À compter du 1er juillet prochain, les magistrats du Conseil régional des comptes de la région Casablanca–Settat (CRC) procéderont à une opération d'audit structurel et financier portant sur l'ensemble des arrondissements municipaux relevant de la commune urbaine de Casablanca après des rapports alarmants sur de graves irrégularités commises.. Cette démarche, dont le périmètre couvre les seize subdivisions administratives de la capitale économique, s'inscrit dans l'exercice des compétences juridictionnelles dévolues à la Cour des comptes en matière de contrôle de légalité, de régularité et de performance de la gestion publique locale. Une opération préparatoire méthodique Selon des éléments d'information émanant de plusieurs sources institutionnelles concordantes, les présidents d'arrondissement ont été destinataires de correspondances officielles, transmises par l'intermédiaire de la commune centrale, les invitant à préparer des dossiers techniques complets. Ces derniers devront comprendre l'ensemble des pièces justificatives afférentes à la gestion administrative, budgétaire et patrimoniale, couvrant notamment les exercices les plus récents. Le CRC a d'ores et déjà déployé ses premières équipes sur le terrain, en particulier dans l'arrondissement du Maârif où les magistrats comptent mener des entretiens ciblés avec les responsables exécutifs, a appris Barlamane.com de ses sources. À cette occasion, il leur a été demandé de fournir une quantité de documents officiels, notamment en ce qui concerne la pression foncière, les projets en cours et la saturation des services de proximité. Analyse technique des dispositifs de gouvernance L'intervention du CRC ne se limite pas à un simple examen comptable. Elle mobilise une méthodologie d'évaluation multicritère, articulée autour de trois axes fondamentaux : la soutenabilité budgétaire, la conformité juridique des engagements contractuels, et l'efficience des politiques publiques locales. L'analyse comprendra une vérification minutieuse des conventions partenariales, des programmes de développement territorial, ainsi que des opérations d'investissement exécutées ou engagées au titre de l'année 2025. Les rapports définitifs, rédigés par chambres délibérantes, devront faire état du degré d'observation des principes de bonne gouvernance, de transparence, et de rationalisation des ressources. Ceux-ci alimenteront le rapport annuel du CRC, document de référence transmis à la présidence de la Cour des comptes et susceptible de déboucher, le cas échéant, sur des procédures pénales ou des observations juridictionnelles à caractère contraignant.