Alors que les budgets des différents département ministériels vont être soumis à une cure d'amaigrissement dans la Loi de finances 2017 en Algérie, le grand mammouth que constitue celui de la défense ne va pas être dégraissé et reste ainsi intact, ce qui confirme, encore une fois, cette hantise qui caractérise les dirigeants algériens qui se soucient plus de la course aux armements que d'assurer le bien-être de leurs citoyens dans un pays frappé par une crise sans précédent à cause de la baisse des prix du pétrole. A en croire le site algérien TSA, le « mastodonte » du budget de l'Etat, à savoir le ministère de la Défense nationale (MDN) reste inchangé, au centime près : 1 118,3 milliards de dinars en 2017 et en 2016. Le MDN maintient sa position, en haut du classement des budgets ministériels, loin devant les autres secteurs. Le budget du ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale, lui, peut se targuer d'être l'un des seuls, à avoir été augmentés. Il sera, en 2017, à un niveau de 35,21 milliards de dinars, contre près de 30 milliards pour l'année en cours. Une augmentation, somme toute attendue, pour une diplomatie algérienne dirigée principalement contre son voisin de l'est, le Maroc, et axée sur le maintien sous perfusion de son protégé le « Polisario ». Concernant ces deux départements, Défense et Affaire étrangères, on l'aura compris: tant que le conflit du Sahara perdure, ils n'auront pas à s'inquiéter, contrairement à la majorité des départements ministériels, ainsi que la Présidence de la République et le Premier ministère, qui voient leurs budgets de fonctionnement partir à la baisse, par rapport à 2016. L'année dernière, les fonds accordés étaient déjà réduits. Au total, le gouvernement a réduit les dépenses de fonctionnement de près de 216 milliards de dinars sur un an, soit un peu moins de 2 milliards de dollars. Il en est de même de l'Education nationale dont le budget passe de 764,05 milliards à 746,26 milliards de dinars. Un recul d'environ 2,33%. Même chose pour le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Il reste le troisième budget ministériel, mais se voit amputé de 31 milliards de dinars : 394,26 milliards de dinars pour l'année prochaine, contre 426,13 milliards pour l'année en cours. Quid des investissements publics soulagés de 122,6 milliards de dinars, confirmant ainsi la crainte des entreprises (publiques et privées). Enfin, même les mosquées, une quarantaine qui devaient être construites, n'ont pas été épargnées.