La manifestation a rassemblé des dizaines de personnes réclamant la tenue des prières nocturnes surérogatoires (tarāwiḥ). Or, les rassemblements publics sont interdits en raison de la pandémie. La police a arrêté quelque 40 personnes pour non-respect de l'état d'urgence sanitaire et du couvre-feu dans la banlieue de Tanger et notamment à Bani Makada, jeudi 15 avril. La manifestation n'avait pas été signalée aux autorités publiques, qui ont rapidement décidé de la disperser. Des groupes avaient protesté dans la rue pour réclamer la tenue des prières nocturnes surérogatoires (tarāwiḥ), selon des images diffusées sur les réseaux sociaux et par les médias locaux. De nombreux manifestants ne portaient pas de masques, malgré les incessantes recommandations publiques de le porter en permanence sur la voie publique et au milieu des prémices de la troisième vague. Pour tenter d'enrayer la pandémie, le gouvernement a décrété un couvre-feu nocturne et la restriction de la mobilité entre les régions pour le mois de ramadan. Au Maroc, comme ailleurs en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, la plupart des mosquées sont restées fermées et le mot d'ordre des autorités religieuses est la prière individuelle. Le Maroc a déployé les forces de l'ordre pour contrôler les déplacements dérogatoires pour cemois. Les aéroports fonctionnent au minimum, les transports en commun très réduits, les déplacements inter-urbains étroitement contrôlés.