord ». Puis elle a exhorté le gouvernement de transition à « travailler d'arrache-pied » pour sa mise en oeuvre.
Si les intentions d'Alger restent difficiles à décrypter, « on devine facilement ce qu'elle ne veut pas », observe Elie Tenenbaum, chercheur à l'Institut français des relations internationales (Ifri): une autonomie des Touareg maliens qui pourrait inspirer les Touareg algériens, « pas de forces françaises trop près de ses frontières, pas de résolution du conflit sans s'assurer un rôle central ».
« Mais derrière tous ces non, existe-t-il un projet positif d'une architecture de sécurité? On peine à le voir », pointe-t-il.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.