La direction de l'Autorité portuaire de Castellón (APC) conduit, cette semaine à Casablanca, une délégation composée de représentants institutionnels et d'acteurs économiques espagnols, dans le cadre d'un déplacement destiné à approfondir les relations avec le Maroc, deuxième partenaire extérieur de la rade valencienne. Cette mission, la seconde organisée en 2025 par l'APC sur le territoire marocain, reflète la volonté des autorités portuaires de Castellón de raffermir les courants d'échanges avec le port de Casablanca, et plus largement avec les principaux opérateurs logistiques, maritimes et institutionnels du pays. En 2024, les flux entre Castellón et le Maroc ont dépassé 1,3 million de tonnes, faisant du royaume chérifien le second marché extérieur de l'enceinte portuaire espagnole, derrière l'Italie. Le déplacement prévoit une série d'entretiens de haut niveau avec l'Agence nationale des ports (ANP) ainsi qu'avec diverses fédérations professionnelles et chambres consulaires marocaines. L'objectif déclaré est de dégager de nouvelles complémentarités opérationnelles, notamment dans le domaine des lignes maritimes régulières entre les deux rives de la Méditerranée. Un protocole d'accord est attendu entre le port de Castellón et celui de Casablanca, selon les termes convenus avec les autorités marocaines. Ce mémorandum devrait, selon les responsables espagnols, «jeter les bases d'une coopération structurée et évolutive dans le domaine portuaire, logistique et technique». Outre les rencontres officielles, des tables rondes bilatérales réuniront entreprises espagnoles et opérateurs marocains, en particulier dans les domaines du transit portuaire, du fret maritime, de la manutention et de l'entreposage. Pour le président de l'APC, «la proximité géographique, la vitalité des échanges commerciaux et la complémentarité des deux économies commandent une approche résolue et durable». Il estime que «le Maroc représente une passerelle essentielle pour Castellón, à la fois vers l'Afrique de l'Ouest et vers le monde arabe». Cette mission s'insère dans l'actuelle stratégie d'ouverture portée par l'APC, qui entend asseoir Castellón comme un pôle de rayonnement en Méditerranée occidentale, en nouant des alliances portuaires durables avec les pays du Sud.